Les services secrets fuient généralement la lumière du jour, mais quelques « 007 » se rencontraient à Bruxelles, lors d’un Congrès international à la VUB concernant les services secrets.
L’affaire a échappé par la porte arrière et on a pu parler avec un grand patron des services secrets français sur les défis qu’il attend, lui et ses collègues, dans le monde de demain. Le terrorisme islamique par exemple.
(Un reportage de William LAENEN.)
Il y a aujourdhui toujours une menace terroriste très présente et très importante en Europe. Elle n’a pas été réduite parce que Ben Laden, Al Quada et les talibans sont en perte de vitesse, elle a seulement évolué parce que nous avons aujourd’hui affaire à une menace de deux types différents. Soit parce qu’elle vient du Magreb et notamment d’Algérie mais aussi parce qu’elle vient de nos propres banlieues européennes où des fondamentalistes radicaux sont prêts à passer à l’action contre l’Occident.
Chez beaucoup de radicaux, qui ne sont pas nécessairement des terroristes, il y a cette conviction qu’ils peuvent changer la société française de l’intérieur et que, pour eux, déclencher des attentats finalement irait à l’encontre de leur stratégie parce que cela entraînerait un phénomène de rejet.
Si je fais un parallèle avec les Pays-Bas, lorsque Théo Van GOGH a été assassiné, nos amis néerlandais ont réagi immédiatement parce qu’ils sentaient que leur modèle était menacé.
En France, nous avons une longue tradition d’échange d’amitié avec le Magreb et nous considérons normal par certains côtés d’avoir une population musulmane en France. Et puis nous sommes un Etat laïc et donc tout attentat pourrait remettre en question ce modèle et beaucoup de radicaux en France empêchent les terroristes de passer à l’action en se disant: « nous allons peut-être gagner les élections municipales dans les années à venir, ne nous faites pas d’actions terroristes ».
Ce qui nous a, en France, le plus frappé lorsque nous avons travaillé à la fois dans les banlieues, dans les communes mais aussi dans les entreprises, c’est de voir cette montée en puissance, ce phénomène sectaire finalement qui est représenté par une certaine forme d’islamisme radical, où des individus qui se réclament d’un islam qui n’a rien à voir avec la religion du prophète (1) cherchent systématiquement à imposer des nouvelles règles de jeu.
Dans les entreprises, ils réclament sans cesse des salle de prière, le port du voile, l’autorisation des jours fériés, qui sont des jours fériés musulmans qui ne correspondent pas à notre calendrier classique. Ils réclament également qu’il n’y ait plus d’alcool, plus de porc dans les restaurants d’entreprises.
Petit à petit, par des petites choses, ils font un travail de sape régulière, mais ça peut aller plus loin, c’est que de véritables réseaux parallèles se mettent en place, c.-à- d. qu’ils vont jusqu’à contrôler le recrutement dans certaines entreprises et contrôler les services informatiques.
Donc, il y a parfois un vrai danger.
Il y a, en France, trois secteurs principaux qui sont touchés par cette montée en puissance de l’islamisme radical. Trois secteurs économiques.
Le premier, c’est toute la grande distribution. Tous les grands comme Carrefour, Auchan… Parce qu’on a affaire là, à des entreprises qui embauchent beaucoup de jeunes gens qui n’ont pas de formation et qu’ils embauchent bien sûr dans les banlieues sensibles où ils sont implantés.
Deuxième secteur, tout ce qui est gardiennage et surveillance. Là encore, beaucoup de gens sont embauchés pour être vigile et surveillant dans les grandes surfaces. Ce sont des gens qui n’ont que très peu de qualification et donc il y a une proportion plus importante de gens issus de l’immigration.
Le troisième secteur, c’est tout le transport, le transport de plis, les livreurs et là encore on voit le phénomène similaire.
Ce sont les trois secteurs les plus menacés.
Et malheureusement, en France, on l’observe aussi dans l’administration, dans les hôpitaux, dans la police, dans les prisons où les musulmans radicaux sont présents et cherchent bien sûr à imposer leur système de valeurs qui est celui de l’islam radical, exclusif, qui n’est absolument pas tolérant et bien sûr, les premières victimes sont les musulmans normaux, citoyens français qui souffrent de ce fascisme idéologique radical.
Les musulmans doivent commencer par se changer, pour prétendre changer la vie. Ils doivent rejeter la culture de la mort enseignée et véhiculée par leurs livres. C’est seulement quand ils y parviendront qu’ils n’auront plus d’ennemis. Car, celui qui apprend à aimer son fils plus qu’à haïr son ennemi appréciera mieux la vie. Aussi, jamais la terre ne vaut la vie des personnes, et les Arabes sont le peuple qui a le moins besoin de la terre. Mais paradoxalement, c’est le peuple qui déteste le plus la vie. Quand les Arabes comprendront-ils cette équation et commenceront-ils à aimer la vie ?
(1) Dommage que l’auteur certifie que les radicaux ne suivent pas l’islam du Prophète car c’est précisément le contraire qui se passe. Il suffit de consulter les impositions du Prophète…