Francaisdefrance's Blog

25/09/2010

Le malade mental du jour est…

…Abou Zeid,  stratège froid d’Aqmi.

Quoique en dise Pierre Camatte, cet être abject aurait fait fureur (pas fait exprès) dans la Gestapo… Mêmes préconisation à ses troupes de méthodes d’humiliation, de raffinements de cruauté physique et psychologique, de cynisme aussi. Et assassinats, bien sûr, en prime…

FDF

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Pierre Camatte, qui a été son otage pendant 89 jours, raconte l’homme qui a enlevé les cinq Français au Niger.

Y a-t-il un mystère Abou Zeid, l’homme qui a dirigé l‘enlèvement des cinq Français au Niger ? Généralement décrit comme un leader djihadiste violent et brutal, Abdelhamid Abou Zeid est apparu, au contraire, comme un émir placide et calculateur à Pierre Camatte, qui fut son otage pendant 89 jours, l’hiver dernier.

«Je l’ai vu à quatre reprises», raconte l’ancien humanitaire dans une rare interview accordée à la presse depuis le rapt des employés d’Areva, il y a dix jours maintenant. Son témoignage est précieux dans la mesure où peu d’informations ont filtré sur la personnalité d’Abou Zeid, hormis son passage par les maquis du GSPC algérien dans les années 1990, sa participation au rapt de touristes allemands en 2003 dans le Sahara, à l’égorgement d’Edwyn Dyer, l’otage britannique détenu par sa phalange, en juin 2009, et enfin à l’enlèvement puis à l’exécution du Français, Michel Germaneau, cet été.

Lorsque Camatte le rencontre pour la première fois, deux jours après son rapt, Abou Zeid est à visage découvert. Il porte la djellaba traditionnelle et un chèche couleur sable sur la tête. Mais l’homme, armé d’une kalachnikov, tait son nom. Comme il va taire, deux jours après, lors du deuxième interrogatoire, filmé celui-là, ses exigences : l’élargissement de prisonniers djihadistes détenus au Mali en échange de la liberté recouvrée pour Camatte. Cruel, il laisse le doute miner l’otage. Négociations ? Exécution ? L’humanitaire ignore la logique d’Abou Zeid. En revanche, Camatte comprend rapidement que c’est lui le vrai chef du commando, qui l’a capturé. «Il ne se mélangeait pas avec les autres ravisseurs, qui le consultaient régulièrement», se souvient l’ex-détenu, toujours affecté par son épreuve.

En quête de sites de cartographie

Abou Zeid ânonne quelques mots de français. Il a besoin d’un traducteur pour les interrogatoires, qu’il va conduire à la manière d’un juge d’instruction. «Il m’a toujours parlé sur un ton neutre, sans agressivité. Ses questions étaient presque techniques. Il a d’abord voulu savoir pourquoi j’étais venu en Afrique ? Quel avait été mon parcours jusque-là ? Puis un jour, il m’a demandé si je connaissais bien Internet. Si je pouvais lui indiquer des sites de cartographie, qui lui auraient fourni des photos du désert en temps réel», raconte Pierre Camatte, que ses ravisseurs avaient habillé comme eux.

La cinquantaine, Abid Hammadou – son vrai nom – est un petit homme, plutôt maigre, «avec une simple barbichette», en lieu et place de la longue barbe des djihadistes. Un ultra qui sait cacher son jeu. Jamais au cours de ses quatre entretiens avec Camatte, Abou Zeid n’a essayé de le convertir à l’islam ou de le convaincre de «la justesse de la cause» djihadiste. Et ce n’est qu’une fois libéré que l’humanitaire découvrira sa vraie identité. «J’ai eu alors froid dans le dos, quand on m’a parlé de quelqu’un de féroce qui avait sans doute égorgé de ses propres mains Dyer. Jamais je n’aurais pensé que c’était cette personne-là que j’avais eue en face de moi, car Abou Zeid n’a jamais été violent avec moi», contrairement à certains de ses hommes, qui le frappaient, parfois, le soir, quand ils le ligotaient pour l’empêcher de s’enfuir pendant la nuit...

Suite et source: http://tinyurl.com/32mrb2u