Francaisdefrance's Blog

02/06/2011

Déjà à l’époque? Mais ils ont vraiment ça dans le sang !

Pour être coriaces, ils sont coriaces… Il paraîtrait même qu’on y a retrouvé des restes de couscous. Mais ça reste à confirmer…

Une chose est sûre: à cette époque, ils nous piquaient déjà nos femmes…

FDF

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Des hommes venus du Moyen-Orient vivaient dans la Grotte de Treilles 3 500 ans avant notre ère !

C’est une découverte très importante qui a été faite dans la grotte de Treilles, sur la commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul. Des hommes venus du Moyen-Orient, probablement d’Anatolie (Turquie), vivaient au IVe millénaire avant notre ère en Aveyron.

Cette découverte, faite par des chercheurs français, a été possible grâce à l’analyse ADN de dents de crânes trouvés dans la grotte. L’analyse a montré que « la majorité des sujets inhumés étaient des hommes descendant d’un seul et même ancêtre » venant du Proche-Orient, a déclaré Francis Duranthon, directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse, où étaient conservés les ossements. La sépulture de Treilles a été mise au jour dans les années 1930. Un minimum de 149 sujets ont été découverts : 63 enfants et sub-adultes et 86 adultes, inhumés sur une période de un à deux siècles.
Les études génétiques menées sur les dents de 24 personnes ont permis d’identifier 22 individus masculins, dont 3 étaient de très proches parents et 16 du même lignage paternel. Cela laisse penser qu’il s’agissait d’un clan, selon les scientifiques.

Les femmes originaires des Grands Causses

L’étude est parue dans PNAS (Proceedings of the national academy of Sciences), bulletin de l’académie des sciences américaine.

« Il s’agit d’un peuplement originaire du Proche-Orient aux débuts du néolithique et aujourd’hui presque totalement disparu », ont conclu Éric Crubézy et Marie Lacan, qui ont réalisé l’étude de l’ADN avec le CNRS, l’université Paul Sabatier de Toulouse et l’université de Strasbourg.

En revanche, soulignent-ils, les deux femmes trouvées dans la sépulture sont originaires des Grands Causses, dont fait partie le Larzac.

Cette découverte de l’origine proche-orientale des hommes confirme « l’importance des mouvements de populations pendant le néolithique le long des côtes méditerranéennes », souligne Francis Duranthon, qui a dirigé les travaux.

« Jusqu’à présent, explique-t-il, on avait des éléments laissant entendre qu’il y avait eu migration » à cette époque-là, tels des céramiques. « Mais ici, on le sait par la génétique », avec des génomes de près de 5.000 ans, se réjouit-il.

L’origine étrangère des hommes de Treilles est encore marquée par l’absence d’un gène permettant de digérer le lait frais. Les populations vivant dans la région à cette époque-là étaient pour leur part capables d’en consommer.

L’analyse réalisée par Éric Crubézy a utilisé pour la première fois des marqueurs génétiques localisés sur l’ADN nucléaire (contenu dans le noyau de la cellule) d’ossements datant de plus de 3.500 ans avant notre ère. Ils permettent d’obtenir des éléments sur les lignées paternelle et maternelle d’un individu alors que l’ADN mitochondrial (du cytoplasme des cellules) examiné jusqu’à présent ne fournissait des indications que sur celle de la mère.

Source: http://www.ladepeche.fr/