…la faute des populistesJe viens de lire quelques lignes d’un billet d’un penseur de notre temps, un certain Jean Daniel qu’il publie dans le Nouvel Obs le 7 juin 2018. Sur l’Europe son diagnostic est le bon le bougre quand il assène que ce qui le « chagrine le plus, vous l’avez sans doute deviné, c’est le crépuscule de l’Europe, c’est-à-dire de l’une des plus magnifiques constructions de l’homme depuis qu’il a réussi à bâtir des associations de peuples et pour mieux dire encore des civilisations. Ce que nous devons redouter, c’est le renoncement de l’Europe. Son agonie serait la fin de notre monde ». De ce crépuscule il en rend responsable la montée des populismes, les italiens qui marchent sur Rome au 21° siècle comme ils l’ont fait au 20°, les Hongrois, les Polonais et probablement tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans l’actuelle Bruxelles, la nouvelle Babylone. Son cri d’alarme est symptomatique de toute une classe politique européenne qui, directement responsable de la colère des peuples, refuse d’en assumer le fardeau, préférant désigner ceux qui subissent leur politique comme coupables plutôt que de se reconnaitre entièrement fautifs. C’est un trait saillant à tous les politiciens, on se rappelle de la défense d’élus français qui distinguent la responsabilité de la culpabilité pour échapper à tout jugement. On se rappelle également l’effronté Cahuzac, devant la France entière, devant le président, devant l’assemblée nationale, les yeux dans les bleus, niant avoir tout compte en Suisse ou ailleurs. On peut s’interroger sur la santé mentale de nos dirigeants, savoir s’ils ne sont pas clivés de la personnalité au point de nier de la main droite ce que fait la main gauche, persuadés réellement de leur innocence comme Lire la suite |
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