Francaisdefrance's Blog

06/03/2012

Les banlieues: le problème absent dans la campagne électorale… Et pourtant.

Oui; et pourtant… Que de problèmes partent de là… On préfère ignorer ce qui s’y passe? Mais tout le monde le sait. Mais c’est un sujet « hypersensible » qui ferait ressurgir la relation entre la racaille, la délinquance et l’islamisation… Donc, on évite. Quel courage…

FDF

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Que c’est étrange : le problème des banlieues pourtant significatif est le grand absent de la campagne des présidentielle 2012.

Tout se passe comme si les candidats ou présumés tels avaient la crainte de parler du brasier, de peur qu’il ne s’allume tout seul. Parler des banlieues c’est, à l’évidence, évoquer seulement celles qui ont des problèmes et non les plus paisibles.

Huit millions de personnes vivent dans cinq cent villes ou quartiers échappant à l’autorité de l’État. Cela signifie que, dans le pire des cas, la police ne peut jamais y pénétrer sauf avec des effectifs considérables, médecins et pompiers idem, pharmacies fermées, boutiques en déshérence. Évidemment ce terrifiant tableau varie selon les lieux et dans chaque lieu selon les moments ou les périodes. Il y a la banlieue dont les trafiquants sont les propriétaires et qui se gère totalement comme un territoire indépendant, en passant, au besoin, des « traités » pour le partage de zones avec d’autres territoires ; à côté peuvent exister des quartiers simplement tristounets…. .

Vivre dans la paix, n’importe où, reste l’un des services majeurs que les habitants d’un pays doivent exiger et obtenir de l’État; or dans ces banlieues les habitants vivent baignés dans une sorte de guerre larvée, ceci hormis le groupe des trafiquants qui se réjouissent du désordre et prolifèrent avec lui. Comme existent d’autres zones de non-droit telles que les lignes de RER des environs de Paris ; la vie de milliers de personnes y est gâchée par l’impossibilité de monter tranquillement dans un train bien ! Mais attardons nous dans le sujet des banlieues.

L’HISTORIQUE
L’histoire est compliquée et très ancienne. En 2005, les banlieues s’étaient enflammées ; quelques années avant, la place de la Bastille avait été détruite par une armée de mille malandrins parfaitement entraînés et dirigés.

Tous les gouvernements, qu’ils soient de la vraie gauche ou de la fausse droite, ont allumé ou attisé le feu, comme des pyromanes, tout en jouant les pompiers avec de l’argent dilapidé sans contrôle. L’appel lancé jusqu’au fond de l’Afrique pour attirer toute la misère du monde fut puissant et n’est pas près de s’éteindre. La folie du logement social en croissance permanente et jamais suffisante y aide. Le manque d’argent d’un État toujours impécunieux interdit toute solution comme, par exemple, l’accroissement de la présence policière. La calamité grandit et s’enroule sur elle-même : en témoigne l’échec des politiques de la ville successives qui engloutissent en pure perte de l’argent qui n’existe pas et aggrave à son tour le manque dramatique de moyens financiers. Le prétexte de l’anti-racisme empêche de tenir des statistiques et de prendre ainsi les solutions adéquates. Concernant l’immigration, les politiques se sont enfermés dans le politiquement correct qu’ils ont eux-mêmes créée.

Malgré cette omerta officielle, la police commence timidement à avouer que l’islamisation rapide de la société aggrave les problèmes en créant des territoires ne cherchant pas à s’intégrer ; elle se garde, au nom du politiquement correct, de dire que le refus des traditions chrétiennes historiques de la France, toujours valables même si tout le monde n’en n’a pas conscience, forme un obstacle insurmontable. S’y ajoute le problème des bandes qui, au nombre de 300 recensées par la police, manipulent des armes de guerre : elles sont comme des armées étrangères campant au milieu du territoire national, images lointaines des grandes compagnies ravageant naguère le territoire !

Dans ces banlieues, le chômage, déjà dramatique ailleurs, est pratiquement doublé. Bien sûr la drogue règne ; A quoi peut rêver un jeune désœuvré et inadapté à l’école, qui gagne facilement sa vie à faire le guet ? Tout simplement à devenir lui-même dealer et à rouler à son tour dans des voitures de luxe. Droit de vote ? Pourquoi l’exercer dès lors qu’une sorte de zone d’exclusion existe. Le résultat est que le nombre de non inscrits sur les listes électorales est le double de ce qu’il est ailleurs et qu’il y a davantage d’abstentions dans ces territoires.

QUE FAIRE ?
Certes, l’urgence absolue serait de résoudre les grands problèmes de la société française comme le chômage, la paupérisation, l’illettrisme, le désordre de la justice. Ces problèmes bouchent l’horizon ; ils expliquent le quasi silence de la campagne présidentielle sur le sujet, personne ne sachant vraiment comment faire et les candidats principaux craignant à juste titre de se trouver confrontés à leurs propres turpitudes.

En espérant cette urgence en forme de rêve qu’y aurait-il à imaginer ?

La situation, compte tenu de l’historique, n’est pas facile à appréhender car elle est extrêmement variable. Le trait dominant est la véritable « sécession » de ces territoires, d’où la nécessité d’une « reconquista ». Ce terme est justifié car à des siècles de distance il y a des ressemblances significatives.

Faire des opérations « coups de poing » ? Les dirigeants de la police sont sceptiques. Une opération de ce type ne déstabilise la fourmilière que pendant une demi-journée et les dealers reviennent à nouveau. Ne pas oublier également que, quand la police fait son travail, la justice ne suit pas ; en France, chaque année 90 000 décisions de justice ne sont pas exécutées !

Frapper les dealers au portefeuille ? Ce serait la voie royale ; les moyens et les renseignements existent selon les syndicats de policiers eux-mêmes : ces dealers iraient tout simplement exercer leurs activités dans d’autres pays. Il est surprenant que, sauf quelques timides tentatives, cette méthode n’ait pas eu lieu à grande échelle et cela conduit à imaginer d’étranges complicités éventuelles !

Quelle que soit la stratégie imaginée, il y aurait une règle absolue : pas de « coups de poing », mais reconquête morceau par morceau ; un territoire reconquis ne devant plus jamais être abandonné.

MICHEL DE PONCINS.

Source: Tocqueville Magazine

28/02/2012

Les « usines à gaz »…

Alors là, chapeau bas, Michel. Excellente réflexion sur la manipulation des peuples.

A retenir en priorité, ça: « Les Hommes de l’État par leur activisme coupable et incessant créent sans s’arrêter de nouvelles calamités. Dès lors qu’une calamité devient trop gênante ou apparente, ils adoptent de nouveaux dispositifs pour prétendument la corriger. Ce sont de nouvelles calamités qui comme une chaîne d’avalanches s’abat sur le pays »

FDF

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Les usines à gaz sont fort compliquées avec leurs entrelacs de tuyaux. Nous allons traiter ici des usines à gaz politico-administratives.

Les vraies usines à gaz créent du gaz et le gèrent. L’espoir fou des manipulateurs du sommet est que compteurs, dispositifs, robinets, tuyauteries créeraient de la richesse là où il n’y en a pas.

A mesure que l’élection se simplifie autour de deux grands candidats, l’on se trouve devant une sorte de programme commun. Certes, il est des différences, mais elles sont surtout dues à des tactiques électorales provisoires, chacun marquant l’autre à la culotte. Dépenses et taxation, avec ruine en conséquence sont les maîtres mots.

Sarkozy veut augmenter certains bas salaires par l’équivalent d’un treizième mois. Pour payer, il faudra alléger les cotisations salariales et supprimer la prime pour l’emploi (PPE). Les ordinateurs ont tourné et il paraît que tout s’équilibre dans les tuyaux. Les textes seront évidemment bourrés de complications. Bien entendu, l’adversaire Hollande conteste les chiffres et chacun s’efforce de calculer les gagnants et les perdants, sur la base de statistiques tronquées. En tous cas, l’intérêt économique est nul car aucun accroissement de richesse ne se pointe à l’horizon.

Voici quelques éléments du programme de Hollande : création d’une banque publique d’investissement pour favoriser le développement des PME ; possibilité pour les régions de prendre des participations dans les entreprises stratégiques au niveau local, une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire, livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes ; mise en place de 3 taux d’impositions sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les PME, 15% pour TPE, modulation de la fiscalité locale en fonction des bénéfices réinvestis.

Rappelons aussi l’usine à gaz fabriquée par Borloo, à la suite de deux parlottes dénommées « Grenelle de l’environnement ». Ayant obtenu au nom de l’idéologie mensongère de l’écologie une sorte pouvoir absolu et illimité, il démolit l’économie et la société. Le mot fétiche est « développement durable », expression dont personne ne connaît la signification exacte.

LES EXPLICATIONS
A quoi attribuer cette multiplicité d’usines à gaz s’abattant aussi pestilentielle qu’un nuage de Tchernobyl ? Il est des causes multiples qui se surajoutent en se renforçant. Voici une liste non exhaustive : jeu démocratique quotidien, avidité du personnel politique et des compagnons de route, lobbies, corruption, bureaux immenses, administrations pléthoriques, pyramide insensée des collectivités locales ; les cent codes qui écrabouillent les Français et dont le raccordement est une tâche impossible, les idéologies régnantes et mensongères comme, parmi d’autres, la fausse « religion » de l’éolien, etc.

Le facteur commun mérite d’être énoncé ; C’est le principe des calamités, qui est une des bases de la « République Fromagère (RF) » et s’écrit comme suit : « Les Hommes de l’État par leur activisme coupable et incessant créent sans s’arrêter de nouvelles calamités. Dès lors qu’une calamité devient trop gênante ou apparente, ils adoptent de nouveaux dispositifs pour prétendument la corriger. Ce sont de nouvelles calamités qui comme une chaîne d’avalanches s’abat sur le pays » ; les explications listées ci-dessus trouvent un aliment permanent dans le principe des calamités.

LES CONSEQUENCES
Personne ne s’étonnera du champ de ruines qui résulte de la galaxie d’usines à gaz.

Cela commence par les coûts insupportables de leur construction avec les lois, les décrets d’application et les circulaires. S’y ajoute tout le temps des fonctionnaires et des privés consacré à la compréhension et à la traduction des hiéroglyphes administratifs.

Puis s’enchaînent les contentieux tellement nombreux que personne n’est jamais sûr de la loi. L’exemple parfait est celui du logement. Le principe des calamités fait qu’aucun dispositif ne marche ; les dispositifs s’entassent donc et les candidats à la présidentielle en promettent une couche supplémentaire.

En arrière fond se trouve le principe totalitaire de l’abus de droit : celui qui connait si bien l’usine à gaz qu’il en tire profit peut être frappé à tout moment.

Pour créer de la richesse, il est nécessaire de connaître un environnement juridique stable, sûr et clair. C’est, dans le domaine économique, la seule tâche du gouvernement que de créer cet environnement.

Sous Henri IV, la richesse générale s’accrut fortement et quelqu’un remarqua que le Roi ne tracassait pas les particuliers.

Le problème d’aujourd’hui est que pour gagner leur butin, les politiques tracassent les particuliers.

Bon courage à tous dans l’enchevêtrement des tuyauteries de l’usine à gaz universelle !

Michel de Poncins

Source: http://www.libeco.net/

18/01/2012

Présidentielles 2012: la triple ruine annoncée.

A défaut de triple A…

A moins de 100 jours des présidentielles, le texte suivant ne peut faire que du bien.

FDF

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2012 : LA DEMOCRATIE BAFOUEE

Les gouvernements de maint pays dépensent de l’argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d’y trouver les traces d’une vie ancienne aujourd’hui disparue. Si le martien de la légende observait l’élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l’avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.

Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s’injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.

Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s’est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l’élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C’est un événement nouveau de l’histoire des hommes. Les rois d’Israël étaient sacrés par l’onction divine. Jeanne d’Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple « Lieutenant du Roi des cieux ».

Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu’ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d’être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république « sondagère » a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

LA SIMILITUDE DES PROGRAMMES
La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d’attirer le chaland, chaque candidat s’efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l’un lance un projet, l’autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.

Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n’étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n’indique qu’il va réduire d’une façon marquante le nombre des 38 ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.

Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être « républicains » : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre « bon plaisir » inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l’argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des 500 signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

DES COUTS FABULEUX
Une autre caractéristique de cette comédie électorale, avant même son ouverture officielle, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.

En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des « candidats de gouvernement », utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.

S’ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l’on a la générosité de penser que, malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s’expliquer qu’ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu’ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.

Enfin, intervient aussi le détournement de l’information .Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les « petits » candidats et ceux qui n’ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l’équilibre. Mais il n’intervient vraiment qu’à partir de l’ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n’est, lui-même, qu’une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques ; quand le collaborateur d’un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d’une catastrophe, il n’est pas décompté, alors que c’est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux lui échappent par nature.

Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l’on arrive forcément à des moyennes de moyennes.

Où est l’explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L’on trouve inévitablement le « Tout-Etat » ou le socialisme ce qui revient au même. Dans « La  République Fromagère », je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne déjà ouverte n’est qu’une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au butin.

Le peuple, à qui l’on fait croire qu’il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d’une cravate ? A lire les commentateurs de la presse, ce n’est pas loin de la vérité.

Michel de PONCINS

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Source: Tocqueville Magazine
LE FLASH

11/10/2011

Le « foutage de gueule » du jour: DEXIA victime de la crise…

Pleurez, chers contribuables… La crise a encore fait une victime. Enfin, des victimes: nous…

FDF

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Il n’est pas possible actuellement d’ouvrir un journal sans lire de gros titres sur Dexia. C’est l’heure des mensonges. Un grand quotidien énonce : « Dexia, la première banque victime de la crise ». Ce n’est pas vrai, car cette banque est victime de l’incompétence de ses dirigeants et sans doute de beaucoup de compromissions. Malheureusement, de nombreuses banques souffrent du fait de la médiocrité de leurs dirigeants : voir tous ces établissements qui, avec une légèreté coupable, ont prêté à l’État grec et, ceci, depuis longtemps alors que les dangers étaient connus des bons analystes.


Un peu d’historique sur Dexia est nécessaire.


En 1987, il s’agissait d’une obscure petite division de la Caisse des Dépôts et Consignations, finançant les collectivités locales. Elle s’en émancipa pour devenir le crédit local de France, coté en Bourse et privatisé. En 1996, eût lieu un mariage avec le voisin belge du même métier, l’ union recevant un nouveau nom : DEXIA. L’objectif était de devenir un leader mondial dans le financement des collectivités locales. L’inconvénient de ce métier est la faiblesse des marges. Au lieu de chercher à améliorer le coeur du métier, les dirigeants partirent à l’aventure.


Ce fut, tout d’abord, la « transformation ». Ils empruntèrent à court terme pour pas très cher et prêtèrent à long terme pour plus cher ; une mécanique infernale était lancée. Comme cela faisait de l’argent, les mêmes mauvais banquiers se lancèrent dans une boulimie d’acquisition d’entreprises, d’activités, ou même de portefeuilles : Espagne, Italie, Japon, États-Unis étaient leurs terrains de chasse. Tout baignait, mais ce n’était qu’une apparence. En 2008, brusquement Dexia eût besoin de 260 milliards d’euros, la banque n’ayant que quatre jours de liquidités devant elle. Les États belges, français et luxembourgeois furent appelés au secours. Chemin faisant, l’action a perdu 94 % de sa valeur…

UN SAUVETAGE EN URGENCE

Nous en arrivons à la situation actuelle où le sauvetage est organisé en urgence. Sous réserve d’autres évolutions, car cela bouge tous les jours, il semble que l’on s’oriente vers la seule solution logique : vendre tout ce qui est vendable et cantonner le reste dans une « bad bank », ou banque pourrie, que le contribuable sera appelé à supporter, bien sûr sans que son avis lui soit demandé. Cela rappelle de tristes souvenirs des années 1990 : le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, la compagnie d’assurances GAN, autres victimes de scandales d’Etat.


Les enseignements à tirer de cette triste histoire sont nombreux.


Il y eût certainement des multiples compromissions. Dans ce monde, où les uns et les autres se tiennent par la barbichette, les dirigeants principaux n’étaient certainement pas les seuls à fauter. Avant la découverte soudaine du scandale, il est évident que des signaux devaient exister : pourquoi le silence ?

Les Etats sont directement responsables. Parmi les actionnaires se trouvent non seulement les Etats français et belge, mais aussi de faux nez comme la Caisse des Dépôts et Consignations, instrument tout puissant de l’économie dirigée en France.

LES MILLIARDS DES CONTRIBUABLES

L’appui des Etats pour sauver les meubles a pris de multiples formes : garanties accordées aux déposants et aux créanciers, perspective d’accroissement des pourcentages dans le capital, garanties aux futurs emprunts éventuels lors de la remise en ordre. Personne ne peut, à ce jour, mesurer le nombre de milliards que les contribuables devront supporter en définitive et tout chiffre avancé peut être dépassé le lendemain.


Les mauvais banquiers qui siègeaient avec d’autres dans les conseils d’administration de Dexia ont été parfaitement enclins à pousser aux secours étatiques, dans l’espoir que ces Etats seraient prêts de même à venir au chevet de leur banque le cas échéant. Simultanément, ils ont été encouragés dans leurs mauvaises pratiques.

Dans l’historique nous constatons une boulimie d’acquisitions. Rien de plus dangereux que de se lancer dans une telle course folle : c’est se heurter inévitablement au manque de temps et de talents pour analyser les cibles et mener à bien leur bonne gestion ultérieure, ainsi que la cohérence de l’ensemble.


Pire encore, cette voracité s’est réalisée dans un grand nombre de pays ; il est périlleux de se présenter avec un grand appétit dans un pays étranger que l’on ne connaît pas. Les nationaux ne manquent pas de vous « refiler » des patates chaudes ou même des traquenards juridiques car eux seuls connaissent à fond la loi et les us et coutumes.

LA RUINE PAR LES COLLECTIVITÉS LOCALES

Le métier d’origine, à savoir le financement des collectivités locales, était considéré comme ne comportant pas de risque : à voire ! En effet, à l’époque, ces collectivités locales n’étaient pas tellement endettées et ce sont les lois de décentralisations qui les ont conduites à s’endetter davantage. L’erreur était funeste car ces collectivités se sont engagées dans des dépenses tout à fait insensées pour des besoins artificiels parfois même avec des emprunts toxiques ; des palais ont été bâtis sur endettement public ! La richesse nationale a gravement souffert de cet emballement.


La conclusion de cet ènième scandale d’Etat est que si les déposants ou les créanciers ont pu, éventuellement, être garantis, il n’y a nul espoir pour les actionnaires. La conséquence malheureuse est de décourager une nouvelle fois les gens de placer leur argent à la bourse en achetant des actions. C’est plutôt mélancolique car, dans la déroute actuelle des marchés, c’est justement le bon moment pour acheter, avec évidemment la plus grande prudence, les plus belles affaires qui sont littéralement sous évaluées.


Cette dernière conséquence est particulièrement grave car le développement de l’actionnariat est une vraie nécessité pour l’accroissement de la richesse nationale.

Michel de Poncins.


Source: Tocqueville Magazine

30/08/2011

La rigueur pour les autres…

Excellent billet de Michel de Poncins que je m’empresse de relayer.

FDF

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Tocqueville Magazine
LE FLASH

(A diffuser largement)

Les faits sont clairs. Après beaucoup de va et vient, le gouvernement Sarkozy-Fillon a abattu les cartes. Cela ne se passe pas sans minauderies, le mot rigueur étant encore tabou alors qu’il s’agit bien de rigueur. En résumé, le projet se traduit par un ouragan d’impôts. Saluons, au passage, les gros mensonges : la presse qualifie d’économies ce qui n’est que des impôts comme le rabotage des niches fiscales. Autre mensonge : les mesures ne casseraient pas la croissance ; c’est faux car tout impôt quel qu’il soit nuit à la croissance.

Rappelons-en quelques-uns, bien que la presse soit inondée de l’énumération.

-Taxation des complémentaires santé ; à l’intérieur de cette pure agression vis-à-vis des malades, se trouve un piège supplémentaire : les contrats jugés « non responsables » seront frappés davantage, la définition d’un contrat responsable étant parfaitement embrouillée et ridicule.

– Hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital, intégration des heures supplémentaires dans le calcul des allégements de charges, relèvement du forfait social qui frappe déjà abusivement les employeurs versant à leurs employés la participation salariale, augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises.

– Hausse des prix du tabac et taxe « obésité » sur les boissons sucrées, fin des exonérations sur les plus-values immobilières au-delà de 15 ans, taxe sur les très gros revenus.

Nous arrêtons là l’énumération qui confirme que le pouvoir depuis 2007 s’est engagé dans une fiscalité galopante se traduisant en particulier par une inventivité permanente avec la création de nouveaux impôts, car il en a déjà imaginé beaucoup avant ces plus récents.

DES EXPLICATIONS QUI NE SONT PAS DES EXCUSES

Momentanément,une apparence de rigueur peut être payante sur le plan électoral, notamment sous les gros yeux de la « sondagerie », nouvelle forme de traficotage de la prétendue démocratie. C’est une première explication.

S’ajoute la panique devant les agences de notation ; cette panique est telle qu’à Bruxelles certains ont proposé sans rire de leur imposer une réglementation. Quelle étrange idée ! Jouer les Cassandre n’est pas de tout repos avec le risque bien connu de générer le malheur que l’on veut précisément éviter. Ces agences sont d’ailleurs d’une gentillesse fort suspecte ; elles viennent de noter AAA la sécurité sociale française, sous le prétexte que l’État français la garantissait en fait ! La non gestion de ce monstre qu’est la « sécu », source inépuisable de ruine pour le peuple français, est ainsi sacralisée !

Autre erreur : pour réduire les déficits, objectif louable en soi, il faudrait se contenter de taper sur le contribuable et de prendre l’argent où il est, d’où la taxation sur les hauts revenus et les entreprises. Parallèlement et principalement, se trouve comme à l’habitude le refus de tailler vigoureusement dans les dépenses.

LES « FROMAGES » DES POLITIQUES SONT EPARGNES

Un dernier aspect parfaitement essentiel se trouve, à savoir la volonté absolue de ne pas toucher aux avantages extravagants des camarades politiciens : la rigueur, oui, mais pour les autres.

Il y a, en France, un élu pour 100 habitants ce qui nous met au tout premier rang parmi les grands États. Cette surcharge en nombre est accrue d’une façon dramatique par la voracité de ce personnel politique. Ce nombre et cette voracité réunis expliquent en grande partie la panne de croissance et la paupérisation du pays, avec tous les problèmes en découlant, comme l’écroulement des retraites, le chômage, la désindustrialisation, le désastre du logement, etc.

Cette «  République Fromagère (R.F.) » dépasse largement le problème des élus ; par exemple, il y a un certain nombre d’anciens premiers ministres en circulation ; le statut de ces personnages est absolument princier et ils ne sont pas les seuls ; que dire des innombrables camarades logés bien au chaud dans des fonctions inutiles et innombrables ? N’oublions pas une pratique courante, à savoir le droit absolu d’un ministre débarqué à obtenir sa vie durant un autre fromage de la R.F à la hauteur de ses ambitions et créé parfois ex nihilo ; ce droit s’étend aux membres des cabinets quand ils sont licenciés dans la foulée.

En préservant absolument le fromage des camarades et en tapant sur le peuple, le pouvoir a perdu définitivement le peu de crédibilité qui lui restait.

Il aurait pu, au moins, se rattraper sur ce plan de cette crédibilité non seulement en arrêtant le flot des dépenses, mais en les réduisant radicalement. Il n’en n’est rien. En témoigne l’annonce récente de 230 mesures (sic) pour adapter la France au réchauffement. L’explication officielle de ce déluge se réfère à la chimère du réchauffement climatique, nouvelle religion d’État. Ce flot impétueux de mesures déclenchera dans toute l’économie l’effet de ruine habituel.

Le flot de dépenses s’écoule également par le réveil abusif de l’Union pour la Méditerranée, autre chimère ; n’oublions pas les guerres multiples menées d’ailleurs sans les procédures normales pour une déclaration d’une guerre. Également, à signaler les efforts continus pour une gouvernance économique de l’Europe qui alourdira dramatiquement l’économie française.

Dans le rappel de tous ces faits, il ne faut jamais oublier les effets pervers du déluge des lois, qui, en lui-même, est une autre cause majeure et permanente de la paupérisation du pays. Ce que la presse baptise pudiquement du nom de détricotage en désignant l’annulation de lois antérieures, est une illustration de ce phénomène avec toutes les incertitudes en résultant.

VERS UNE NOUVELLE DEGRADATION DE L’ECONOMIE

Le résultat de toute cette rigueur parfaitement abusive qui s’abat sur le peuple français ne peut être que la poursuite de la dégradation de l’économie.

Les économistes connaissent bien la seule méthode qui pourrait sortir le pays de l’ornière. Outre la destruction de l’enrichissement personnel fantastique des prédateurs publics, il faut libérer la création de richesse par les entreprises seules capables de créer cette richesse.

Le problème est que la classe politique tout entière est renfermée dans une bulle idéologique et financière. La bulle idéologique est la croyance erronée que l’État peut créer de la richesse. La bulle financière est le formidable confort financier qui en résulte pour cette classe politique.

Si le « noyau dirigeant » du gouvernement et de la prétendue opposition comprenait tout cela, ce serait la rigueur pour les politiques et la prospérité pour tous.

Au moment même où le plan est enfin officialisé, la réalité le rattrape sans tarder. 87 % des Français toutes tendances confondues pensent qu’il faut tailler dans les dépenses. Les marchés réagissent brutalement montrant le fossé croissant entre la classe politique et les autres. Le chômage se rappelle cruellement au souvenir du pouvoir, les jeunes étant particulièrement frappés.

Le « noyau dirigeant » ferait bien de regarder ce qui se passe au sud, quand les peuples se réveillent brusquement, fatigués d’être à la fois bernés et pillés par une camarilla réduite.

Michel de Poncins

24/11/2010

La comédie du remaniement…

Vous aimiez, plus jeunes, le théâtre de Guignol? Vous aimez toujours, semble t’il..

Il est vrai qu’un bon remaniement ministériel tourne l’esprit du peuple vers d’autres satisfactions… Le têtes tombent. Ca fait plaisir à certains. Des têtes nouvelles arrivent: que du bonheur. On attendait que ça. On ne peut qu’espérer un monde (une France) meilleur. Mais le système est toujours le même; dirigé toujours par le même… On bouge les pions. Le peuple est content. Pour combien de temps??? Dites, les Français: vous ouvrirez les yeux quand?

FDF

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« S’il est un reproche que TOCQUEVILLE MAGAZINE ne mérite guère  c’est celui
de faire preuve de pro-sarkozisme primaire.  Pourtant il est  équitable
d’avancer que lors de sa récente interview télévisée le Président et
éternel candidat a donné quelque bonnes nouvelles.

Il s’est engagé à ne pas tolérer de minarets avec muezzin  en France ;
c’était chemin faisant  un hommage discret à la sagesse des Suisses que
personne n’a d’ailleurs relevé. Nous verrons si l’engagement est tenu, car
il faudra être vigilant ; Brice Hortefeux, reconduit à l’Intérieur, montre
des signes nombreux  de dhimmitude !

Une autre  nouvelle intéressante est la réduction d’un tiers du nombre des
ministres ;  voici un bon mouvement  bien qu’ils soient encore beaucoup trop
nombreux avec en plus des attributions excessives. L’examen de la liste
proclamée du balcon de l’Élysée montre des intitulés de fonctions qui
devraient être supprimées sans dommage avec fermeture des bureaux,
suppression des statistiques et des fonctionnaires étatiques ou
décentralisés lesquels brassent abusivement de l’inutile ; voici cet
inventaire à la Prévert qui est loin d’être exhaustif :

écologie, développement durable, industrie, jeunesse, vie associative, ruralité,
aménagement du territoire, cohésion sociale, politique de la ville,
économie numérique, commerce, artisanat, petites et moyennes entreprises,
tourisme,  services, professions libérales, consommation.

Nous arrêtons cette énumération, qui montre bien la volonté ardente du pouvoir de mettre
sa lourde et coûteuse patte interventionniste sur tout aspect de la vie
nationale au lieu de  laisser les professionnels s’ajuster dans le marché.

LE REMANIEMENT

Le fait  marquant d’un été pluvieux fut  la vacance du pouvoir, lequel
était aux abonnés absents sur fond de désastre permanent.
En faisant publiquement à l’avance l’annonce d’un prochain remaniement ministériel, ce
pouvoir a déclenché les plus puissants appétits : certains  lorgnaient les
places des futurs ministres supposés disparaitre, pendant que ces futures
« victimes » ne pensaient qu’à préserver leurs arrières. Le désordre
s’est installé dans les deux gouvernements puisque, depuis 2007, la France à
deux gouvernements l’un à l’Élysée et l’autre à Matignon. Il s’est
répandu en cascades dans les effectifs des cabinets, effectifs pléthoriques
malgré quelques coups de ciseau.

Le fait vraiment nouveau est la présence d’un ministre de la Défense à
temps partagé. Pourtant, dans son intervention, le Président avait  montré
à très juste titre sa volonté, malgré l’extraordinaire complexité, de
délivrer des Français retenus en otage et  le moins que l’on pourrait
demander serait d’avoir un ministre de la Défense  à temps complet.  Il
serait divertissant d’imaginer que c’est le rétrécissement du gouvernement
qui a conduit à cette situation anormale, mais ce serait faire preuve de
myopie.

Une dame abordée dans un  micro trottoir à Bordeaux a vendu la
mèche en avouant sans se gêner qu’elle espérait bien des retombées
positives sur la ville : entendez par là franchement un détournement abusif
des ressources immenses du butin étatique, ceci pour convenances personnelles.
Elle avait  au demeurant tort de se réjouir.  Sans du tout se limiter aux
super-cumulards, la part du butin public  prélevée par les innombrables
prédateurs étatiques pour leur confort et leur richesse représente 5 à 10
% du PIB, cet argent étant prélevé sur les entrepreneurs privés et les
particuliers  seuls créateurs de richesse,  y compris à Bordeaux.

Passons sur la liste des intitulés plus classiques des ministres. Notons que
la famille a été oubliée : c’est un encouragement officiel à ceux qui
rêvent de détruire la famille traditionnelle pour transformer les hommes et
les femmes en des sortes de zombies déracinés.

Autre point important : selon l’aveu même du premier ministre nous avons  un
gouvernement de combat ;  combat pour la France? Point du tout, mais  combat
pour gagner l’élection de 2012 qui doit paraît-il  nous « sauver » !
En attendant, le pays s’écroule de toute part avec la perspective de voir les
déficits se perpétuer sur de longues années ; l’objectif officiel est de
retrouver dans un temps incertain les critères de Maastricht qui sont
eux-mêmes des critères de déroute financière et pour nous distraire le
miroir aux alouettes est agité sous nos  yeux  !

LES CHANTIERS

Nous voici avec l’annonce précise de « grands » chantiers.

Un cinquième pilier de la sécurité sociale est envisagé pour la
dépendance et s’ajouterait aux quatre autres : famille, accidents du travail,
maladie, retraite. Depuis sa création sous l’inspiration communiste, ce
monstre qu’est devenu la « Sécu »  traîne, faute d’être géré,  un
déséquilibre financier que l’on appelle maintenant couramment le « trou de
la Sécu » et qui, à lui seul,  explique une grande partie de la
paupérisation du peuple français.
Y ajouter la dépendance revient à jeter
les bases d’une future ruine additionnelle. La seule façon de résoudre le
problème de la dépendance est de libérer le capital et le travail
c’est-à-dire de rompre avec le socialisme ce qui n’a pas été fait en 2007 ;
cette rupture permettrait à  chacun grâce à l’abondant  courant de richesse
créée de  gérer sa future dépendance éventuelle dans le cadre familial
et personnel, ceci   avec l’aide de multiples professionnels eux-mêmes libres
et non asservis à un pouvoir dictatorial.

Une autre préoccupation affichée ostensiblement est celle de réformer la
fiscalité
. Saluons la disparition éventuelle de l’ISF mais, en revanche,

soyons inquiets du futur ajustement avec la fiscalité allemande. Tout le
monde envisage à cette occasion  une manière plus efficace de récolter le
butin étatique laquelle  résulterait des travaux complexes à prévoir.
Personne n’évoque la nécessaire suppression d’impôts entiers avec
disparition  des bureaux, des contentieux, des déclarations et des
fonctionnaires. Évidemment cela ne pourrait s’obtenir que par  la disparition
de tâches publiques telles que la liste ci-dessus en énumère. Les impôts
tuent l’impôt ainsi que la croissance et l’objectif devrait être non
simplement de réduire les déficits mais de créer des excédents
budgétaires au plus vite pour rembourser les vieilles dettes.

La lutte contre le chômage ? Bravo. Mais jusqu’ici le pouvoir s’est
contenté d’empiler les dispositifs bureaucratiques et une nouvelle usine à
gaz nous est promise pour les jeunes. Le seul moyen de résoudre le problème
terrifiant du chômage est de libérer le travail comme indiqué plus haut, en
donnant  en particulier aux entreprises la facilité de licencier facilement
ce qui leur permettra de recruter sans problème  alors qu’aujourd’hui elles
sont tétanisées par la règlementation

ET LA FRANCE ?

Et la France dans tout ça,  qui s’en occupe ?

L’analyse objective des faits et même si elle est menée  avec un peu de
gentillesse  conduit à répondre que les problèmes qui agitent la France
concernent  les gens d’en bas mais qu’en haut tout le monde s’en moque. »

Michel de Poncins

.

Reçu par mail et que je me fais une joie de publier…

FDF

11/11/2010

TOCQUEVILLE MAGAZINE: LE FLASH

 

Grèves contre la réforme  des retraites

 

Malgré le vote de la loi, la bataille n’est pas finie et il n’est pas exclu
qu’elle se prolonge longtemps. Il ne faut pas oublier que la promulgation
éventuellement prochaine n’empêchera pas un très grand nombre de recours. Ces
recours sont si nombreux que dans la France d’aujourd’hui personne n’est
jamais sûr de la valadité d’une loi qui peut même être annulée
rétroactivement. L’on peut aussi imaginer pendant une période intermédiaire
toutes sortes de négociations secrètes entre les acteurs avec d’étranges
retournements !

Le monde entier a vu avec stupéfaction la France s’offir une sorte de théâtre
de marionnettes où chacun jouait avec conviction le rôle du guignol qui lui
revenait de droit. Le tout s’est déroulé sur fond de mensonges variés.

LES RETRAITES

Le premier mensonge fut d’affirmer que le projet était une réforme capable  de
sauver les retraites dans le cadre de la répartition, ce qui n’est pas  vrai ;
le système est condamné pas seulement par la démographie mais par sa nature
même. Reculer l’âge de départ à la retraite dans un avenir incertain ne peut
pratiquement  servir à rien. La capitalisation, seul moyen d’assurer l’avenir
des retraites et en particulier de sauver la répartition pour ceux qui veulent
y rester, fut absolument exclue, sur ordre exprès d’un quarteron de chefs
syndicalistes. C’était une grève contre une non réforme.

Nous avons  déjà dit ce qu’il fallait penser de ces collégiens qui annoncaient
dans la rue faire grève pour leur future retraite : pur mensonge car la
meilleure façon pour un collégien de préparer sa retraite est de travailler
afin de gagner sa vie et de pouvoir épargner pour ses vieux jours.

Un étrange raisonnement fut énoncé. L’accroissement naturel du PIB grâce aux
progrès techniques devrait permettre aux gens de travailler moins longtemps
c’est-à-dire de prendre plus tôt leur retraite. Résumons sans vraiment rire :
de longues études et la retraite au plus vite, ceci grâce aux robots !
Un mensonge couramment proclamé y  compris dans les cortèges est que Sarkozy
serait un « ultra-libéral », terme doublement injurieux  dans la sémantique à
la mode. Pour juger sereinement il ne faut pas  s’arrêter aux déclarations
d’un président qui bat la campagne depuis son élection en 2007, la campagne se
déroulant au hasard des sondages : le  jugement doit se porter  sur les actes.
Depuis plus de deux ans le pouvoir a engagé le pays dans une marche forcée
vers le socialisme. Il y a un ministre de l’industrie ce qui est tout à fait
typique d’une orientation  socialiste ; pendant ces événements, ce ministre
est intervenu dans certains dossiers d’une façon tout à fait autoritaire et
anti  liberale. Nous reviendrons prochainement sur cette marche forcée vers le
socialisme qui n’est pas perçue par tous tant le rôle de chacun dans le
théâtre des marionnettes est figé.

LES  MULTIPLES ET PRETENDUES GREVES

La grève est la rupture d’un contrat de travail généralement en vue
d’améliorer les conditions de ce travail. Toute autre  manifestation de colère
n’est pas une grève mais une sorte de guerre.

Ces guerres furent si nombreuses pendant cette période et continuent de l’être
qu’il n’est pas possible de toutes les énumérer. Des ports ont été bloqués
avec des dommages irrémédiables aux armateurs et à l’environnment économique.
Actuellement, des aéroports sont bloqués obligeant  les passagers  à traîner
eux-mêmes leurs bagages sur de longues distances. De même les attaques contre
la circulation et contre les raffineries ne peuvent en aucune façon être
assimilées à des grèves. Le personnel des raffineries  jouit d’un statut très
privilégié  ; en arrêtant ces raffineries, ce personnel a  déclaré une
véritable guerre au peuple français qui a besoin absolument de rouler.

Cela ressemble tout à fait à la véritable guerre permanente qu’un  groupe  de
syndicalistes cheminots a déclarée aux dix millions de banlieusards  habitant
la couronne de Paris et qui ne sont jamais sûrs depuis très longtemps de
trouver un train à l’heure ;  cette guerre permanente s’est rallumée pendant
ces évènements.

Un autre mensonge courant est d’affirmer que le droit de grève étant inscrit
dans la constitution (on se demande pourquoi)  serait supérieur à tous les
autres droits. Or  le droit de circuler librement, de travailler, le droit de
propriété sont normalement supérieurs au droit de grève.

Une contrevérité par omission  fut de ne voir dans les médias que des
personnes favorables à la grève et de ne jamais entendre  l’immense peuple qui
sait bien qu’il faut travailler pour préparer sa retraite.  Dans cette
désinformation mensongère les médias reçurent l’aide de sondages  trafiqués
faisant croire à une approbation populaire.

À la revendication principale et mensongère pour la retraite comme nous
l’avons décrite ci-dessus il s’est très vite ajouté d’autres revendications
multiples et variées n’ayant pas de rapport du tout avec la retraite : les
salaires, l’emploi des jeunes, celui des vieux, le pouvoir d’achat, le
bouclier fiscal… .

Le plus guignolesque dans le jeu des marionnettes fut lorsque les grévistes
publics prétendirent faire grève pour représenter les privés empêchés par leur
mauvais patrons d’arrêter le travail (sic). Il faut reconnaître qu’il est
difficile pour des agents publics d’imaginer que les privés sont les seuls
créateurs de richesse et que le vrai patron c’est le client c’est-à-dire
souvent eux-mêmes. Le scénario des éboueurs de Marseille est assez drôle ; ils
ont arrêté leur grève s’apercevant qu’ils travaillaient contre eux-mêmes en ne
travaillant pas !

Nous passerons sur la non-représentativité des syndicats qui est ben connue et
dont nous avons déjà traité.

LES RUINES

C’est évidemment la ruine. Le gouvernement par la voix de Chistinne Lagarde a
couru au secours des grévistes en déclarant que les dommages à l’économie
étaient finalement négligeables. Ce type de calcul est absolument faux car il
n’est pas possible de totaliser toutes les pertes réalisées au niveau d’une
multitude d’entreprises petites, moyennes et grandes s’ajoutant aux
destructions visibles.

En outre, le dommage principal est l’image détestable que l’étranger a reçu de
la France. Une  décision de délocalisation se prend à un moment donné et il
s’en prend tous les jours. Il est évident que pendant ces événements des
décisions ont été prises dont nous ne connaîtrons jamais les effets sur
l’emploi.  Qui peut mesurer l’étendue de la ruine due au blocage de Marseille
?

Quant aux dégâts moraux ils sont inconnus et inchiffrables. Que dire de ces
collégiens poussés dans la rue avec l’idée d’y préparer leur avenir (sic),
alors que l’opposition manifestait une satisfaction discrète  devant la
perspective d’accidents irréparables ?

UNE VERITE

Dans les cortèges, l’anti-sarkozisme était et reste visible s’inscrivant sur
des pancartes :  le pouvoir actuel fut rendu responsable de tous nos malheurs.
Il est difficile de nier que ce n’est pas sans raison : ayant tout centralisé
d’une façon inattendue au sommet de l’Etat le voici devenu la cible. Mais il y
a un paradoxe : si les manifestants l’accusent c’est à cause de son ultra
libéralisme supposé. Or, s’il est responsable, c’est bien au contraire pour ne
pas avoir desserré le carcan socialiste qui étouffe la France depuis si
longtemps, alors qu’il a aurait pu et dû faire dès l’été 2007.

Le théâtre des marionnettes nous réserve décidément  bien des surprises !

Michel de Poncins

CATHOLIQUES POUR LES LIBERTÉS ÉCONOMIQUES (CLE )
(Association de la loi de 1901)
5, rue Dufrenoy 75116 PARIS

 

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C O M M U N I Q U É
Une conférence-débat aura lieu le  lundi 29 novembre 2010 à 18 h 30 dans la
salle de
L’ASIEM 6 rue Albert de Lapparent Paris 75007.
avec pour sujet
« CHRÉTIENTÉ, PROPRIÉTÉ, FAMILLES »
Il sera traité par
Son Altesse le Duc Paul Wladimir d’Oldenbourg.

14/09/2010

Depuis 2007 la France à deux gouvernements: l’un à l’Élysée et l’autre à Matignon…

Un bon billet; très bon, même…

FDF

.

14 SEPTEMBRE 2010

VACANCE DU POUVOIR…

Le trait marquant d’un été pluvieux est la vacance du pouvoir, lequel est aux abonnés absents sur fond de désastre permanent. En faisant publiquement l’annonce d’un prochain remaniement ministériel, ce pouvoir a déclenché les plus puissants appétits, d’une part de ceux qui lorgnent les places des futurs ministres partants et d’autre part de ces futures « victimes » qui ne pensent qu’à réserver leurs arrières : ne jamais oublier que le droit à un reclassement fastueux sur fonds publics est une part inestimable de la richesse de ces gens. Le désordre s’installe donc dans les deux gouvernements, puisque depuis 2007 la France à deux gouvernements l’un à l’Élysée et l’autre à Matignon ; il s’étend en cascades dans les effectifs des cabinets, effectifs pléthoriques malgré quelques coups de ciseau.

Quelle peut être l’autorité du malheureux premier ministre quand il voit plusieurs de ses collaborateurs se déclarer officiellement comme « premiers ministrables » ?

LA FARCE DE L’ELECTION DE 2012

S’ajoute l’incroyable farce de la prochaine élection présidentielle en 2012. Les candidats potentiels ont pratiquement tous le même programme, à savoir continuer la ruine de la France sous des formes diverses sans que personne n’abandonne rien du formidable statut des hommes politiques qui leur permet de mener la vie à grandes guides sur le dos des contribuables. Dans ce jeu pervers, la stratégie des divers candidats potentiels est très simple : malgré l’uniformité des programmes, il faut à tout prix se distinguer des autres candidats potentiels en prenant des postures différentes. C’est particulièrement visible au parti socialiste où chacun essaie de se démarquer de ses concurrents en disant ou laissant dire le contraire de ce qu’ils disent et c’est également évident dans le parti de la majorité. Monsieur de Villepin lui-même rentre dans le jeu en affirmant, sans rire, que la politique du président concernant la sécurité est une honte pour la France (!) : or il n’y a pas de politique sécuritaire du président puisque l’insécurité a grandi d’une façon terrifiante depuis 2007 ; il y a seulement des gesticulations verbales et électoralistes.

Cette quasi-absence du gouvernement pourrait finalement réjouir les Français. Les économistes et bien d’autres, en effet, savent que l’activisme bouillon des 38 ministres ou ministrucules ainsi que des élus est largement à l’origine des calamités désastreuses qui frappent les Français.

LA DEFERLANTE DES LOIS

Le déferlement indéfini des lois est comparable aux mines antipersonnel qui éclatent sous les pas du promeneur dans certaines régions du globe. En France, il est impossible d’exercer n’importe quelle activité sans encourir le risque d’être englouti par ce véritable tsunami législatif. La déferlante n’est pas du tout due au hasard ou à la nécessité, mais simplement à la volonté ardente des politiques.

L’esclavagisme par la loi est tellement ancrée dans les esprits que les journalistes n’hésitent pas à parler de « vide juridique » quand une nouvelle activité n’est pas « encadrée ». Il y a au moins 61 codes avec 10 millions de mots En plus des lois, il y a les décrets d’application, les circulaires et les interprétations jurisprudentielles. Le désordre est si total que personne ne sait où se trouve la loi. L’incertitude juridique avec ses innombrables et puissants recours est totale et peut se prolonger sur des années.

Il y a peu le premier ministre lui-même avait inventé un système invraisemblable de notation des ministres. Sur quoi les notait-il ? Sur leur aptitude à fabriquer de nouvelles lois. Ce trait de génie s’est éteint comme la fusée retombante d’un mauvais feu d’artifice.

Malgré cette absence du gouvernement et malheureusement la déferlante des lois continue en sourdine. C’est ainsi que nous avons pour le malheur de l’activité du logement un secrétaire d’État au logement, Monsieur Benoist Apparu. Il réfléchit publiquement à une modification du dispositif Scellier. Rappelons que le logement voit se succéder depuis des années une foule de dispositifs qui, par nature, ne peuvent jamais marcher ; il en était ainsi du dispositif Robien et maintenant nous avons le dispositif Scellier qui va précisément être aménagé. Quand ces gens comprendront-ils qu’il faut libérer le logement et non pas l’asservir à des « dispositifs », annonciateurs épouvantables de galaxies d’usines à gaz administratives ?

LA PRETENDUE REFORME DES RETRAITES

Une autre activité remplit l’espace à savoir la prétendue réforme des retraites. Nous disons bien que c’est une prétendue réforme puisque que la seule réforme valable, à savoir l’introduction de la retraite par répartition est formellement exclue par le pouvoir aux ordres des syndicats qui n’en veulent absolument pas et le font savoir.

Dans cette tragi-comédie ridicule telle que les politiques en raffolent, le gouvernement soutient mordicus son représentant afin de pouvoir clamer le moment venu qu’il aura réformé les retraites ; or, s’il arrive à faire voter le recul de l’âge légal à 62 ans en 2018 (!), cela n’aura qu’un effet minime sur l’écroulement annoncé et progressif des retraites des privés.

Pour les contreparties qu’il cèdera il n’y a pas lieu d’être optimiste. Rappelons-nous la soit-disanr victoire pour les régimes spéciaux. Cette réforme n’avait aucun intérêt : malgré le scandale de ces régimes la réforme ne devait donner aucun somme d’argent au régime général, les maigres ressources éventuellement ramassées devant se perdre dans les méandres du désordre étatique. Le pouvoir a annoncé qu’il avait réformé ces régimes. Or, il a été démontré que les syndicats avaient obtenu des avantages considérables et immédiats contre une simple promesse d’alignement en 2016. A ce titre l’exemple de l’Edf est très parlant.

C’est pour cette raison qu’il faudra que les associations spécialisées détricotent attentivement pour l’information de tous les avantages que les syndicats vont arracher dans les négociations en cours que le pouvoir a la faiblesse de mener sous la pression de la rue.

En attendant tout le monde suppose que le ministre en charge après avoir obtenu une victoire à la Phyrrus fera valoir son droit acquis au reclassement, lequel devra être à la hauteur de la montagne de secrets qu’il est le seul à vraiment bien connaître.

LA DANSE DEVANT LE BUFFET

Tout rentrera alors dans l’ordre. Les multiples acteurs poursuivront jusqu’en 2012 leur danse devant les buffets biens garnis de la « République Fromagère » (R.F.), ceci grâce aux ressources sans limites des inépuisables déficits publics. Le parquet où glissent les danseurs repose sur un vrai château de cartes, car les financiers savent que n’importe quoi peut écrouler le parquet : hausse des taux d’intérêts, dégradation de la note de la France, scandale politco-financier de grandeur insupportable.

Quand et comment le parquet s’écroulera sous le poids des danseurs ? Dieu seul le sait.

Michel de Poncins

http://www.libeco.net