Francaisdefrance's Blog

05/12/2011

Révélations sur le projet de mosquée de Conflans Sainte-Honorine…

Ca, c’est à savoir et à mémoriser…

FDF

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Ecoutez attentivement cette conférence, CES RÉVÉLATIONS,  d’Alain WAGNER, son explication détaillée de l’islam, de la sharia, du coran, des haddiths, de la sunna.  C’EST EFFRAYANT, mais plus tard vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas connaissances des horreurs qu’ils tentent d’implanter chez nous.

Voir ci-dessous:

http://youtu.be/KfTiBzUeyH0

Conférence d’Alain Wagner  Vérité, valeurs & Démocratie / UDCC
à Conflans Sainte Honorine le 29.11.2011 révélant des informations
ignorées du public à propos du projet de mosquée de l’association la Plume/Al Qualam.

27/04/2011

Lettre ouverte à Claude Guéant…

Reçu ce matin par mail… De la dynamite; à faire suivre, à mon avis.

Et dire que l’on nous considère et l’on nous catalogue comme racistes, à la moindre évocation des méfaits des adeptes illuminés de Mahomet…

FDF

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Marseille, le 26 avril 2011

                                               A Monsieur Claude Guéant   

                                          Ministre de l’Intérieur, de l’Outre Mer,

                                             Des collectivités territoriales et de

                                                          L’immigration

                Monsieur le Ministre,

« A l’occasion des réunions informelles sur la laïcité, j’ai l’honneur  de vous exposer les problèmes relatifs à lincompatibilité de l’islam avec les lois et la constitution de la République française.

La religion musulmane par son apologie du crime, son incitation à la guerre et à la haine affiche dans ses textes fondamentaux du  Coran , de la Sunna et de la vie de Mahomet, des provocations à la vengeance, au racisme anti-juif, provocations à la guerre pour cause de discrimination religieuse et sexuelle, au mensonge, à la pédophilie et à la conversion forcée.

Sa diffusion, son installation enregistrement d’associations musulmanes, construction de mosquées constituent une infraction à la loi du 29 juillet 1881 article 23, 24, et suivants qui prévoient et répriment l’enseignement de la violence, de la haine sans suivi d’effet aux personnes et aux biens suivant leur sexe et leur appartenance à une religion.

La complicité à sa diffusion par les élus et membres du Gouvernement tombe de plus sous les coups des articles du Code Pénal qui prévoient et répriment

l’atteinte à la Sureté de l’Etat, aux intérêts fondamentaux de la Nation Française,

 mise en danger d’autrui art.411-2,

 intelligence avec une puissance ou organisation étrangère hostile art. 411-4,

 complot contre la République 412-1.

En effet, la théocratie de la religion musulmane que nous pouvons qualifier de criminelle se compose de trois étages.

1)      La Sunna, les actes délictueux de Mahomet qui constituent l’éthique, le modèle sacré à imiter décrits en détail dans sa biographie officielle (Sira ll 58-60. Ordre de Mahomet « Tout juif qui vous tombe dans les mains, tuez-le.)

2)      Le Coran, livre sacré, la Constitution musulmane, décrété par l’éthique islamique comme immuable, inchangeable, inscrit depuis toujours sur la Table gardée du ciel : (Sourate 47 verset 4 à 8 : Quand vous rencontrez des incroyants, frappez leur la nuque jusqu’à les abattre et liez-les bien fort.) 

3)      La Sharia, le droit musulman, fiqh  en arabe, (article untel : apostasie peine de mort.)

Ces étages sont reliés et renvoient le même écho.

 Ce que le musulman lit dans le Coran 2) il en trouve l’exemple illustré par le Prophète dans la Sunna 1) et il découvre la réglementation dans les traités de droit musulman. 3).

Tous ces textes fondateurs ont finalement acquis un statut anhistorique d’éternité selon lequel ils sont considérés comme valables pour tous les temps et pour tous lieux.

Nous vous demandons, Monsieur le Ministre de bien vouloir réfléchir à la dangerosité que représente une politique laxiste à l’égard de l’islam en France ainsi que toute

 

 

modification de la loi de 1905 qui faciliteraient son infiltration frauduleuse dans la société française.

Les musulmans d’où qu’ils viennent sont gérés par le Coran, recueil de textes archaïques et violents du 7ème siècle qui est leur Constitution sacrée, immuable et qui s’impose à eux avant toute loi, notamment en France les lois de la République.

C’est pourquoi, afin de mettre un terme aux nuisances extrêmes de la machinerie de guerre musulmane nous souhaitons l’interdiction de toute nouvelle construction de mosquées et notamment celle en projet à Marseille sur le terrain de l’abattoir.

Nous considérons qu’il serait opportun de déclarer l’islam  en France personna non grata et la dissolution de l’organisme « Islam de France ».

Nous sommes actuellement en guerre contre non pas un pays en Afghanistan, ni même contre une tribu mais contre un régime, un statut inhumain, celui de l’islam qui est capable d’envoyer des fanatiques, kamikazes à l’autre bout du monde pour accomplir des meurtres en série.

C’est le cas des wahhabites expédiés par l’Arabie Saoudite pour coloniser ce pays en chassant une autre tribu musulmane, celle de Karzaï dans la guerre éternelle qu’initie l’islam dans son djihad, guerre de voyou, pour s’emparer du pouvoir comme  butin.

Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, et les autres cinq otages français sont victimes du rapt musulman enseigné dans la Sunna et le Coran.

Le prétendu prophète, Mahomet est en fait un voyou de grand banditisme dont les crimes sont explicités dans le livre de Wahib Atallah, sa biographie officielle.

L’islam  dans  ces actes théologiques qui sont dans notre éthique du haut banditisme est donc un culte du crime organisé.

Il n’est donc pas question si la loi et la logique étaient respectées de bâtir des lieux d’un tel culte pour une  pareille théocratie.

Nous sommes des électeurs de sensibilité de droite qui avons voté pour  Nicolas Sarkozy en 2007 lors des élections présidentielles.

L’orientation actuelle prise par le gouvernement en faveur de l’islam, notre ennemi héréditaire à travers les siècles ne nous invite pas pour l’instant à le renouveler aux prochaines échéances.

Nous terminons la présente par de courtes citations extraites de la biographie officielle du prophète Mahomet ainsi que des versets du Coran qui sont éloquentes quant au contenu provocateur du crime organisé communautaire coranique.

Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d’agréer nos respectueuses salutations républicaines.

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Retour du Prophète à Médine et sort des prisonniers (Sira 1 643 – 646).

De quoi nous félicitez-vous ? dirent les combattants à ceux qui les congratulaient. Nous n’avons rencontré que des vieillards sans cheveux, prêts à être immolés : nous les avons égorgés.

Neveu, lui dit le Prophète avec un sourire, c’étaient des chefs et des notables de la Mecque.

Le prophète ordonna de tuer Uqba qui lui demanda avant de mourir :

Mahomet qui va nourrir mes petits enfants ?

Le feu, répondit-il Ali lui trancha la tête.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’exécution de Ka’b ibn Al-Achraf (Sira II 51 – 58) :

Le poète juif à la lecture des Quraych tués par les hommes de Mahomet à Badr, composa des poèmes indignés et exhorta les gens de la Mecque contre lui. Mahomet envoya des hommes pour le tuer qui, à la suite d’un guet-apens le poignardèrent à mort.

 

Exécution des Banu Quravdha (Sira lI 58-60)

Le prophète recommanda à ses compagnons « Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez le » que l’on retrouve dans le Coran Sourate V verset 33 extrait « ils seront tués ou crucifiés ou bien leur main droite et leur pied gauche seront coupés ».

 

Le trésor des Banu Nadir (Sira II 336 337)

Le mari de Cafiyya détenait le trésor. Sommé par le Prophète d’en révéler la cachette, il fut torturé par les musulmans puis eut la tête tranchée quand une partie fut découverte.

 

Les Banu Quravdha se rendent au jugement du prophète (Sira Il 239 – 240).

« Celui-ci décréta que les hommes seront tués, leurs biens répartis entre les musulmans et que les femmes et enfants seront bannis » confirmé par le Coran sourate 47 verset 3 ext: « lorsque vous rencontrerez des incrédules, frappez les à la nuque jusqu’à ce que vous les ayez abattus ».

1.es Banu Quraydha sont égorgés (Sira ll 240 – 241)

Le prophète ordonna de faire descendre de leurs fortins les Banu Quraydha et de les enfermer. Ils étaient 600 -700. Après les avoirs disposés au bord d’un immense fossé creusé à cet effet le Prophète ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale confirmé par le Coran; sourate 7 verset 78 « le cataclysme fondit sur eux et le matin suivant ils gisaient dans leurs demeures ».

L’exécution de Huvavv (Sira II 241)

On le fit venir devant le Prophète les mains ligotées, tailladé de toutes parts. « Je ne regrette absolument pas d’avoir été ton ennemi.dit il » Puis il s’assit et le Prophète lui trancha la tête.

Bannissement des juifs de Khaybar. sous le calife Omar (Sira II 356 – 358)

« En effet le Prophète avait dit qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule religion en Arabie sourate 33 verset 27 : « il vous a donné en héritage leur pays, leurs habitations, leurs biens et une terre que vos pieds n’ont jamais foulés ».

En résumé les actes de Mahomet décrits par ses extraits biographiques sont selon notre code pénal qualifiés de vol, racket, rapt,  pillage, attaque à main armée avec association, meurtres en série, assassinat d’opposants, mise en esclavage, trafic d’esclaves.

Les actes que sa biographie officielle nous révèle sont pourtant des exemples à imiter valables pour toute la communauté musulmane.

Elles le sont par définition puisqu’il est le prophète de tous les musulmans. Ses expéditions que se déroulent à partir de Médine, de 622 après l’hégire jusqu’à sa mort en 632 constituent sa besogne habituelle  durant ces dix ans de carnages.

Elles forment donc un véritable contrat social, une charte à laquelle nul musulman ne peut échapper, ni renier.

Or ses actions assassines qui définissent la mentalité de la communauté musulmane sont en opposition totale avec notre civilisation des droits de l’homme en Occident tels qu’ils sont définis dans sa Charte et incompatible avec notre droit du Code pénal.

Le Coran

Le sort réservé et promis dans le « Saint Coran » aux non-musulmans.

Sourate 20 verset 16 : Ils auront un nuage de feu sur eux et sous eux

Sourate 33 verset 64 : Allah maudit les incroyants, il leur a préparé un brasier

Sourate 55 verset 35 : On vous lancera du feu et du bronze en fusion et vous serez sans recours

Sur l’exclusion des non-musulmans par les musulmans dans le cadre de l’intolérance communautaire :

Sourate 5 verset 56 : Ô croyants  Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens …

Appels au meurtre et au combat

Sourate 2 verset 191 : Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassez : l’association est plus grave que le meurtre.

Sourate 2 verset 193 : Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes.

Sourate 8 verset 7 : Allah cependant a voulu prouver la vérité de ses paroles, et exterminer jusqu’au dernier des infidèles.

Sourate 9 verset 5 : Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout où vous les trouverez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade.

Blang-sein d’Allah qui assure l’immunité des meurtres, sanctifiés, exécutés en son nom qui fait le musulman le bras armé d’Allah

Sourate 8 verset 17 : Vous ne les avez pas tués, c’est Allah qui les a tué

Menaces pour ceux qui refuseraient d’exécuter les meurtres rituels musulmans

Sourate 2 verset 216 : Vous devez combattre, même si c’est quelque chose qui vous déplait

Sourate 9 verset 39 :   Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d’un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple….

On comprend maintenant pourquoi toutes les tentatives du « vivre ensemble » d’assimilation a lamentablement échoué créant des zones de non-droit, de violences, viande Hallal partout rendant la vie des habitants un enfer dans les cités où l’immigration musulmane est  forte.

Le « respect » détourné de sa signification première veut dire en fait le respect du vaincu dû au vainqueur, la non-intervention  à la pénétration en profondeur des mœurs et coutumes barbares mahométanes qui annulent et remplacent progressivement notre civilisation judéo-chrétienne contenue dans notre Code Pénal , nos lois et notre Constitution Française. »

11/10/2010

« L’Europe et le spectre du califat ». Interview de Bat Ye’or.



 

 

Le 14 octobre 2010, « L’Europe et le spectre du califat » de Bat Ye’or sera publié aux éditions Les Provinciales. Dans cet essai très argumenté, son auteur y évoque les réseaux par lesquels l’Organisation de la conférence islamique (OCI) parvient à atteindre ses buts. Elle donne aussi des clés pour comprendre les enjeux du monde contemporain.

Pourquoi la dhimmitude est-elle la clé pour comprendre notre époque ?
La dhimmitude permet d’entrer dans l’univers conceptuel de l’islam concernant sa mission religieuse obligatoire d’islamisation au niveau mondial – non encore remise en question – et la stratégie, régie par des règles religieuses, que cette mission induit à l’égard du monde non-musulman.
Cette stratégie englobe les champs politique, militaire, juridique, religieux et social.
La dhimmitude entérine la condition dévolue au monde non-musulman par l’idéologie djihadiste. Elle établit leurs relations avec la ‘oumma, la communauté musulmane, conformément à l’ordre religieux irrévocable prescrit par Allah à son intermédiaire Mahomet.
Le djihad est mené dans le but d’imposer la dhimmitude, une étape provisoire avant la conversion. Djdihad et mission sont corrélés, le premier n’étant que la stratégie militaire matérialisant la mission.
Aujourd’hui, il importe de connaître et de comprendre les buts et la stratégie de cette mission et de son modus operandi compte tenu de l’actualité d’un jihadisme planétaire et du renouveau religieux des pays majoritairement musulmans, unifiés dans un corps constitué représentatif, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui a proclamé sa fidélité à la mission universelle de l’islam. 

Pourquoi le djihad est-il, selon l’islam, religion universaliste, une « guerre musulmane défensive, juste et légitime » ?

Cette assertion se comprend par la promesse de ‘Allah de conférer à sa communauté la gouvernance du monde.
Le djihad consiste à reprendre aux non-musulmans les pays qui doivent revenir à la communauté islamique mais qu’ils occupent indûment. Quand les non-musulmans défendent leurs pays, ils agressent les musulmans qui, selon la promesse de ‘Allah, ne font que reprendre leur bien.
Le jihad, entreprise défensive de réappropriation islamique, est juste et légitime car selon l’islam, il établit sur terre les volontés de ‘Allah. Ceux qui s’y opposent, mettent des obstacles à l’expansion de l’islam et à l’instauration de la charîa dans leur pays, sont les agresseurs.

Certains présentent l’islam comme une religion abrahamique. Comment y sont présentés les personnages bibliques, tels Abraham, Moïse ou Jésus ?
Le Coran présente Abraham comme un prophète musulman.
D’autres personnages de la Bible sont aussi islamisés et ressemblent peu aux originaux, d’où les conflits de Mahomet avec les juifs de Médine qui étaient des lettrés connaissant bien la Bible. Conflits qui se terminèrent par l’expropriation, l’esclavage, les massacres et finalement l’expulsion des juifs d’Arabie.
Ces personnages aux noms bibliques sont respectés uniquement dans leur version coranique qui diverge de celle de la Bible.
Celle-ci, considérée comme une falsification de la vérité coranique, n’est nullement respectée. 

La vision islamique du monde diffère du droit international public. Quels sont les sens de « paix », « sécurité » ou « terrorisme » dans l’islam ?
Le droit international public se situe dans un contexte laïc, nullement religieux. Il considère l’homme sur le plan universel et se construit sur l’axiome irrévocable de l’égalité des êtres humains et de leurs droits naturels inaliénables.
La vision islamique refuse la laïcité et demeure ancrée dans les principes religieux de l’islam fondés sur le Coran et la Sunna.
Dans le contexte islamique, les mots « paix » et « sécurité » représentent la soumission à l’ordre de la charîa qui ordonne la suprématie islamique sur les non-musulmans refoulés dans la dhimmitude. Seules l’obéissance et la soumission protègent les dhimmis contre la reprise du jihad contre eux, et leur ménagent la paix et la sécurité relative de l’ordre islamique.
C’est le programme du Hamas pour les juifs et les chrétiens, exposé dans sa charte à l’idéologie génocidaire. 

L’OCI parvient, via des organisations internationales, transnationales ou régionales, des entités sans légitimité – Alliance des civilisations -, et des réseaux à appliquer son agenda visant la restauration du califat, c’est-à-dire de la gouvernance islamique mondiale, aboli en 1922 par Atatürk, président de la république turque. Pourriez-vous en donner un exemple ?
Créée en 1969, à Rabat (Maroc) pour combattre Israël, l’OCI est à l’origine de la guerre de diffamation d’Israël sur le plan mondial. C’est elle qui exigea le retrait de toutes les ambassades de Jérusalem en septembre 1980-janvier 1981.
L’Alliance des Civilisations (ADC) diffuse l’équivalence entre la Shoah et la nakba ainsi que l’interprétation islamique du jihad. Elle réclame en Europe et aux Etats-Unis l’application du programme de l’OCI concernant l’immigration musulmane et sa promotion politique et culturelle ainsi que les mesures sanctionnant l’islamophobie.
La négation du terrorisme et, par conséquent, la critique des mesures sécuritaires exprimées dans les Rapports sur l’islamophobie de l’OCI sont diffusées par les réseaux occidentaux liés à cette organisation. 

N’y a-t-il pas des rivalités entre l’Iran, la Turquie et d’autres pays pour diriger la ‘oumma universelle, la communauté des musulmans ?
Oui bien sûr. Mais pour l’instant c’est la Turquie qui, semble-t-il, séduit le monde sunnite, d’où l’arrogance de Recep Tayyip Erdoğan, Premier ministre de la Turquie, et sa volonté d’humilier l’Etat d’Israël. 

Vous célébrez les bienfaits de l’unité européenne, tout en dénonçant Eurabia. Quels sont les intérêts et les motivations des décideurs européens engagés dans ce processus pacifique, unilatéral, sans réciprocité aux concessions, et d’apaisement à l’égard du monde musulman ?
Les intérêts sont bien sûr économiques, énergétiques mais aussi géostratégiques.
Les motivations sont nombreuses. L’Europe s’est construite sur le désir de la paix et le refus de toute guerre. C’est le terrorisme palestinien qui, frappant l’Europe très durement dans les années 1960-1980, l’amena à s’aligner sur les positions de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) en politique étrangère.
Ceci amorça la collaboration – plutôt que la confrontation – avec la Ligue Arabe et l’OCI qui soutenaient l’OLP. 

En quoi l’Etat d’Israël cristallise-t-il la haine de l’OCI et l’hostilité de politiques étrangères européennes ?
Avec l’OCI nous évoluons dans un domaine éminemment religieux qui ressuscite les conflits de Mahomet avec les Juifs de Médine, au VIIe siècle.
Comme le Coran déclare que toute l’humanité depuis Adam qui était musulman, est musulmane, il s’ensuit que toute l’histoire biblique est une histoire musulmane, et que l’histoire occidentale des juifs et des chrétiens précédant l’islam est une falsification.
L’Etat d’Israël qui s’appuie sur l’historicité de la Bible, confirmée par l’archéologie et d’autres sources, contredit le Coran considéré parole de ‘Allah. Israël est le symbole du droit des juifs et des chrétiens à une identité historique extérieure et antérieure au Coran. Il entérine aussi la libération des juifs du joug infamant de la dhimmitude, la réappropriation de leur patrie colonisée par le dar al-islam, l’abolition de la charîa sur ce territoire.
En somme, un processus semblable aux guerres de libération et d’indépendance des populations chrétiennes européennes qui se déroulèrent au cours des quatre derniers siècles. Durant cette longue période des pays européens conquis et colonisés par des armées jihadistes d’abord arabes, puis turques, parvinrent à se libérer : la botte italienne, la Sicile, l’Espagne, le sud de la Pologne, la Hongrie, toute la région balkanique de Belgrade (Serbie) à Athènes (Grèce) et Chypre ottomane jusqu’en 1914, l’Arménie…
L’hostilité des Européens s’inscrit dans un autre contexte. La dénazification de l’Europe ne s’est faite qu’en Allemagne… et encore ! D’anciens nazis reconvertis dans le socialisme peuplaient les administrations et même les instances internationales, parvenant, comme l’autrichien Kurt Waldheim (1918-2007), à la fonction de secrétaire général des Nations Unies.
La propagande nazie en arabe, qui notamment présentait la Seconde Guerre Mondiale comme étant focalisée sur la Palestine mandataire, a eu un impact considérable dans le monde arabe. La présence d’importants contingents musulmans dans les forces SS et la collaboration arabe dans la propagande de guerre ont scellé l’alliance des nazis avec des dirigeants arabes. La contribution du grand mufti de Jérusalem, el-hadj Amin el-Husseini dans la guerre nazie contre les juifs et dans la Shoah, n’a pas été négligeable.
A cela s’ajoutent les communistes, ralliés aux ordres de Moscou et aux théologies tiers-mondistes de la libération, leur haine des religions de la Bible et des nationalismes.
Ce contexte a conduit l’Union européenne (UE) à combattre Israël pour deux raisons principales. Premièrement, reprochant à Israël d’être un obstacle à sa lune de miel avec les musulmans,  l’UE s’efforce de saper la légitimité et la sécurité de l’Etat hébreu pour le remplacer par la Palestine. Deuxièmement, le poids du passé l’oblige à dissimuler sa stratégie derrière des affabulations, et ses échecs, non seulement provoquent une frustration rageuse,  mais l’exposent au terrorisme palestinien.
C’est dans le contexte des représailles terroristes contre l’Europe qu’il faut comprendre l’affirmation que l’existence d’Israël menace sa sécurité. 

Quel est le bilan du « palestinisme » de l’Union européenne ?

Le « palestinisme » a été le cheval de Troie de la reddition de l’Europe, de son islamisation, de sa flagellation, de sa négation d’une identité chrétienne car celle-ci est enracinée dans le judaïsme et dans l’histoire d’Israël que l’islam nie et que l’Europe nazie a abhorrée.
Le palestinisme a fondé le multiculturalisme, l’inversion de la vérité dans les concepts de paix  (paix = soumission)   et d’agresseurs (les résistants au djihad présentés comme les agresseurs). Il a induit la négation de l’histoire du djihad et de la dhimmitude et consacré la version d’un Occident agresseur et injuste. Incidemment, cette vision est celle de l’Alliance des Civilisations  (ADC).
Le palestinisme a surtout libéré la mauvaise conscience de l’Europe  qui a déguisé les promoteurs des idéologies de haine en victimes de l’Etat d’Israël,  inversion morale djihadiste.  Il a inculqué à l’échelle européenne une culture antisémite, f ondée sur l’interprétation islamique de l’histoire,  à savoir : la négation de l’histoire et des droits d’Israël à l’existence,  principes qui ont un impact direct sur l’identité, la culture et le destin politique de l’Europe.
En faisant d’Israël la source des conflits, l’Europe s’est condamnée à la paralysie face à ses ennemis et n’a pu combattre une idéologie qui la condamne à disparaître. 

Vous parlez peu des opinions publiques européennes dans votre livre…
Maintenant elles s’expriment davantage,  mais quand je terminais le manuscrit voici deux ans, l’opinion publique était inexistante.  De plus, un tel travail, si considérable puisqu’il consisterait à étudier les opinions publiques dans toute l’Europe, n’était pas mon sujet.
Mais aujourd’hui s’élèvent de partout en Europe et en Amérique  l’appel à la fronde,   le dégoût des politiques antisémites et du mensonge, le désir de démocratie,  le respect des droits et des libertés érodés par le droit coranique du blasphème.

L’initiateur de ce réveil est assurément le député néerlandais, Geert Wilders, qui a fondé en juillet 2010 l’International Freedom Alliance. Son discours historique à Berlin (2 octobre 2010) sonne le ralliement d’un mouvement trans-occidental des démocrates contre la nomenclature de l’UE active à contourner les opinions publiques par les réseaux de réseaux.

Que répondez-vous à ceux qui contestent vos analyses en y voyant une déclinaison de la théorie du complot ?
Je leur réponds que si complot il y a, c’est au sein du Quai d’Orsay, de la Commission européenne et d’autres organismes respectables qu’il faut le chercher, car je n’ai fait que reproduire leurs documents.
De plus, un nombre considérable d’auteurs – hommes politiques, historiens, universitaires, journalistes, etc., de différentes nationalités, s’y réfèrent dans des ouvrages ou des études spécialisées catalogués dans des bibliothèques sur divers continents.
Le plus détaillé et le plus enthousiaste est le livre du chrétien palestinien Bichara Khader L’Europe et le Monde Arabe, Cousins, Voisins (Publisud, Paris, 1992).
Une transformation d’une telle envergure à l’échelle de tout un continent a suscité une énorme littérature en plusieurs langues. Rien qu’en 1979, Jacques Bourrinet en donne une impressionnante bibliographie dans son ouvrage Le Dialogue Euro-Arabe, Centre d’études et de recherches internationales et communautaires, Université d’Aix-Marseille III  (Economica, Paris, 1979), qui fut publié avec le concours de la Commission pour l’étude des Communautés européennes (C.E.D.E.C.E.) et de l’U.E.R. Recherches juridiques de l’Université de Droit, d’Economie et des Sciences d’Aix-Marseille.
Alors tous des comploteurs ? Ces accusations émanent de l’ignorance et utilisent des insultes au lieu d’arguments. 

Aux Etats-Unis, près d’un million d’Américains ont récemment manifesté leur attachement aux valeurs fondatrices de leur pays. Ce rassemblement augure-t-il un frein au multiculturalisme, à la politique du président Barack Hussein Obama à l’égard du monde musulman ?
Certainement, à moins que les ennemis de ce rassemblement réussissent à le torpiller.
Le président Obama, qui a remporté les suffrages de toute l’Europe, s’est soumis au cartel de l’OCI de façon encore plus radicale que l’UE. 

Pourquoi les musulmans modérés (Ayaan Hirsi Ali, Wafa Sultan) ou les Arabes modérés (Nonie Darwish) -, qui alertent l’Occident, sont-ils si peu écoutés, notamment par les médias ?
Des médias craignent des représailles terroristes.
Ne présentant aucun danger, les musulmans modérés sont négligés par une Europe qui courtise ses ennemis et leur achète un répit provisoire par le paiement de milliards d’euros et la diffusion de leur propagande. 

Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitiers (732). Les souverains catholiques espagnols ont finalement reconquis tout leur territoire (1492). Vienne a résisté victorieusement aux Turcs (1683)… Quelles seraient les solutions pour éviter ce califat, cette gouvernance mondiale islamique ?
Si les peuples musulmans désirent restaurer le califat, autorité suprême unissant la législature, la politique et la religion, créée pour assurer la poursuite de la mission universelle de l’islam, l’Europe ne pourra pas les en empêcher.
Par contre, elle devra prendre des mesures urgentes pour sa sécurité et sa survie.
Mais tout laisse croire que les dirigeants qui nous ont mis dans ce pétrin, se réfugieront sous la protection du califat, et imposeront à leur peuple l’ordre islamique de la dhimmitude.
Aujourd’hui, le secrétaire-général de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), le danois Anders Fogh Rasmussen, suggère que l’Union européenne confère à la Turquie un statut spécial dans l’Agence de défense européenne (EDA) et l’associe davantage dans les décisions concernant la sécurité des missions européennes. Anders Fogh Rasmussen tient ainsi sa parole, n’ayant obtenu ce poste que par sa promesse à la Turquie de se réconcilier avec le monde musulman.
C’est la négation de la victoire de 1683, mais l’Europe, depuis longtemps, a jeté l’histoire aux orties.

(Bat Ye’or, L’Europe et le spectre du califat. Editions Les Provinciales, 2010. 215 pages. 18 euros. ISBN : 978-2-912833-22-8)