Francaisdefrance's Blog

27/12/2011

Révolutions arabes: islamistes: 1 Démocratie:0…

Abdelilah Benkirane, le visage de la haine..
.
Ce mec me donne des nausées. Et ça ne vient pas des retombées du réveillon de Noël.
Prochaine étape: l’Occident! Soyons prêts à les recevoir dignement… Nous ne pouvons laisser l’hiver arabe atteindre l’Europe!
FDF
.

À la faveur de leurs succès électoraux du Maroc à l’Égypte, ils vont diriger des gouvernements.

D’Alexandrie à Tanger, une vague islamiste submerge l’Afrique du Nord. Après la victoire d’Ennahda en Tunisie et le succès du Parti de la justice et du développement (PJD) au Maroc, les formations se réclamant de l’islam triomphent en Égypte. Le phénomèxne était attendu. L’ouverture des vannes démocratiques a libéré un mouvement qui était, jusqu’au printemps arabe, cadenassé. Mais son ampleur dérange. Les islamistes sont majoritaires en Égypte, un pays qui a toujours joué un rôle d’incubateur dans le monde arabe. Deux électeurs sur trois ont voté pour leurs candidats. Si les Frères musulmans tiennent le haut du pavé, ils devront d’une manière ou d’une autre composer avec les salafistes d’al-Nour, ces ultra-orthodoxes qui rêvent d’instaurer un État théocratique régi par la charia. Alors que les Frères tentent de rassurer laïques et chrétiens, les salafistes font savoir haut et fort qu’ils feraient bien du Caire un nouveau Kaboul taliban.

Transnational, le mouvement des Frères musulmans déborde sur la Libye en irriguant Benghazi, la ville d’où est partie la révolte contre Kadhafi. Il apparaît, ici aussi, comme une force qui, sur les décombres de la dictature, présente un visage plutôt modéré.

Attentisme en Algérie 

Structuré et présent sur le terrain, ce courant s’est ancré dans une société profondément conservatrice pratiquant un islam coutumier aux antipodes du djihadisme. Il devra composer dans sa course vers le pouvoir avec des facteurs régionaux, tribaux et personnels qui ont pris le pas sur les idéologies.

En Algérie, l’autre superpuissance pétrolière de la région, l’attentisme est de mise. Le régime en place depuis cinquante ans se sent pris dans un étau. Usé par la maladie, le président Bouteflika a lancé de timides réformes. Les islamo-conservateurs du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui ont depuis plus de dix ans des ministres au gouvernement, pourraient voir leur participation revue à la hausse après les législatives prévues en mai prochain. Mais le poids véritable des islamistes indépendants laminés par l’armée dans les années 1990 reste une énigme. Attentifs, les Algériens observent les expériences en cours chez leurs voisins avant de rejoindre une improbable «Union du Maghreb islamique».

Moins dogmatiques que les Frères musulmans égyptiens, les dirigeants tunisiens d’Ennahda et marocains du Parti de la justice et du développement (PJD) n’ont pas les moyens de gouverner seuls. Ils vont devoir s’allier avec des partis éloignés de leur mode de pensée, vont être confrontés avec la crise sociale aux principes de réalité et sont contraints de composer avec une société sécularisée, en Tunisie, et avec le roi, au Maroc. Leurs adversaires tablent sur une érosion qui devrait prendre des formes différentes selon les pays et les hommes. Ils se fient non plus aux saisons -qu’il s’agisse du printemps ou de l’automne arabe- mais aux années pour que les tendances s’inversent.

Source: http://www.lefigaro.fr/

22/12/2011

Quand LDH et Politis avaient les islamistes comme maîtres à penser…

Christine Tasin nous a déniché ce qui suit. On va regarder la LDH et Politis d’un oeil méfiant, désormais…

FDF

.

Quand la LDH et Politis prenaient comme modèles les révolutions arabes…

LDH-revolutions-arabes.jpg

Je suis tombée par hasard sur l’affiche ci-dessus qui m’a fait bondir.  En juin dernier, La LDH et Politis osaient ce titre « Révolutions arabes. Et nous ?  » Mélenchon avait déjà osé appeler les Français à suivre les modèles d’outre-Méditerranée… La LDH et Politis appelaient-elles à prendre les révolutions arabes en modèle ou à se pencher sur le sort des peuples arabes à grand renfort d’aides financières et d’encouragement à encore plus d’immigration ? En tout cas, qu’ils osent poser la question des droits de l’homme et de la place de la femme -en nous interpellant !- quand on sait qui ils sont et à quel point ils sont les chiens de garde de l’islam  pourrait nous permettre de faire un compte-rendu du débat qu’ils ont proposé sans y avoir assisté.    En effet, pour la Ligue des Droits de l’Homme et pour Sieffert, le Président de Politis (qui a présidé à la naissance des sinistres Indigènes de la République…) la charia semble être un idéal qui fait rêver et les islamistes leurs maîtres à penser, susceptibles de nous donner des leçons de liberté. Une preuve parmi des centaines ? Le deux poids deux mesures de la LDH qui poursuit en justice le moindre mot de travers à propos des musulmans mais réclame la relaxe d’un imam jihadiste au nom de la liberté d’expression…   

Le résultat actuel de ces révolutions est terrible puisque partout ce sont les islamistes qui remportent la mise mais il était prévisible. Dès janvier 2011 Résistance républicaine tirait la sonnette d’alarme : « Tout est possible mais le pire est à craindre ».

Et, en juin le pire avait déjà largement montré le bout de son nez aurait dû, à tout le moins, imposer aux organisateurs un autre titre. Mais mettre en question les révolutionnaires arabes, fussent-ils islamistes, sans faire le procès des « descendants de colonisateurs » que nous sommes aux yeux des traîtres à la patrie n’était, bien évidemment, pas possible…  

http://christinetasin.over-blog.fr/article-mardi-noir-en-egypte-et-les-medias-officiels-se-taisent-67285012.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-le-fanatique-qardawi-67630311.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-le-parti-de-la-liberte-et-de-la-justice-fonde-par-les-freres-musulmans-en-egypte-67818453.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-la-charia-appliquee-en-egypte-qu-elle-est-belle-la-revolution-70402722.html

 http://christinetasin.over-blog.fr/article-islamisme-geostrategie-usa-et-mondialisation-72899709.html

On rappellera au passage que depuis cela ne s’est pas arrangé…

http://christinetasin.over-blog.fr/article-c-est-pour-avoir-une-republique-islamique-de-plus-qu-on-est-alles-bombarder-la-libye-84183636.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-jihad-en-syrie-ou-comment-l-islamisme-s-impose-aux-chretiens-et-a-tous-les-musulmans-partout-dans-85495746.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-egypte-un-pere-jesuite-qualifie-l-islamisme-de-nouveau-fascisme-86886210.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-victoire-des-islamistes-en-tunisie-deux-photos-pour-dire-le-masochisme-des-femmes-87260662.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-l-express-guidere-et-kepel-au-secours-de-la-charia-87390986.html

http://christinetasin.over-blog.fr/article-elle-est-belle-la-revolution-libyenne-la-chasse-aux-canettes-de-biere-est-ouverte-87505763.html

 http://christinetasin.over-blog.fr/article-les-islamistes-grands-vainqueurs-des-legislatives-au-maroc-90229514.html

Les révolutions arabes, ça fait rêver certains… qui ne veulent pas savoir que les laïques, les chrétiens, les athées, les juifs, les homosexuels et les femmes des pays concernés sont tombés en enfer. Parce qu’ils ne veulent pas savoir que c’est le sort qui guette tous les pays islamisés. 

C’est pourquoi nous ne cessons de dire que l’islam est incompatible avec la République, avec la démocratie, avec la liberté et avec la France.

Source: http://christinetasin.over-blog.fr/

06/12/2011

Pour les vacances, n’allez pas donner vos devises dans les pays islamistes !

Photo d’illustration.

Ce serait vraiment contre-productif. Il est des pays certainement plus intéressant pour y faire du tourisme.

Ou bien alors, un petit « circuit-tour » de visites dans les « zones sensibles ». En bus blindés: la faune locale étant très dangereuse, l’opérateur vous fourni les armes. A creuser…

Sérieux: lisez ce billet de Christine Tasin.

FDF

.

Faut-il continuer à aller faire du tourisme dans les pays gouvernés par les islamistes ?

  Les peuples peuvent-ils impunément voter pour ceux qui refusent à la femme une existence autonome, pour ceux qui refusent le droit de croire et de ne pas croire, pour ceux qui refusent le droit de changer de religion, pour ceux qui veulent imposer la polygamie,  pour ceux qui pourchassent homosexuels, juifs et coptes, pour ceux qui refusent la liberté d’expression… et continuer de recevoir le fruit du tourisme de pays et de gens qu’ils méprisent et/ou haïssent ?  

Serait-ce rendre service aux authentiques démocrates et laïques qui vont avoir à se battre, désespérément, contre les islamistes qui ont pris le pouvoir en Tunisie, en Egypte, au Maroc ou en Libye ? En allant donner des devises aux islamistes, ne les aide-t-on pas à avoir les moyens d’appliquer la charia et de mettre en prison les opposants ? 

Tant qu’à aller passer nos vacances à l’étranger, au soleil, ne serions-nous pas davantage fondés à les passer en Grèce ou à Chypre (dans la partie grecque, bien sûr) afin de faire du tourisme éthique qui nous permette de mettre en application nos convictions ?

A voir, en complément, une video excellentissime : Mélenchon analyse les révolutions arabes !

http://youtu.be/1O9QNxPp96k

Source: http://christinetasin.over-blog.fr/

01/12/2011

L’islam renforce sa prééminence.

Une petite vidéo explicative…

FDF

.

http://youtu.be/iwUFSc2yxz0

L’invasion de l’Europe a commencé. Résistons pendant qu’il est temps !

Pillé sur Facebook…

28/11/2011

Frères musulmans: « un jour, nous arriverons à tuer tous les juifs du monde » !!!

Dessin d’illustration…

.

Islamistes modérés… S’il existait plusieurs versions de l’islam, on pourrait se dire que si ces musulmans là sont « modérés », à quoi doit on s’attendre de la part des fanatiques?

FDF

Mais « rassurons-nous »: il n’y a qu’UN seul islam. Mais « on » nous fait croire le contraire…

Amour, paix et tolérance

.

Un rassemblement des Frères musulmans dans la mosquée la plus importante du Caire vendredi, a transformé une manifestation anti-sioniste en une démonstration de force antisémite.

Quelque 5.000 personnes ont rejoint cette manifestation, créée pour promouvoir la “bataille contre la judaïsation de Jérusalem.” Un thème de plus en plus repris dans les médias français, comme lors de l’émission “un Oeil sur la planète” ou les journaliste dénonçaient la main-mise des juifs sur Jérusalem. Si des journalistes français le disent, alors imaginez le discours des barbus égyptiens !

Dans les haut-parleurs qui faisaient vibrer les murs alentours de la mosquée, le discours de haine à l’égard d’Israël est acclamé par le quidam. Ceux-là même qui violent les journalistes étranger sont ceux qui parlent de ces “occupants sionistes” et de ces “juifs perfides.”

Leur chef spirituel, Ahmed al-Tayeb, prend le micro. Devant ses hyènes, il balance un discours d’”islamiste modéré” comme on dit à Paris : “Mes frères, les juifs sont partout ! Mes frères, les juifs veulent empêcher l’unité islamique. Mes frères, les juifs parasitent l’Egypte pour empêcher notre pays d’être uni et fort.”

Puis, il continue :  “Pour construire l’Egypte, nous devons être un. La politique est insuffisante. La foi en Allah est la base de tout», a t-il dit. “La mosquée al-Aqsa fait actuellement face à une attaque orchestrée par les juifs ! Nous ne pouvons par permettre à ces juifs de judaïser Jérusalem ! Nous allons faire savoir à ces juifs, à Israël et aux européens que nous n’accepteront pas qu’une seule pierre y soit déplacée.”

Il est vrai que je suis en déplacement à l’étranger ces jours-ci… Mais je n’ai pas entendu la moindre information concernant une attaque “juive” sur le Mont du Temple. A moins que tout fasse parti du fameux complot sioniste médiatique…

En fin de meeting, des slogans comme “Tel-Aviv, le jour du jugement est venu” ou “tous les égyptiens au jihad pour la Palestine” sont scandé par des milliers de personnes. Et dire qu’il y en a encore pour affirmer que le printemps arabe est une bonne nouvelle pour l’évolution des peuples arabo-musulmans

Source: http://jssnews.com/

05/09/2011

La rigueur? Oui, mais pour les autres…

Plan de rigueur, plan d’austérité; nous allons encore resserrer nos ceintures d’un cran… Mais pas ceux qui nous imposent ces plans… Ca va durer encore longtemps? C’est incompréhensible et contre-productif à quelques mois des présidentielles de 2012. Suicide programmé ou auto-mutilation?

En tout cas, ceux qui tirent en ce moment les ficelles (et tirent beaucoup trop sur la corde) devraient prendre une baffe monumentale aux prochaines élections. Ce serait de la logique pure, vu leurs agissements. Et ils ne passeront pas pour des martyres…

FDF

.

Les faits sont clairs. Après beaucoup de va et vient, le gouvernement Sarkozy-Fillon a abattu les cartes. Cela ne se passe pas sans minauderies, le mot rigueur étant encore tabou alors qu’il s’agit bien de rigueur. En résumé, le projet se traduit par un ouragan d’impôts. Saluons, au passage, les gros mensonges : la presse qualifie d’économies ce qui n’est que des impôts comme le rabotage des niches fiscales. Autre mensonge : les mesures ne casseraient pas la croissance ; c’est faux car tout impôt quel qu’il soit nuit à la croissance.

Rappelons-en quelques-uns, bien que la presse soit inondée de l’énumération.

-Taxation des complémentaires santé ; à l’intérieur de cette pure agression vis-à-vis des malades, se trouve un piège supplémentaire : les contrats jugés « non responsables » seront frappés davantage, la définition d’un contrat responsable étant parfaitement embrouillée et ridicule.

– Hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital, intégration des heures supplémentaires dans le calcul des allégements de charges, relèvement du forfait social qui frappe déjà abusivement les employeurs versant à leurs employés la participation salariale, augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises.

– Hausse des prix du tabac et taxe « obésité » sur les boissons sucrées, fin des exonérations sur les plus-values immobilières au-delà de 15 ans, taxe sur les très gros revenus.

Nous arrêtons là l’énumération qui confirme que le pouvoir depuis 2007 s’est engagé dans une fiscalité galopante se traduisant en particulier par une inventivité permanente avec la création de nouveaux impôts, car il en a déjà imaginé beaucoup avant ces plus récents.

DES EXPLICATIONS QUI NE SONT PAS DES EXCUSES

Momentanément,une apparence de rigueur peut être payante sur le plan électoral, notamment sous les gros yeux de la « sondagerie », nouvelle forme de traficotage de la prétendue démocratie. C’est une première explication.

S’ajoute la panique devant les agences de notation ; cette panique est telle qu’à Bruxelles certains ont proposé sans rire de leur imposer une réglementation. Quelle étrange idée ! Jouer les Cassandre n’est pas de tout repos avec le risque bien connu de générer le malheur que l’on veut précisément éviter. Ces agences sont d’ailleurs d’une gentillesse fort suspecte ; elles viennent de noter AAA la sécurité sociale française, sous le prétexte que l’État français la garantissait en fait ! La non gestion de ce monstre qu’est la « sécu », source inépuisable de ruine pour le peuple français, est ainsi sacralisée !

Autre erreur : pour réduire les déficits, objectif louable en soi, il faudrait se contenter de taper sur le contribuable et de prendre l’argent où il est, d’où la taxation sur les hauts revenus et les entreprises. Parallèlement et principalement, se trouve comme à l’habitude le refus de tailler vigoureusement dans les dépenses.

LES « FROMAGES » DES POLITIQUES SONT EPARGNES

Un dernier aspect parfaitement essentiel se trouve, à savoir la volonté absolue de ne pas toucher aux avantages extravagants des camarades politiciens : la rigueur, oui, mais pour les autres.

Il y a, en France, un élu pour 100 habitants ce qui nous met au tout premier rang parmi les grands États. Cette surcharge en nombre est accrue d’une façon dramatique par la voracité de ce personnel politique. Ce nombre et cette voracité réunis expliquent en grande partie la panne de croissance et la paupérisation du pays, avec tous les problèmes en découlant, comme l’écroulement des retraites, le chômage, la désindustrialisation, le désastre du logement, etc.

Cette «  République Fromagère (R.F.) » dépasse largement le problème des élus ; par exemple, il y a un certain nombre d’anciens premiers ministres en circulation ; le statut de ces personnages est absolument princier et ils ne sont pas les seuls ; que dire des innombrables camarades logés bien au chaud dans des fonctions inutiles et innombrables ? N’oublions pas une pratique courante, à savoir le droit absolu d’un ministre débarqué à obtenir sa vie durant un autre fromage de la R.F à la hauteur de ses ambitions et créé parfois ex nihilo ; ce droit s’étend aux membres des cabinets quand ils sont licenciés dans la foulée.

En préservant absolument le fromage des camarades et en tapant sur le peuple, le pouvoir a perdu définitivement le peu de crédibilité qui lui restait.

Il aurait pu, au moins, se rattraper sur ce plan de cette crédibilité non seulement en arrêtant le flot des dépenses, mais en les réduisant radicalement. Il n’en n’est rien. En témoigne l’annonce récente de 230 mesures (sic) pour adapter la France au réchauffement. L’explication officielle de ce déluge se réfère à la chimère du réchauffement climatique, nouvelle religion d’État. Ce flot impétueux de mesures déclenchera dans toute l’économie l’effet de ruine habituel.

Le flot de dépenses s’écoule également par le réveil abusif de l’Union pour la Méditerranée, autre chimère ; n’oublions pas les guerres multiples menées d’ailleurs sans les procédures normales pour une déclaration d’une guerre. Également, à signaler les efforts continus pour une gouvernance économique de l’Europe qui alourdira dramatiquement l’économie française.

Dans le rappel de tous ces faits, il ne faut jamais oublier les effets pervers du déluge des lois, qui, en lui-même, est une autre cause majeure et permanente de la paupérisation du pays. Ce que la presse baptise pudiquement du nom de détricotage en désignant l’annulation de lois antérieures, est une illustration de ce phénomène avec toutes les incertitudes en résultant.

VERS UNE NOUVELLE DEGRADATION DE L’ECONOMIE

Le résultat de toute cette rigueur parfaitement abusive qui s’abat sur le peuple français ne peut être que la poursuite de la dégradation de l’économie.

Les économistes connaissent bien la seule méthode qui pourrait sortir le pays de l’ornière. Outre la destruction de l’enrichissement personnel fantastique des prédateurs publics, il faut libérer la création de richesse par les entreprises seules capables de créer cette richesse.

Le problème est que la classe politique tout entière est renfermée dans une bulle idéologique et financière. La bulle idéologique est la croyance erronée que l’État peut créer de la richesse. La bulle financière est le formidable confort financier qui en résulte pour cette classe politique.

Si le « noyau dirigeant » du gouvernement et de la prétendue opposition comprenait tout cela, ce serait la rigueur pour les politiques et la prospérité pour tous.

Au moment même où le plan est enfin officialisé, la réalité le rattrape sans tarder. 87 % des Français toutes tendances confondues pensent qu’il faut tailler dans les dépenses. Les marchés réagissent brutalement montrant le fossé croissant entre la classe politique et les autres. Le chômage se rappelle cruellement au souvenir du pouvoir, les jeunes étant particulièrement frappés.

Le « noyau dirigeant » ferait bien de regarder ce qui se passe au sud, quand les peuples se réveillent brusquement, fatigués d’être à la fois bernés et pillés par une camarilla réduite…

Michel de Poncins

11/08/2011

Tunisie: de la « révolution du jasmin » au délit d’opinion toujours en vigueur…

Pas encore debouts, les tunisiens…

FDF

.

Tunisie : la liberté inch’Allah !

Depuis avril, en Tunisie les incidents se multiplient contre les artistes et intellectuels qui défendent la laïcité. Inquiétant.

Une fois, c’est un hasard, deux fois, un indice, trois fois, une preuve. Voilà qui pourrait résumer un enchaînement d’événements préoccupants pour la liberté d’expression en Tunisie. Le 6 avril, le cinéaste Nouri Bouzid était blessé par un individu hurlant des slogans religieux. La veille, il demandait sur les ondes de la radio Mosaïque FM l’inscription du principe de laïcité dans la Constitution. Son agression a suscité l’émoi et l’indignation du monde associatif et de certains partis politiques. Mais lui a également valu plusieurs mises en garde.

Lors d’un meeting politique du mouvement islamiste Ennahdha (« Renaissance »), dénonçant pêle-mêle un complot international contre l’islam, des clips musicaux montrant des corps dénudés de plus en plus nombreux, et une jeunesse qui préfère les soirées nocturnes aux prières matinales, le rappeur Psycho-M contre-attaque : « Si je pouvais, j’utiliserais une kalachnikov contre celui qui a réalisé Making of. Il dit qu’il cherche la bonne voie. Ça ne peut pas être le Coran. Trop vieux pour vous, Monsieur Bouzid ! » Les militants et les sympathisants d’Ennahdha lui font alors un triomphe. La classe politique et les milieux associatifs réagissent à peine.

Un climat explosif

Fin avril, la tension monte. La réalisatrice de Ni Allah, ni maître !, Nadia el-Fani, déclare sur la chaîne privée Hannibal TV : « Je ne crois pas en Dieu, j’ai le courage de le dire… Je sais que c’est très culotté. Mais j’estime que yezzi [« ça suffit » en arabe, NDLR], y en a marre de se cacher… » Quinze secondes d’interview qui mettent le feu aux poudres. Des commentaires d’une extrême violence apparaissent sur le web, la presse s’empare de l’affaire.

Le 26 juin, une centaine de salafistes du mouvement (non autorisé) Hizb Ettahrir saccagent la salle CinemAfricArt et menacent les spectateurs. Leur but : empêcher la manifestation « Touche pas à nos créateurs », organisée par le collectif associatif Lam Echaml, ainsi que la projection de Ni Allah, ni maître ! et celle d’un documentaire consacré au penseur libéral égyptien Nasr Hamed Abou Zayd.

Plusieurs témoins parlent d’agresseurs empestant l’alcool. Des salafistes à l’eau-de-vie (ou de mort) ? Étrange… Le mouvement Hizb Ettahrir pourrait-il être infiltré par d’anciens membres de la police politique rêvant de semer le chaos en Tunisie ? Est-il un allié de circonstance d’Ennahdha ? Un scénario extrême, mais somme toute plausible : Ettahrir permet à Ennahdha d’apparaître sur l’échiquier politique comme un parti modéré, républicain, « islamo-light » par rapport aux salafistes. De même qu’en ne condamnant jamais publiquement Ettahrir les nahdhaouis soignent l’aile la plus radicale de la sphère islamiste.

Ces événements ont été relayés par l’ensemble des médias tunisiens. Et presque tous les partis politiques ont tenu à rappeler leur attachement à la liberté d’expression. Tout en condamnant cette agression, Ennahdha a pris soin néanmoins de rappeler qu’elle ne cautionnait pas les attaques au « sacré ». La Tunisie se retrouve divisée entre ceux qui n’acceptent pas que la liberté de parole s’en prenne au religieux, ceux qui estiment que rien ne saurait l’entraver, et enfin ceux qui prônent un débat plus serein, respectueux à la fois du religieux et de la liberté d’expression.

Débat de haute volée sur sur Shems FM

Le climat est devenu explosif le 28 juin, quand des salafistes ont violemment réclamé devant le palais de justice de Tunis la libération immédiate des militants arrêtés la veille. Le lendemain, les Tunisiens écoutent médusés sur Shems FM un débat de haute volée entre l’historien Mohamed Talbi (auteur notamment de Plaidoyer pour un islam moderne et de Ma religion, c’est la liberté) et l’avocat Abdelfattah Mourou, sémillant cheikh modéré. Un échange savoureux entre théologiens érudits. Talbi développe son argumentaire : il n’y a de vrai dans l’islam que le Coran (pas la vie du Prophète), lequel ne donne pas de prescription quant au mode de prière et prohibe l’ivresse mais pas l’alcool ; le prophète Mohammed a probablement bu du vin ; et la Sunna est tout à fait contestable d’un point de vue théologique.

Talbi rappelle ensuite que les chiites considèrent qu’Aïcha, la femme du Prophète, est une prostituée. Un tsunami ! L’historien, octogénaire lucide et truculent, est voué aux gémonies. Son procès sur la place publique commence. Le débat fait rage dans les universités, les cafés, les meetings politiques, sur Facebook… Elyes Gharbi, journaliste politique, estime que « les événements récents sont très graves, c’est une sonnette d’alarme. On pourrait toutefois y voir une volonté des uns et des autres de se réapproprier la chose publique. Nous sommes dans un balbutiement démocratique. Je reste optimiste ; développer une culture de l’écoute, de la tolérance, du partage, ça aussi c’est un projet de société ! »

Démocratie naissante

Le 5 juillet à Kairouan, plus d’un millier de personnes manifestent (pacifiquement) contre Talbi, El-Fani et ceux qui « veulent souiller l’islam ». Deux jours plus tard, près de 2 500 personnes défilent pour la liberté d’expression à Tunis à l’appel de plusieurs associations et de quelques partis politiques. L’une des voix les plus écoutées du moment, l’ancien porte-parole de la Haute Instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, Ghazi Gherairi, estime que « la situation est grave sans être alarmante. Certains mouvements non démocratiques sont en train de jauger les capacités de réaction et les résistances de la société civile.

Ils profitent aussi des grandes difficultés que rencontrent l’État et les forces de l’ordre pour régler les problèmes de sécurité autour des réunions publiques. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un mouvement de fond de la société tunisienne. Il me semble, en revanche, qu’une certaine presse porte une vraie responsabilité. Faire du sensationnalisme avec des appels au meurtre des créateurs ou des penseurs libres ou en ouvrant ses colonnes à des discours obscurantistes est inconscient de la part de ces médias ».

Le fait que Nadia el-Fani ait décidé de rebaptiser son film Laïcité, inch’Allah ne change pas la donne. Et ne calme pas les plus fervents. Le 11 juillet, l’avocat Monem Turki a demandé, sur Hannibal TV, l’arrêt de toute projection du film et a porté plainte contre Nadia el-Fani. Résultat : le procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Tunis a ouvert une enquête judiciaire à l’encontre de la réalisatrice. Une première en Tunisie.

De quoi scandaliser le metteur en scène Ezzeddine Gannoun (auteur du remarquable The End et propriétaire de la salle El-Hamra) : « Ce qui se passe est très sérieux. De quel droit certains donnent-ils du kafir (« mécréant », NDLR) à un autre citoyen ? La réaction de la société civile a été positive même si je m’attendais à plus de mobilisation. Je suis surtout inquiet des dérives de certains avocats qui osent dire sur des chaînes de télévision que Nadia el-Fani a commis un crime et que le pardon n’est même pas envisageable la concernant ! Où va-t-on avec de tels raisonnements ? Quelle est la nature du délit ? Avoir exprimé une opinion ? Je dois pouvoir exprimer toutes les opinions que je veux. Y compris sur la religion. Je suis de culture arabo-musulmane. C’est un fait. Le reste ne regarde que moi ! »

À moins de trois mois des premières élections libres de l’histoire de la Tunisie, prévues pour le 23 octobre, le quotidien de la démocratie tunisienne naissante n’est pas un long fleuve tranquille. Et notamment pour celles et ceux qui voudront faire bon usage des biens les plus précieux de tout un chacun : la liberté et la raison !

Source: http://www.jeuneafrique.com/

07/05/2011

Kadhafi conseillé par un colonel Russe…

Un officier supérieur russe donne des conseils à Kadhafi


L’intéressant site de géopolitique Zebra Station Polaire publie la traduction d’une  lettre ouverte adressée, le 21 mars dernier, par le colonel Vladimir Vassilievich Kvachkov ,  un officier parachutiste qui a commandé les forces spéciales russo-soviétiques – les fameux Spetznaz – du célébrissime GRU (renseignement militaire russe) en Afghanistan et en Tchétchènie. Dans celle-ci, l’officier supérieur russe s’adresse au colonel Mouammar Kadhafi en lui conseillant de « porter la guerre sur le territoire de l’ennemi » en menant des actions de guérilla et des sabotages sur le territoire des états membres de l’OTAN et plus particulièrement en France.

Il  propose ainsi de s’attaquer aux aéronefs sur leurs bases de départ en France  – en Corse, mais cela pourrait aussi concerner les bases d’Istres, de Salon de Provence ou la base de Toulon –  et en Italie au moyen de systèmes portatifs de défense anti-aérienne. Il souligne que des armes utilisées dans le domaine sportif peuvent à courte distance infliger des dommages aux aéronefs en stationnement mais aussi lors des phases de décollage et d’atterrissage. La destruction du ravitaillement en carburant de ces bases est proposée comme un moyen de réduire les capacités opérationnelles de l’aviation de l’OTAN.

Concernant la France, il met en avant l’existence de populations d’origine « arabe »- maghrébine – qui pourraient servir de 5e colonne,  apporter un appui logistique aux commandos et servir de vivier de recrutement. Il propose de s’attaquer aux « transports militaires  » sur le territoire des états membres de l’OTAN au moyen de mines en soulignant que le transport de personnel s’effectue dans des zones civiles. Une cible particulièrement vulnérable serait les étudiants des écoles militaires, élèves-officiers,   »tout homme en uniforme de l’ennemi doit être détruit  » .

Ces attaques devraient concerner aussi les infrastructures comme les réseaux de distribution d’eau et de gaz mais aussi les centrales nucléaires afin de faire « sentir la douleur de l’agression » aux populations européennes complices de l’agression contre la Libye.
Le colonel fait enfin le lien entre l’agression contre la Libye et celle contre la Yougoslavie – en 1999 mais estime que le président Slobodan Milosevic manquait de « force spirituelle » pour opérationnaliser sa stratégie*.
_______
Note NPI : Néanmoins, le KOS ou Kontraobavesajna Sluzba, le renseignement militaire de l’armée serbe (VJ) utilisait des « observateurs » aux abords des bases aériennes de l’OTAN (Aviano notamment) destinés à fournir du renseignement sur les rotations de l’aviation de l’Alliance atlantique durant l’Opération Allied Force.

06/05/2011

CANVAS : qui se cache derrière cet acronyme ?

Quelques éclaircissements…

FDF

.

DES RÉVOLUTIONS ARABES « SPONTANÉES » ?

Télécharger
la note
(PDF 153ko)
Devant le vent de révolution qui secoue le monde arabe, il est difficile de ne pas s’interroger. La question est de décrypter dans quelle mesure cette concomitance des évènements dans différents pays peut être la résultante d’une opération concertée. Ce qu’on est autorisé à penser sachant que des cadres du mouvement du 6 avril, qui a permis de chasser du pouvoir Hosni Moubarak, ont été formés à ce qu’il convient d’appeler « la révolution non violente ». Et il ne s’agirait pas d’un cas isolé. Il se trouve que de nombreux activistes de pays de l’Est, mais également du monde arabe et même d’Amérique du Sud, ont participé à des séminaires organisés en Serbie par CANVAS.

CANVAS : qui se cache derrière cet acronyme ?

CANVAS (Center for Applied Non Violent Action and Strategies[1]) n’est autre qu’une émanation du mouvement serbe OTPOR.

OTPOR, signifiant « Résistance » en serbe. Il s’agit d’une organisation politique  considérée comme un acteur majeur de la chute de Slobodan Milosevic. Son logo est un poing noir fermé sur fond blanc.

Après la chute du régime de Milosevic, OTPOR est devenu le Centre de formation pour l’action non-violente. Des séminaires de formation à la lutte contre la fraude électorale dans les pays de l’Est furent les premières actions internationales de CANVAS.

Le but avoué de CANVAS est d’utiliser le savoir-faire d’OTPOR en matière de mouvements de protestation non violente.

Ainsi on retrouve la trace des « consultants » de CANVAS dans la révolution des roses en Géorgie.

En Ukraine, l’organisation PORA, très active durant la « révolution orange », a envoyé, en avril 2004, 18 de ses membres à Novi Sad, dans le nord de la Serbie, pour y suivre un séminaire. On notera également que peu avant les élections, un membre de CANVAS a été expulsé d’Ukraine.

CANVAS est également en étroite relation avec ZUBR, en Biélorussie, Cette organisation de droits civiques proche des idées occidentales a été créée en 2001 dans le but de renverser le régime d’Alexandre Lugachenko.

En 2002 on retrouve les traces de CANVAS au sein de l’opposition vénézuélienne.

En janvier et février 2011, le logo de CANVAS – qui est resté celui d’OTPOR – est brandi par les étudiants égyptiens du mouvement du 6 avril qui manifestent dans les rues du Caire. Mohamed Adel, ce blogueur égyptien un temps incarcéré pour délit d’opinion,  reconnaît avoir effectué un stage auprès de cette organisation durant l’été 2009.

Quid du financement ?

Pour faire fonctionner une telle structure des moyens financiers considérables sont nécessaires.

CANVAS est-il financé par de riches philanthropes ayant pour seul but de construire un monde meilleur et de faire progresser la démocratie ?Si l’on en croit Srdja Popovic, fondateur d’OTPOR et actuel directeur de CANVAS, il ne reçoit que des subventions privées et aucun fonds gouvernementaux.

Il semble en fait qu’il en soit tout autre. Selon certaines sources généralement bien informées, deux organismes américains contribuent largement à son financement. Il s’agit de l’International Republican Institute et Freedom House.

– L’International Republican Institute[2] est une organisation politique liée au Parti républicain. Son financement provient en majorité du gouvernement fédéral américain.

À noter qu’au printemps 2000 le colonel à la retraite de l’armée américaine Robert Helvey a été envoyé en Serbie par l’International Republican Institute pour diriger des séminaires sur la non violence au profit des militants d’OTPOR. Des milieux proches des services de renseignement occidentaux vont jusqu’à déclarer qu’en fait l’IRI ne serait rien d’autre qu’une façade de la CIA.

– Freedom House[3], dont l’objectif affiché est d’exporter les valeurs américaines, a été dirigée par James Woolsey. Est-il utile de rappeler que ce dernier fut directeur de la CIA de 1993 à 1995 ?

À noter que la blogueuse égyptienne Israa Abdel Fattah, cofondatrice du mouvement du 6 avril, a fait partie d’un groupe d’activistes invité par Freedom House. Elle a pu ainsi participer à un programme destiné à former des « réformateurs politiques et sociaux ». Le tout était financé par l’USAID (United States Agency for International Development). Cette agence américaine a notamment pour but de réduire la pauvreté et de promouvoir la démocratie et la croissance économique.

Dans ces conditions, difficile de ne pas voir là une action, voire une manipulation, américaine, même si elle n’est pas forcément le seul fait de l’administration Obama.

Encore plus étonnant, si la presse occidentale a été très discrète à ce sujet – à de rares exceptions -elle a même passé sous silence le lien entre les évènements en cours dans le monde arabe et CANVAS. Et même les dénonciateurs habituels de la théorie du complot sont restés étonnamment muets…



Source: http://www.cf2r.org/

04/02/2011

Dix questions sur les « révolutions arabes » …

On en apprend, des choses…

FDF

.

 

Polémia est un site de réflexion et de ré-information. Mais sur les révolutions égyptienne et tunisienne la réinformation est un exercice particulièrement délicat car il est difficile de savoir ce qui se passe réellement. Dans le prolongement des articles précédents (*) apportant des éclairages variés, nous proposons ici un éditorial en forme de dix questions.

Que sait-on vraiment ?

Des manifestations, des émeutes, des morts, un dictateur en exil, un autre fragilisé. Voilà ce que nous savons. Mais pour le reste « les écrans font écran » à la réalité et les interrogations sont multiples : peut-on croire à la spontanéité des manifestations ? Quelle est l’ampleur des pillages ? Et quelle est leur origine ? Que se passe-t-il en dehors des capitales et dans les provinces rurales ? Quels sont les jeux des différents groupes d’intérêts ? Quel est le poids des ingérences étrangères ?

Quelles sont les raisons de l’asymétrie médiatique ?

Les médias français – et occidentaux – ont été plus « allants » sur la Tunisie que sur l’Algérie et l’Egypte : 50 ans après l’indépendance, le FLN algérien et l’armée algérienne, quasi maffieuse, continuent de bénéficier d’une image « progressiste » ; quant à l’Égypte, il est difficile d’oublier son rôle de partenaire privilégié d’Israël et des États-Unis, pays qui souhaitent une « transition ordonnée ». Ce qui conduit les médias dominants à davantage de prudence sur l’Égypte que sur la Tunisie, pays moins stratégique.

Jusqu’où ira l’impérialisme américain ?

Au nom du « devoir d’ingérence » humanitaire les chancelleries occidentales prennent position publiquement dans les processus politiques en cours dans les pays arabes. Les Américains vont plus loin : en Tunisie, ils ont provoqué le départ de Ben Ali – qu’ils préparaient depuis trois ans – en s’appuyant sur le chef de l’armée, le général Rachid Ammar ; en Égypte, les mêmes Américains promeuvent simultanément le général Suleiman, chef des services de renseignement et jugé proche d’Israël, et Mohamed El Baradeï. Les pays européens s’alignent sur ces positions : il est vrai que la lecture des dépêches diplomatiques américaines publiées par Wikileaks fait apparaître bien des dirigeants politiques allemands, britanniques et français comme de simples « fantoches » des Américains.

Quelle est  la géopolitique des populations ?

Partout ce sont des masses de jeunes hommes qui se mettent en mouvement. L’âge médian des populations est de 30 ans en Tunisie, de 24 ans en Égypte. Pourtant la situation de ces deux pays paraît nettement différente : la Tunisie est en transition démographique depuis 1990, le taux de fécondité y est inférieur à 2 enfants par femme et Tunis n’a que 700.000 habitants. Le Caire, 16 millions ! Et il naît encore en Égypte plus de 3 enfants par femme. Et 10% des Égyptiens sont des chrétiens coptes. Le potentiel explosif de l’Égypte est donc très supérieur à celui de la Tunisie.

Quelles sont les insuffisances du modèle économique mondialiste ?

La Tunisie et l’Égypte sont insérées dans les échanges mondialisés. Plutôt bien pour la Tunisie. Les taux de croissance du PIB y sont élevés, de l’ordre de 5% par an, jusqu’à 7% en Égypte. Cela ne suffit pas pour mettre ces pays à l’abri du chômage ni de disettes sur des produits essentiels ; encore moins d’une urbanisation totalement anarchique. Au contraire, le libre-échange mondial déstabilise des pans entiers des économies locales notamment paysannes, ce qui amplifie les problèmes alimentaires et les difficultés urbaines. Et les personnalités les plus impopulaires sont les affairistes liés à la superclasse mondiale. Enfin le système économique mondialisé n’offre guère de sens.

Jusqu’où ira la recherche de sens ?

Le manque de sens, c’est précisément la faiblesse du système. Le sens, c’est justement la force des islamistes, l’islam étant à la fois une religion et un programme politique. D’où la force du simplissime slogan : « L’islam est la solution. » C’est pour cela qu’en l’état actuel, dans tous les pays arabo-musulmans, les élections démocratiques lorsqu’elles ont lieu font le jeu des partis islamiques. D’où la contradiction de « l’Occident » réclamant davantage de démocratie… tout en craignant les Frères musulmans.

Le sabre et/ou le Coran ?

Sur les ruines des régimes en crise politiquement autoritaires et économiquement libéraux, deux forces semblent émerger : les islamistes d’un côté, l’armée de l’autre. C’est-à-dire deux « archaïsmes », deux structures hiérarchiques, deux institutions porteuses de sens, deux lieux de liens et de promotions sociales.

Jusqu’où iront les révolutions arabes ?

Les leçons de l’histoire sont claires : en règle générale des périodes longues de grande stabilité alternent avec des périodes révolutionnaires de changement rapide : de Mirabeau à Robespierre puis Bonaparte ; de Rodzyanko au prince Lvov, puis de Kérensky à Lénine ; de Chapour Bakhtiar à Khomeiny ; de Gorbatchev à Eltsine puis Poutine. Il est donc plus que probable que les hommes aujourd’hui au pouvoir à Tunis et au Caire n’y sont pas durablement !

Quels risques pour l’Europe ?

Vues du nord de la Méditerranée, les révolutions arabes présentent des aspects inquiétants : le risque du chaos économique et politique motivant de nouvelles vagues migratoires. Et ce alors même que les législations européennes se placent du point de vue des droits des individus (à immigrer) et non du droit des peuples à défendre leurs intérêts et leur identité. C’est le syndrome du « Camp des saints ».

Quelles chances pour l’Europe ?

A contrario, les peuples européens peuvent avoir des raisons de se réjouir de l’affaiblissement possible du suzerain américano-israélien et de la mise en échec des oligarchies mondialistes. Car ce sont ces mêmes oligarchies mondialistes qui leur imposent la délocalisation de leurs activités économiques et l’immigration de masse. D’autant qu’en Europe les nouveaux moyens de communication sont encore plus présents que dans les pays arabes et qu’ils y sont moins facilement neutralisables. Par nature les révolutions sont imprévisibles. Mais un rejet du système mondialiste est d’autant plus envisageable que, s’il survenait d’abord dans un pays, il pourrait par contagion s’étendre aux autres. Car comme aime à le rappeler le grand historien Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’inattendu. »

Source: Polémia