Francaisdefrance's Blog

11/01/2012

Incivilités, insultes, menaces: le ton monte chez les enseignants…

A mon avis, ce lycée abrite des « chances pour la France ». Mais ce n’est que mon idée…

FDF

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Enseignants et surveillants réunis, hier matin, devant le lycée de Tournefeuille./ Photo DDM, Nathalie Saint-Affre
Enseignants et surveillants réunis, hier matin, devant le lycée de Tournefeuille./ Photo DDM, Nathalie Saint-Affre

Aucun cours n’a été dispensé, hier, par les enseignants du lycée Françoise de Tournefeuille. Toute la communauté éducative a fait valoir son droit de retrait pour condamner la violence et le manque de moyens.

Incivilités, insultes, menaces… Le ton monte et la situation s’envenime entre la communauté éducative et certains élèves du lycée polyvalent de Tournefeuille. À tel point que les enseignants de cette bourgade pourtant réputée paisible de l’Ouest toulousain ont décidé, hier, d’exercer leur droit de retrait. Sur les cinquante professeurs présents, hier matin, dans l’établissement technologique et professionnel, aucun n’a fait cours.

« C’est l’agression d’un conseiller principal d’éducation avant Noël et les menaces de mort reçues par deux enseignants qui provoquent aujourd’hui notre réaction », explique un professeur. « Nous avons aussi décidé d’utiliser notre droit de retrait car le rectorat n’a pas pris la peine de répondre à nos différents courriers dans lesquels nous expliquions nos craintes pour notre sécurité et celle des élèves ».

Réception au rectorat

Reçue hier soir au rectorat, la délégation d’enseignants et de surveillants a demandé à ce que des renforts humains soient apportés pour faire face aux menaces. « Il est nécessaire d’obtenir des postes de surveillants supplémentaires car nous connaissons un manque cruel d’encadrement », ajoute une enseignante. « N’étant pas en zone sensible, nous n’avons pas de moyens spécifiques alors que le danger s’installe. Jeudi dernier, les professeurs ont dû intervenir dans une altercation entre élèves car il n’y avait pas de surveillants. La pénurie de moyens accroît le malaise, des classes sont surchargées avec 35 élèves, des profs absents depuis plusieurs semaines ne sont plus remplacés. Le malaise est important et profond ».

Tant qu’elle estime que la sécurité n’est pas rétablie dans l’établissement, la communauté éducative exerce son droit de retrait. Sur les grilles du lycée, on peut encore lire : « Non à la violence », « Françoise en résistance ».


Le soutien des parents d’élèves

Venue chercher ses enfants devant le lycée, une maman se déclare « attristée » par la façon dont les enseignants sont traités. « Je plains vraiment les professeurs car ils font un excellent travail », constate Véronique. « Ils soutiennent vraiment les élèves. Certains nous donnent leur téléphone personnel pour qu’on les appelle en cas de difficultés. Ils ne peuvent pas faire mieux. Je tiens à leur apporter mon soutien sincère ». À ses côtés, son fils ajoute : « Il n’y a pas assez de pions pour surveiller. Parfois on n’est pas tranquilles mais on n’est pas non plus terrorisés. Il y a deux groupes dans le lycée, ceux qui veulent travailler et les autres ».

Source: http://www.ladepeche.fr/

07/06/2011

Peur sur l’école…


Selon VSD, 46% des parents auraient peur d’envoyer leurs enfants à l’école. Voici un extrait de l’article :

Une succession de faits divers ultra-violents frappe le milieu scolaire. ­Policiers, enseignants et parents s’inquiètent.

Mercredi 25 mai, 8 h 40. Un élève de 15 ans est tabassé, coupé au visage et visé par un pistolet électrique devant son collège de Saint-Ouen (93). Il sera transporté dans un état critique à l’hôpital alors que la police recherche ses agresseurs. Une affaire, une de plus, survenue quelques jours après la très violente agression dont a été victime  Love, 14 ans, le 11 mai, à la sortie du collège Pablo-Picasso, à Garges-lès-Gonesse (95) (lire VSD n° 1760). Deux exemples qui s’ajoutent à la longue liste des faits d’ultra-violence en milieu scolaire. Alors que le collégien de Pablo-Picasso est toujours dans le coma, trois mineurs ont été mis en examen pour tentative d’homicide aggravé après leur arrestation. Dans ce même collège de banlieue, le principal avait déjà été sauvagement agressé, en mars 2009, en voulant s’opposer à l’intrusion d’un groupe de jeunes dans les locaux.

Tabassages collectifs entre élèves, insultes, violences contre les personnels enseignants ou des responsables d’établissement. Il n’est pas un jour sans que les synthèses de la police et de la gendarmerie mentionnent de tels faits, parfois d’une extrême gravité. Telle la mort du jeune Hakim Haddi, 18 ans, poignardé en janvier 2010 dans l’enceinte du lycée Darius-Milhaud, au Kremlin-Bicêtre (94).

Plus récemment et parmi de très nombreuses affaires, le commissariat de Laval (53) a été saisi par le parquet d’investigations sur des faits de violences répétées et même d’une agression sexuelle dont auraient été victimes des enfants de 4 à 6 ans, dans une école primaire. D’après le rapport d’enquête, ces brimades d’élèves de CM1 et de CM2 avaient lieu quasi quotidiennement dans les toilettes de l’établissement. Une dizaine d’enfants, ainsi que des parents et du personnel enseignant ont été auditionnés mi-avril par la brigade de sûreté urbaine. Un dossier hors normes, du fait de l’âge des protagonistes, mais qui n’a pu donner lieu à aucune poursuite judiciaire, la majorité pénale étant fixée en France à 13 ans.

Retrouvez sur le site « Souffrance des profs » de nombreux témoignages de professeurs confrontés à la violence.

Source: http://soseducation.wordpress.com/2011/06/06/peur-sur-lecole/