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Jacques CELERIER
81, rue de Passy
75016 Paris |
Paris, le 3 décembre 2011 |
Lettre ouverte |
Monsieur le Maire de Paris
M. Bertrand DELANOË
Hôtel de Ville
29, rue de Rivoli
75004 Paris |
Monsieur le Maire,
La véritable addiction affective que vous témoignez à l’égard de l’Islam en général et du monde musulman en particulier ne doit pas impliquer nécessairement une participation active et coopérante de vos administrés à cette dernière.
Cette disposition qui vous est toute personnelle ne doit pas vous conduire à une forme de prosélytisme dévotieux, ayant pour tremplin et plateforme certains moyens municipaux de la ville de Paris réservés à tous et non exclusivement à certains.
Ainsi, les Parisiens ont-ils été surpris, voire choqués, de l’apparition de souhaits chaleureux de « Bon Ramadan à nos amis musulmans », figurant sur les panneaux d’affichage de notre capitale. De mémoire de catholique, juif ou protestant on n’a jamais vu pareille déférence, aussi restrictive que ciblée.
Cette décision en soi, n’aurait rien de choquant si elle n’était pas, seule et unique, à être adressée spécifiquement au monde musulman. Toutes autres religions historiques de notre pays ayant été écartées de cette faveur ont tout lieu de se sentir marginalisées et discriminées d’une société dont elles sont cependant les fondements mêmes …
L’esprit républicain et démocratique devant être nécessairement lié à votre fonction ne trouve aucune place dans une telle attitude.
Plus grave encore, il y a chez vous cette façon d’honorer la mémoire de certains qui, ayant fait le déshonneur de la France pendant la guerre d’Algérie, trouvent cependant leur nom accroché par vos soins à celui d’une rue de Paris.
Ainsi en est-il de Maurice AUDIN, enseignant communiste, qui pendant la guerre d’Algérie a été le commanditaire de plusieurs attentats dans les rues d’Alger, lesquels attentats ont fait plusieurs dizaines d’innocentes victimes, notamment des enfants, parmi la population civile.
Enfin, le 30 juin dernier, dans un moment d’irrépressible exaltation, prenant de vitesse les Tunisiens eux-mêmes, vous avez fait baptiser une place du nom de Mohamed Bouzizi, suicidé par le feu et déclencheur de la révolution tunisienne. Un peu plus de retenue et de réflexion eût voulu que l’on attendit que les siens rendent d’abord les honneurs qu’il mérite à leur héros national…
Un léger malaise m’incite à penser que vous êtes plus porté à honorer des étrangers que les Français eux-mêmes.
Pire encore est cet exemple récent où vous avez tenu avec beaucoup d’empressement à commémorer des évènements d’octobre 1961 (pendant la guerre d’Algérie) où des « massacres » d’Algériens furent, de façon plus ou moins trouble, imputés globalement à la police parisienne.
La réalité établie par des historiens fait surtout état d’une immense majorité d’assassinats liés aux rivalités de pouvoir entre le FLN et le MNA. Par contre, officiellement, il n’est jamais précisé que pas moins de 52 simples agents de la circulation avaient été lâchement abattus en service avant ces évènements, ce qui explique sans excuser, les excès répressifs commis par certains policiers …
Etre trop préoccupé, dans une repentance infinie, à souffler sur les braises des poubelles de notre histoire, ne peut être que profondément négatif, flétrissant et avilissant pour l’avenir de notre pays. Il ne faut pas confondre repentance avec prosternation ! A l’inverse, de mémoire d’occidental, on n’a jamais vu les moindres repentances ou excuses formulées par le monde musulman ici intéressé…
Voyez-vous, Monsieur le Maire, j’attends toujours de votre part, comme de celle de tant d’autres « responsables » politiques, religieux ou moralistes d’estrade patentés, que l’on commémore le massacre des sept moines de Tibérine, comme celui des milliers d’innocentes victimes civiles atrocement torturées à mort à la fin des hostilités en Algérie.
Des commémorations oui, cette fois-ci, qui apporteraient un honneur et une dignité à une certaine France qui en a le plus grand et le plus urgent besoin.
Monsieur le Maire, je vous salue avec l’amertume, les doutes, et le ressentiment que vous devinez facilement.
Jacques CELERIER
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L’adresse postale publique de l’élu se trouve directement sur la lettre.
Pour simplifier, voici le document en quatre pages :

(Obtenu avec pdfjoin.com)
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Un précédent courrier du même auteur sur le même sujet n’a pas eu l’effet escompté, par manque de diffusion, d’une part, mais surtout par manque d’envois d’exemplaires concrets au destinataire.
Vous pouvez contribuer à ce que, cette fois, la lettre au maire de Paris ait plus d’effet.
Non seulement vous pouvez en poster un exemplaire concret au maire, comme proposé ci-dessus, mais vous pouvez en plus contribuer à ce que d’autres internautes envoient à leur tour, comme vous, un exemplaire de cette lettre ouverte. Et qu’ils fassent suivre !
Comment ?
Tout simplement en diffusant la lettre à votre carnet d’adresses, au format PDF, qui contient le lien vers le présent mode d’emploi pour sa diffusion postale et PDF.
Amorcez le déluge qui va engloutir DelaNoë : postez puis faites suivre…
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