Le ministre de l’Intérieur lance un message de fermeté à l’islam radical, annonçant l’expulsion d’un imam accusé d’avoir appelé à « fouetter à mort » les femmes adultères et la dissolution d’un groupe qui a mené des actions contre la loi sur le voile intégral.
Une commission des expulsions se prononcera le 7 février sur l’imam tunisien Mohammed Hammami, officiant rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris, dans le XI e arrondissement, haut lieu de la mouvance tabligh (transmission du message coranique). Le religieux, un septuagénaire en France depuis des décennies, est accusé par le ministre de l’Intérieur d’avoir tenu « des propos violemment antisémites » et d’avoir appelé « à fouetter, à mort, la femme adultère ». En dix ans, 34 imams ont été expulsés sur un total de 146 islamistes éloignés de France.
Dissolution des « Cavaliers de la fierté »
Le ministre a également annoncé la dissolution du groupuscule Forsane Alizza («Les Cavaliers de la fierté »), qu’il a accusé de former des personnes « à la lutte armée, pour toute éventualité terroriste contestataire qui pourrait se présenter ». Mohammed Achamlane, qui se présente comme « un porte-parole » de Forsane Alizza, et qui vit en Loire-Atlantique, a confirmé avoir reçu ce week-end un courrier lui annonçant la décision du ministère de l’Intérieur de dissoudre son mouvement, et lui demandant une réponse sous dix jours.
Dans les deux cas, « ce sont des procédures qui, conformément à notre droit, sont des procédures contradictoires, c’est-à-dire que l’administration fait part à l’association en cause, d’une part, et puis à l’imam d’autre part, de ce qui leur est reproché, leur demande leurs observations et puis ensuite une décision sera prise », a expliqué M. Guéant.
Une poignée
Forsane Alizza n’est pour l’heure pas la cible d’une procédure judiciaire dans le cadre de la législation antiterroriste. Mais l’Intérieur y décèle « un sas de radicalisation » où seraient dispensées « des formations au combat ».
Le groupuscule anime un site internet sur lequel il diffuse régulièrement des vidéos. Selon des sources policières, ses militants sont une poignée, « une centaine, peut-être un peu moins », selon la place Beauvau.
Ses membres ont fait parler d’eux à plusieurs reprises. En juillet 2010, visages dissimulés, ils avaient exhorté les passants à ne plus aller au McDonald’s, accusant l’enseigne de restauration rapide d’être au service d’Israël. Cette action avait valu en septembre une peine de prison avec sursis à Mohammed Achamlane, reconnu coupable d’avoir relayé la scène dans des vidéos sur le net. Il avait également été condamné pour avoir appelé à brûler le code pénal dont « pas une ligne ne protège les musulmans ». Il n’avait pas assisté à l’audience, la quittant avant le début aux cris d’ « Allah Akbar ». Il y a quelques mois, Forsane Allizza a prétendu avoir brûlé un exemplaire du Code pénal à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour protester contre la loi sur le voile intégral. Mohammed Achamlane se fait appeler « Abou Hamza » du nom de l’oncle paternel de Mahomet.
Sur son site, Forsane Alizza annonçait « une soirée spéciale recrutement » ce mercredi, expliquant que l’organisation recherchait « surtout des soldats ! » L’appel s’adressait particulièrement aux adeptes des « sports de combat ». Mohammed Achamlane anime également une boutique, où il est par exemple possible d’acquérir une « montre espionne », équipée d’une petite caméra.
Source: http://www.lalsace.fr/
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C’est Jean-Mi qui va être content…
Et merci à Henri…