Francaisdefrance's Blog

01/12/2011

Tortures et viols d’enfants par le régime Syrien !

De mieux en mieux. On atteint des sommets incommensurables !

Mais qu’est-ce que c’est que ces pays d’aliénés ???

FDF

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Syrie: des enfants torturés et violés

Un rapport de l’ONU dénonce la banalisation de la torture et des viols, y compris d’enfants, par le régime syrien dans le cadre de la répression des manifestations qui sévissent depuis neuf mois. Alors que les sanctions se multiplient contre Damas, Assad résiste obstinément, encore soutenu par quelques pays comme la Russie et la Chine.


Des enfants torturés et violés sous les yeux horrifiés de leurs parents. Des parents qui se voient refuser jusqu’à la plus désespérée de leurs dernières volontés: offrir une sépulture à leur fils et/ou fille.

C’est le comble de l’horreur. C’est pourtant bel et bien l’innommable réalité syrienne, dénoncée dans un rapport des Nations unies, dévoilé ce matin par «Le Figaro».

Basée sur plus de 200 témoignages de victimes de la répression exercée depuis neuf mois par le régime de Bachar al-Assad sur la population révoltée, cette enquête de 39 pages recense les plus abominables violences endurées par le peuple syrien, y compris les enfants –ce qui constitue une «exception syrienne» d’après l’ONU. «Il y a quelques jours, j’ai reçu un message de Syrie me disant qu’on a retrouvé le corps d’un enfant dans un égout à ciel ouvert. Cet enfant avait 8 ans, il a été torturé. Et ses parents se sont vus interdire de faire des funérailles. Il faut imaginer ce que ça veut dire, un enfant de 8 ans, de 10 ans, de 13 ans qui est torturé», raconte François Zimeray, ambassadeur pour les droits de l’Homme. Outre la torture et le viol, le document fait état de «détentions arbitraires», ou encore de «pressions sur les familles»… «autant de preuves de pratiques qui relèvent, selon ses auteurs, de crimes contre l’humanité», rapporte le quotidien français. Depuis la mi-mars, 256 enfants auraient été tués (au 9 novembre) sur 3500 victimes au total, selon le président de la commission, Paulo Pinheiro. De leur côté, les opposants estiment à au moins 30.000 le nombre de personnes arrêtées.

Le rapport a été remis lundi au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, qui doit annoncer mercredi la tenue dans deux jours d’une réunion extraordinaire à Genève dans le but de condamner le régime syrien pour crimes contre l’humanité, indique l’agence Reuters qui cite des sources diplomatiques arabes et européennes. «Il ne fait aucun doute que la résolution sera très dure lors de la session du Conseil vendredi», a déclaré le représentant du Royaume-Uni Peter Gooderham. «L’idée est d’exercer le maximum de pression que le Conseil des droits de l’Homme est en mesure d’appliquer», a-t-il ajouté, assurant que «le groupe arabe» pilote les négociations. «Certains ambassadeurs arabes sont au moins aussi inquiets que l’Union européenne et les Etats-Unis, peut-être davantage», a-t-il estimé.

La Ligue arabe, l’UE, la Turquie sévissent… la Russie, la Chine, le Liban et l’Irak persistent

Il est vrai que les pays arabes sont nombreux à hausser le ton envers Damas. Dimanche dernier, la Ligue arabe a d’ailleurs approuvé une série de sanctions contre le gouvernement d’Assad pour protester contre son refus de laisser entrer sur son sol des observateurs. Une semaine après avoir suspendu la Syrie, l’organisation régionale a en effet décidé, à une large majorité de ses 22 membres –et malgré l’opposition du Beyrouth et de Bagdad, qui ont voté contre-, d’imposer des sanctions économiques, financières et politiques* au régime de plus en plus isolé. Dans le détail, la Ligue a gelé les avoirs de l’Etat syrien, interrompu des transactions avec la banque centrale de Syrie, et mis entre parenthèses tout investissements dans ce pays.


Les responsables syriens se sont par ailleurs vu frapper d’une interdiction de voyager dans les pays membres. Le Liban et l’Irak, deux pays limitrophes de la Syrie, ont d’ores et déjà prévenu qu’ils n’appliqueraient pas ces sanctions.

Ils font partie des derniers rares alliés de Damas, avec la Chine et surtout la Russie. Si Pékin et Moscou ont laissé les pays occidentaux intervenir en Libye au nom de la protection des civils, ils jugent qu’ils ont ensuite outrepassé le mandat confié par l’ONU afin de renverser Mouammar Kadhafi. En octobre, ils avaient opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les violences perpétrées par les forces de Bachar al-Assad. De même, la Russie s’est dite opposée mardi à un embargo sur les livraisons d’armes à Damas, comme le souhaiterait l’ONU, et a appelé à cesser de poser des ultimatums aux autorités syriennes. «Nous savons comment les choses se sont passées en Libye, où l’embargo sur les armes n’a été appliqué qu’à l’armée libyenne, a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. L’opposition a reçu des armes, et des pays comme la France et le Qatar en ont parlé publiquement, toute honte bue», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

La Turquie, elle, ne cesse de sévir contre son ancien allié -avec qui elle a 800 kilomètres de frontières communes. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a en effet annoncé mercredi matin des sanctions contre Damas –gel des avoirs, suspension de leur coopération stratégique, ou encore blocage de toute livraison d’armes à son intention… «tant qu’un gouvernement légitime, en paix avec la population du pays, ne sera pas en fonctions en Syrie». Hier, dans une interview à la chaîne de télévision turque Kanal 24, le ministre n’avait pas écarté mardi l’option militaire en dernier recours. «Si l’oppression se poursuit, la Turquie est prête à tout scénario», a ainsi affirmé Davutoglu, nuançant toutefois: «Nous espérons qu’une intervention militaire ne sera jamais nécessaire. Le régime syrien doit trouver un moyen d’instaurer une d’une «zone tampon» au cas où des centaines de milliers de Syriens chercheraient à fuir leur pays.

L’Occident ne prévoit pour l’instant pas d’intervenir militairement pour faire flancher Assad, en raison de la position géographique de Damas, voisin d’Israël et du Liban, et de ses liens avec l’Iran.

Les autorités syriennes, elles, continuent de faire la sourde oreille et d’imputer les violences à des «groupes terroristes armés» soutenus par l’étranger.Point final

Sources: Parismatch.com & Le Figaro

10/11/2011

Chasse aux chrétiens également en Syrie.

A part ça, la christianophobie est un leurre et l’islam est une religion d’amour, de paix et de tolérance… La chasse aux islamistes n’est pas encore ouverte, je crois ? Il paraît qu’en terres Occidentales, il ne faut pas de permis… Ben quoi? La réciprocité tant prônée ???

FDF

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Dans la ville de Homs, les chrétiens n’osent plus sortir de chez eux depuis que des extrémistes sunnites armés ont envahi les rues…


« La Syrie a besoin de vos prière, s’il-vous-plaît, c’est urgent ! » Les chrétiens de la ville de Homs, située à 160 km au nord de Damas nous lancent un appel au secours.

Depuis que l’armée a quitté la ville, conformément à l’accord signé entre la Ligue Arabe et le gouvernement syrien, des extrémistes sunnites armés ont pris possession des rues.

Ils ont établi des barrages pour contrôler les cartes d’identité des habitants. Ils ont ainsi accès à l’appartenance religieuse de ceux qu’ils arrêtent. Les chrétiens sont mis en danger.

Selon un prêtre catholique, deux chrétiens ont déjà été tués et les autres, cloîtrés chez eux, n’osent pas sortir. Un pasteur, faussement accusé d’avoir renseigné le gouvernement sur les extrémistes, a été obligé de fuir pour sauver sa vie. Les caméras de sécurité de son église ont été détruites et ses paroissiens ont dû trouver un autre endroit pour les rares fois où ils osent se réunir.

Source:http://www.portesouvertes.fr/

31/10/2011

Syrie: Bachar al-Assad menace de « voir un nouvel Afghanistan ».

Bachar al-Assad veut qu’on le laisse massacrer les siens tranquille. Chacun sa façon de « gouverner »…

FDF

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La Ligue arabe prévient que cette intervention sera inévitable si la médiation visant à arrêter la violence échoue.

 

La Ligue arabe a averti le président syrien Bachar al-Assad qu’une intervention internationale serait inévitable si sa médiation visant à arrêter la violence échouait, rapporte dimanche 30 octobre un influent quotidien koweïtien.

Une réunion est prévue dimanche à Doha entre une délégation ministérielle de la Ligue arabe et des responsables syriens, venus apporter la réponse de Damas à des demandes formulées par cette délégation lors d’une réunion mercredi à Damas avec Bachar al-Assad.

Citant des sources arabes bien informées, le quotidien koweïtien « Al-Qabas » affirme que « la délégation arabe a été franche et claire au cours de sa réunion avec la direction syrienne. Elle l’a avertie que si une solution arabe échouait, cela aboutirait à une internationalisation de la crise ».

« Cela voulait dire que la Syrie devrait s’attendre à une intervention étrangère et à un embargo économique », ont ajouté ces sources citées par le journal.

« Voulez-vous voir un nouvel Afghanistan ? »

Le président syrien a averti que toute action occidentale contre son pays provoquerait un « tremblement de terre » qui enflammerait la région, dans un entretien publié dimanche par le journal britannique « The Sunday Telegraph« .

« La Syrie est désormais le centre de la région. C’est la ligne jaune et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre : voulez-vous voir un nouvel Afghanistan, ou des dizaines d’Afghanistan ? », a menacé le président syrien.

La délégation de la Ligue arabe a demandé au président Assad de s’engager sur un calendrier précis de réformes, d’accepter une réunion de représentants du régime avec l’opposition à l’étranger et l’arrêt de la violence, précise le journal.

La répression en Syrie depuis le 15 mars a fait, selon l’ONU, plus de 3.000 morts.

Source: http://tempsreel.nouvelobs.com/

Le président syrien prévient qu’une éventuelle intervention étrangère «enflammerait la Syrie et la région».

Le même que les autres; le même… Et c’est encore un pote à:

FDF
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« C’est sa première interview à un média occidental depuis le début de l’insurrection en Syrie, il y a sept mois. Dans un entretien au Daily Telegraph de dimanche, Bachar el-Assad a menacé les Occidentaux d’un «nouvel Afghanistan»s’ils s’avisaient d’intervenir en Syrie. «Il existe une ligne de faille et si vous jouez avec celle-ci vous risquez de provoquer un séisme», affirme-t-il. «Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan ou même des dizaines d’Afghanistan ? Un problème en Syrie embrasera toute la région», prévient-il. «Damas est désormais le centre de la région. Si l’idée est de diviser la Syrie, cela reviendra à diviser toute la région», a indiqué le chef de l’Etat.

Le dirigeant syrien, qui s’attend à ce que la communauté internationale «fasse monter la pression» même si aucun projet d’intervention n’est pour l’heure évoqué, considère que la protestation en Syrie n’a rien à voir avec le printemps arabe. «Notre histoire est différente de l’Egypte, la Tunisie, le Yémen ou la Libye». «Nous n’avons pas suivi la voie de l’entêtement. Six jours après le début des manifestations, j’ai lancé des réformes. Dès qu’elles ont été annoncées, la tendance s’est inversée, les gens ont commencé à soutenir le gouvernement», assure Bachar el-Assad, qui a passé une loi «autorisant» les manifestations et le multipartisme.

«Le rythme des réformes n’est pas trop lent. Envisager l’avenir exige de la réflexion» se défend celui dont les manifestants réclament le départ pur et simple. Assad estime d’ailleurs que la crise n’est pas que politique. «Le défi est le développement de la société. Nous avons adopté une économie libérale, cela a créé des disparités entre les classes». «Gouverner un pays occidental et la Syrie, c’est comme travailler avec un PC et un Mac, les deux ordinateurs font le même travail mais n’ont pas le même système d’exploitation et ne se comprennent pas», analyse le président. «On ne peut pas analyser ce qui se passe en Syrie à travers les références culturelles occidentales».

«L’armée a fait des erreurs»

Sur la question de la répression qui a fait depuis mars plus de 3000 morts, Bachar el-Assad concède que ses forces de sécurité ont commis «de nombreuses erreurs» au commencement des troubles, mais assure que désormais seuls les «terroristes» et non les civils sont visés.

Ses confidences au Daily Télégraph, entre avertissement et détente – le journaliste note, étonné, qu’Assad l’a reçu en jean -, surviennent alors que la pression de la rue s’intensifie. La chute du colonel Kadhafi en Libye a redynamisé la rébellion. Vendredi, à Homs, 20.000 manifestants ont répondu à un appel lancé sur Facebook pour que «la communauté internationale impose une zone d’exclusion aérienne, afin de permettre à l’Armée syrienne libre (ASL) d’œuvrer avec plus de liberté». Les affrontements entre armée régulière et déserteurs ont redoublé d’intensité samedi, faisant 47 morts en 24 heures dans les rangs des forces du régime.

Sur le front diplomatique, le ton monte également. D’après un influent quotidien koweïtien, la Ligue arabe a averti Assad qu’une intervention internationale et un embargo seraient inévitables si sa médiation échouait. Une réunion s’est tenue ce dimanche au Qatar entre une délégation ministérielle de la Ligue arabe et des responsables syriens, venus apporter la réponse de Damas à des demandes formulées par cette délégation lors d’une réunion mercredi à Damas avec Assad. La Ligue arabe a proposé un plan pour mettre fin aux violences dans le pays, et presse Assad de prendre des mesures concrètes loin de «toute tergiversation». La délégation syrienne apportera sa réponse lundi. »

Source: http://www.lefigaro.fr/

30/03/2011

Merci pour cette guerre, monsieur le président; merci…

La France est en guerre…

C’est le triste constat que l’on peut tirer des affaires dont notre chef de guerre-président de la République s’occupe en ce moment au lieu d’être à l’écoute de son peuple, lequel a parlé récemment par la voix des urnes. Les Français le désapprouvent mais lui, impassible, il s’en fout et préfère armer des peuples qui vont s’entre-tuer, provoquant la mort de civils innocents…  Il se sait fini, terminé, laminé par le peuple dont il est censé être président… Alors, la France, NOTRE France, il l’ignore complètement. Et pourtant Dieu sait si en 2007, il en avait fait, des promesses, aux Français… Beaucoup ont voté pour lui aux présidentielles. Pardonnons leurs; ils ne savaient pas qu’en 2011, il entrainerait la Patrie dans une guerre. Et vu les adversaires que nous avons en face, il ne reste plus qu’une chose à dire:

Que Dieu nous garde…

Merci, monsieur le président; merci… Si nous sommes encore là en 2012, ayez l’obligeance et la décence de ne pas vous représenter…

FDF

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« La France est prête à discuter avec ses alliés d’une aide militaire aux rebelles en Libye, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. « Ce n’est pas ce que prévoit la résolution 1973, ni la résolution 1970. Pour l’instant la France s’en tient à la stricte application de ces résolutions. » a-t-il tempéré. « Cela dit, nous sommes prêts à en discuter avec nos partenaires », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse. Alain Juppé n’a pas précisé la nature exacte de l’aide dont la France entend discuter.

Il s’exprimait à Londres à l’issue de la première réunion d’un groupe de contact créé pour s’occuper du dossier de la Libye, et qui va réunir à l’avenir, selon lui, une vingtaine de membres, dont une quinzaine d’États complétés d’organisations (ONU, UE, Ligue arabe…).

Les États-Unis pour le départ de Kadhafi

Un peu plus tôt dans la journée, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, avait indiqué sur la chaîne de télévision ABC que les États-Unis « n’excluaient pas » de fournir une assistance militaire aux insurgés libyens afin de les aider à renverser le colonel Muammar Kadhafi. « Nous avons de toute évidence un grand intérêt à voir Kadhafi quitter le pouvoir », a dit Susan Rice, rappelant que si la mission des États-Unis dans le cadre du mandat de l’ONU se limitait à la « protection des civils », leur objectif à long terme était d’obtenir la chute du dirigeant libyen.

« Cela implique de couper les ressources de Kadhafi, de l’empêcher d’utiliser ses mercenaires, ses armes, de fournir une aide aux rebelles et à l’opposition, d’engager un processus politique », a détaillé Susan Rice. Interrogée sur la possibilité que les États-Unis fournissent une aide militaire directe aux rebelles pour remplir cet objectif, Susan Rice a répondu : « Nous n’avons pas pris cette décision (…). Mais nous ne l’excluons pas ». « Kadhafi doit prendre la décision de quitter le pouvoir. Mais nous n’avons pas encore d’indications suggérant qu’il se préparerait à le faire », a poursuivi la diplomate.

« Nous entendons différentes choses de la part de différentes personnes autour de Kadhafi ou se réclamant de son entourage », a expliqué Susan Rice. « Mais plus que des mots, nous attendons des actes », a-t-elle dit. Elle a ajouté que ce serait en fin de compte au « peuple libyen de décider des circonstances du départ » du dirigeant. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait affirmé la semaine dernière que des proches du colonel Kadhafi avaient pris des contacts dans le monde entier pour trouver une porte de sortie au conflit. »

Source: http://www.lepoint.fr/

 

25/01/2011

Le Moyen Orient va subir l’effet « domino »…

J’évoquais ce problème dans un récent post… Une onde de choc et un embrasement général sont latents…

FDF

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Les régimes arabes craignent la contagion.

Manifestation, dimanche à Sanaa  pour un «changement pacifique et démocratique» au Yémen.
Manifestation, dimanche à Sanaa pour un «changement pacifique et démocratique» au Yémen. Crédits photo : Khaled Abdullah/REUTERS

La révolution tunisienne est observée à la fois avec passion et inquiétude dans le monde arabe. Si les opinions publiques, ce qu’on appelle «la rue arabe», ont suivi les événements avec une empathie parfois très démonstrative, les pouvoirs en place, eux, de Rabat à Bagdad en passant par Le Caire, sont restés silencieux ou très prudents dans leurs réactions. Une réserve qui traduit manifestement leur propre peur de soulèvements populaires. Significative à cet égard, la réaction de la Ligue arabe qui s’est bornée, samedi, à inviter à la fois les autorités politiques et les forces vives de la Tunisie à faire preuve d’«unité» pour «maintenir les réalisations du peuple tunisien». En Égypte, Hosni Moubarak, qui règne sans partage depuis trente ans sur le pays arabe le plus peuplé, a seulement dit, par la voix du ministère des Affaires étrangères, «avoir confiance dans la sagesse de ses frères tunisiens». Au Maroc et en Algérie, le silence des autorités est assourdissant.

Parallèlement, des centaines de millions d’Arabes ont pu suivre et encourager en temps réel le déroulement des événements en Tunisie, grâce aux chaînes satellitaires et aux réseaux sociaux d’Internet, comme Facebook ou Twitter. «L’odeur du jasmin est déjà arrivée à Sétif…»: sur sa page Facebook, redécorée du drapeau tunisien, le cinéaste algérien Yanis Koussim jubile. Vendredi soir, le jeune homme de 33 ans a suivi en temps réel la fin du règne du président tunisien Ben Ali en se remémorant les récentes émeutes contre la hausse des prix qui ont fait trembler plusieurs villes d’Algérie, dont sa ville natale, Sétif. Là-bas aussi, la rue gronde depuis un certain temps. «Pousser un peuple à bout, l’affamer, le museler trop longtemps, ne peut que mener à l’explosion», prévient-il.

Sit-in et appels au soulèvement

Faut-il s’attendre à un effet domino? D’Alger à Sanaa en passant par Le Caire, nombreux sont ceux qui ont salué, ce week-end, ce soulèvement populaire inédit dans cette partie du monde où nombreux sont les pays minés par les mêmes maux que la Tunisie: chômage, corruption, répression. Pour les observateurs, les pays les plus susceptibles d’être affectés par une onde de choc venant de Tunisie sont ses voisins maghrébins ainsi que l’Égypte, la Syrie et la Jordanie.

En Algérie, la presse a rapporté dimanche qu’un chômeur s’était immolé par le feu samedi, devant un bâtiment administratif à Tebessa, à 700 km à l’est d’Alger – une réplique du suicide du jeune chômeur qui avait lancé la révolte tunisienne le 17 décembre. En Jordanie, où la grogne monte contre l’inflation, plusieurs «sit-in» ont eu lieu ce week-end, dont un de syndicalistes samedi devant l’ambassade de Tunisie à Amman, appelant à la propagation de la «révolte de jasmin». Au Yémen, un millier d’étudiants ont manifesté à Sanaa pour demander aux peuples arabes de se soulever contre leurs dirigeants. À Khartoum, au Soudan, un ténor de l’opposition, Moubaral al-Fadil, a estimé que le pays était «prêt pour un soulèvement populaire»…

Si contagieux soit-il, le parfum de liberté qui flotte sur Tunis est lourd d’incertitude. D’abord parce que, soumise à une chape de plomb pendant 23 ans, l’opposition est à la fois fragile et désorganisée. Ensuite parce que, porté par des revendications démocratiques, l’appel d’air n’est pas à l’abri d’une récupération politique par certains groupes islamistes. De plus, chaque pays présente ses propres particularités. Ainsi le système égyptien a judicieusement su ménager – à l’inverse de la Tunisie – quelques soupapes d’expression permettant de retarder une explosion sociale. Quant aux Algériens, ils sont nombreux à préconiser la prudence au regard de leur histoire récente, où les mouvements sociaux des années 1980 ont débouché sur un cycle infernal de violence. «Nos “révolutions de jasmin”, mes parents y ont participé à la fin des années 1980. Pourquoi cela n’a pas pris? Je ne sais pas, je suis né en 1977, j’étais trop jeune… J’espère seulement que les Tunisiens s’inspireront de ce qui a suivi nos “révolutions” à nous pour ne pas rater la leur!», préconise

Source: http://www.lefigaro.fr/