Révolutions, soulèvements, révoltes, violence, tout n’est qu’amour dans les pays où l’islamisme règne… Même sur les terrains de football, il leur faut du sang.
En fait, tout est prétexte à semer la mort et la terreur.
FDF
Désolé, mais en France, on ne voit pas (encore) ça…
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Des dizaines de personnes ont trouvé la mort dans des violences après une rencontre, mercredi soir.
Les violences qui ont eu lieu à l’issue d’un match de football entre deux équipes égyptiennes à Port-Saïd, dans le nord de l’Égypte, en ont fait l’un des matches les plus meurtriers de l’histoire
Ça devait être une formalité. L’orgueilleuse équipe d’al-Ahly rencontrait mercredi soir une formation de seconde zone dans une ville moyenne, Port-Saïd. La Coupe d’Égypte venait de reprendre. L’Assemblée du peuple, nouvellement élue, siégeait enfin et les manifestants se faisaient rares. Tout semblait rentrer dans l’ordre.
Mais al-Ahly perd le match, 3-1. Comme si Sochaux s’imposait contre le Real Madrid. Personne n’a le temps de s’étonner du résultat : au coup de sifflet final, les supporteurs d’al-Masry envahissent la pelouse, pourchassent les joueurs, s’attaquent aux spectateurs. Les vainqueurs s’en prennent aux vaincus. Les footballeurs se réfugient dans les vestiaires. Mohammed Abou-Treika, l’un des leaders d’al-Ahly, appelle son club en hurlant : « La sécurité nous a abandonnés, ils ne nous protègent pas. Un supporteur vient de mourir en face de moi. »
Soupçons
Sur le terrain, la foule a envahi la pelouse. Puis la lumière s’éteint. Une heure plus tard, près de 80 personnes sont mortes et des milliers sont blessées. Au Caire, c’est l’incompréhension et, très vite, le soupçon. « Comment on a pu laisser faire ça ? Je ne comprends pas, je ne comprends pas », se désole un marchand mercredi soir. Autour de lui, des visages, sombres, sous des néons, perçants. L’Égypte n’avait pas besoin de ça. L’insécurité augmente. À Charm el-Cheikh, un touriste français a été tué dans un braquage – une violence nouvelle en Égypte. La mort d’un chauffeur de bus, lundi, avait surpris. Il a été tué d’un coup de pistolet. Si les disputes entre conducteurs sont fréquentes, les coups de feu sont exceptionnels. Une brève manifestation s’est rassemblée, aussi vite dispersée.
Le Caire oscille entre la tourmente et la ferveur, la confiance et la paranoïa, basculant en un instant vers l’une ou l’autre. Déjà, les soupçons se portent sur le CSFA (Conseil supérieur des forces armées). L’Assemblée du peuple discutait ces derniers jours le maintien de l’état d’urgence. Le maréchal Tantaoui, leader actuel de l’Égypte, promettait sa levée, sauf pour les « voyous » – sans préciser ce qu’était un voyou. Pour certains activistes, maintenir les troubles est le meilleur moyen pour l’armée de rester au pouvoir. Ils pointent les événements inhabituels : le gouverneur de Port-Saïd et son chef de la sécurité n’ont pas assisté, comme c’est l’usage, au match. Les forces de l’ordre seraient restées passives. Et pourquoi avoir éteint les lumières du stade alors que le chaos commençait ?
« Ce n’est pas une coïncidence »
Ces détails, dans une Égypte prompte à croire au complot, poussent certaines figures à dénoncer les autorités. L’intellectuel Amr Hamzawy réclame le départ du ministre de l’Intérieur. Ziad el-Elaimy, parlementaire membre du Parti social-démocrate, accuse : « Ce n’est pas une coïncidence. Ce massacre et trois braquages à main armée arrivent un jour après que les autorités essaient de nous convaincre de maintenir l’état d’urgence. »
Mahmoud Hussein, secrétaire général des Frères musulmans, se joint aux critiques : « Ce qui s’est passé ce mercredi soir, pendant ce match de football, n’est rien moins qu’un massacre, et le CSFA et le ministère de l’Intérieur en portent l’entière responsabilité. » C’est une surprise : mardi, des activistes se sont opposés aux Frères musulmans devant l’Assemblée du peuple. Ces derniers sont accusés par les militants libéraux d’avoir vendu la révolution aux militaires – pour s’emparer, in fine, du pouvoir.
Mais les alliances changent vite dans une période aussi troublée. Les activistes et les Frères musulmans pourraient s’unir, de nouveau, contre les militaires. Et aujourd’hui, les Ultras reviennent dans la partie. Ces supporteurs radicaux, rompus aux combats avec la police, ne veulent pas laisser le drame de Port-Saïd impuni. Ils sont arrivés en masse à la gare du Caire pour accueillir leurs blessés au retour du match. Aujourd’hui, ils veulent marcher sur le ministère de l’Intérieur. Comme ils l’ont fait, il y a tout juste un an, quand Moubarak était au pouvoir.
REGARDEZ ces images des affrontements, mercredi soir : http://youtu.be/bOSjge5v2go
Source: http://www.lepoint.fr/
