Francaisdefrance's Blog

17/07/2011

Présidentielles de caniveau.

Rarement on avait vu des élus et politiciens tomber si bas… Je ne sais vers quelle présidentielle on va, mais on y va. Immersion dans les cours de récré de la politique…
FDF

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Tous les coups sont permis…

Fillon attaque Eva Joly sur sa binationalité

François Fillon a continué, hier, à être la cible de la gauche pour ses propos contre la candidate écologiste Eva Joly, qui avait proposé de supprimer le défilé militaire du 14 juillet, une «fête qualifiée de républicaine et populaire dont la suppression affaiblirait le lien qui lie l’armée à la Nation», avait déclaré le Parti radical de gauche. Le Premier ministre avait créé la polémique en reprochant à la candidate d’Europe Ecologie-Les Verts de ne pas avoir une « culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française ». La polémique s’est poursuivie, hier, sur le terrain de la binationalité (Eva Joly est franco-norvégienne) et de la distinction faite implicitement par le Premier ministre entre les Français de naissance et ceux qui sont naturalisés. L’ex-magistrate s’est défendue de nouveau en qualifiant « d’hypocrisie dangereuse » la démarche de François Fillon qui prétend « défendre la République en agitant le démon des origines ». À gauche, les critiques n’ont pas manqué. « Est-ce que l’on va reprocher à Madame Carla Bruni-Sarkozy sa double nationalité ? », a déclaré Daniel Cohn-Bendit, député européen (EELV). Choqué, François Hollande, candidat à la primaire de la gauche, estime « qu’il n’y a pas deux catégories de Français : ceux qui pourraient parler car ils sont nés en France et les autres. Il n’y a que des Français. On peut dénoncer ce qu’Eva Joly a dit mais on n’a pas le droit de lui reprocher son propos. Elle est en France depuis 30 ans. Aucun débat n’est interdit. Nous sommes tous Français ». La socialiste Martine Aubry a pour sa part estimé que l’attaque du Premier ministre ressemblait fortement « aux thèses du Front national ».

A neuf mois de l’élection présidentielle, les attaques personnelles, les coups bas, ont remplacé les idées et les programmes des candidats. Les attaques personnelles succèdent aux rumeurs. Et cette campagne où les uns et les autres s’accusent mutuellement a démarré depuis plusieurs semaines. C’est à croire que la présidentielle ne connaîtra pas de répit estival. La polémique provoquée par les propos d’Eva Joly sur le 14-Juillet confirme que la campagne de la présidentielle 2012 a commencé dans une violence de ton pour le moins inquiétante. Que ces déclarations soient maladroites, c’est une évidence. Valaient-elles pour autant à la candidate écologiste d’être traitée « d’anti France » par le député UMP Guy Teissier, prompt à jouer sur la corde xénophobe ? Non, bien sûr. Faire référence à « l’anti France », c’est employer l’expression utilisée par l’extrême droite lors de l’affaire Dreyfus puis au début XXe siècle pour discréditer la gauche et entretenir un climat pourri dans la vie politique. L’UMP devrait donc surveiller son langage si elle ne veut pas que la campagne dégénère, car on peut faire confiance à Marine Le Pen pour lui emboîter le pas, voire surfer sur la surenchère. Déjà, les rumeurs ternissent la vie politique depuis quelques semaines. Elles visent Martine Aubry. « C’est dégueulasse », a déclaré Jean-Louis Borloo, en apportant son « soutien » sur ce point à la socialiste. Lui-même n’a pas été épargné par les campagnes insidieuses. « Ça fait des années que je vis avec l’idée que je suis alcoolique et que je me lave pas. J’en ai souffert. Quand on est un personnage public, c’est terrible et profondément destructeur », a-t-il avoué. Sur le 20 h de France 2, il y a quelques jours, François Hollande avait déclaré qu’il ne voulait pas que l’élection se déroule « dans un marécage ». Dominique de Villepin avait récemment qualifié d’« ignobles » les attaques visant la patronne du PS. « D’où qu’elles viennent, elles sont scandaleuses et elles n’ont rien à voir avec la politique », a dit l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

A couteaux tirés…

Face aux rumeurs, certains ne résistent pas. En 1993, Pierre Bérégovoy s’est suicidé à la suite de la défaite électorale des socialistes, persuadé que la campagne menée contre lui dans le cadre d’un prêt privé qu’il avait contracté avait pesé dans la débâcle de la gauche. Sous le Front Populaire, un autre socialiste, Roger Salengro, a mis fin également à ses jours à la suite de la campagne haineuse et mensongère de l’extrême droite qui l’accusait d’avoir été un déserteur. Rumeurs et calomnies ont toujours fait partie de la vie politique et des campagnes électorales à des degrés divers. Mais il faut savoir qu’elles peuvent conduire au pire. D’autant qu’aujourd’hui, à travers Internet, leur puissance et leur nuisance sont démultipliées. Depuis quelques semaines, des ténors de droite comme de gauche trouvent que l’atmosphère de ce début de campagne est malsaine. Il serait bon que tous les protagonistes de la présidentielle 2012 en prennent conscience.


La guerre des petites phrases

Les joutes sont ouvertes depuis le début de l’été entre les politiques qui, de droite et de gauche, montrent les crocs et ne se montrent pas avares en tacles assassins. « Les propos du Premier ministre puent la xénophobie », a déclaré Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche qui a volé au secours d’Eva Joly. Le Premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, a accusé le Premier ministre de se faire « le porte-parole et le champion d’une droite lepéno-compatible ». Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, a jugé les propos d’Eva Joly choquants : « Ils sont tellement dérisoires au regard de ce qui se passe aujourd’hui en Europe et dans le monde. Ils sont indignes et dérisoires à la fois. » Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, a estimé que les attaques de la gauche contre François Fillon étaient une « tentative acrobatique de se ressouder après les propos extrêmement malheureux d’Eva Joly ». Pour Laurent Wauquiez, le ministre de l’Enseignement supérieur, « il ne faut pas être dupe de l’écran de fumée construit par les leaders de la gauche pour tenter de faire oublier cette proposition scandaleuse qui discrédite leur principale alliée ». La ministre des sports Chantal Jouanno, invitée à commenter le possible retour en politique de Dominique Strauss-Kahn avait déclaré que DSK n’a pas « donné une image extrêmement positive ces derniers temps, entre ses goûts de luxe et d’autres sujets ».


Quand la rumeur s’invite dans la présidentielle

Martine Aubry

Martine Aubry a fait l’objet de rumeurs, relayées sur Internet concernant son état de santé . La candidate à la primaire de la gauche les appelle « les boules puantes ». Elle soupçonne l’entourage de Nicolas Sarkozy de les distiller à bon escient : en cause, son soi-disant « alcoolisme présumé » et la prétendue sympathie de son époux Jean-Louis Brochen pour les « islamistes ». L’affaire a fait grand bruit. La maire de Lille, candidate socialiste à la primaire de la gauche, a décidé de porter plainte pour couper court à ces rumeurs nauséabondes. «Je suis blindée», a-t-elle avancé.

JL Borloo

Jean-Louis Borloo, accro à la dive bouteille ? « Les rumeurs, c’est un truc épouvantable. Moi, cela fait des années que je vis avec l’idée que je bois, que je suis alcoolique ou que je me lave pas », a confié le candidat potentiel des centristes de la majorité à la présidentielle. Mais contrairement à d’autres personnalités politiques, l’ancien ministre ne croit pas aux manipulations politiques. « Je ne crois pas que ce soit les adversaires politiques

[…] que ce soit l’UMP ou d’autres[…] Je pense que c’est juste un monde moderne, un peu étrange où l’on peut parler de tout sur tout. Cela s’appelle juste de la malveillance », dit-il.

Nicolassarkozysme

Depuis son élection en 2007 à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy n’a pas échappé à la rumeur. Une rumeur qui, un temps, a spéculé sur des liaisons extraconjugales du couple présidentiel. La rumeur qui prêtait des liaisons entre Carla Bruni et le chanteur Benjamin Biolay d’une part, entre Nicolas Sarkozy et la ministre Chantal Jouanno d’autre part, a fait jaser et provoqué de vives réactions dans l’entourage du chef de l’État. À la base, un « Tweet » daté du 24 février 2010 évoquant ces ragots qui ont été repris sur les sites internet.


Il reste encore 281 jours avant le premier tour de la présidentielle de 2012 qui aura lieu le dimanche 22 avril. D’ici là, coups bas, rumeurs et phrases assassines vont alimenter la chronique politique.
Source: http://www.ladepeche.fr/

09/07/2011

Le terrifiant bilan de l’une des promesses phare du candidat Sarkozy de 2007…

« Une République irréprochable« , promettait Sarközy.

A moins d’un an des présidentielles en France, le bilan Sarközien est vite épluché. Ce qui suit devrait faire réfléchir le peuple de France… Et lui permettre de ne pas pas se laisser prendre au piège une nouvelle fois…Mais ce n’est pas une raison pour voter socialo-momo. Vous devinez ce qui reste?

FDF

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Les 36 scandales de la République irréprochable…

À la lecture de cette liste on constate d’une part que les condamnations judiciaires restent relativement rares (les ministres qui n’ont pas été condamnés restent donc officiellement innocents des faits évoqués par la presse) ; par ailleurs, on note que les rares condamnations ? inscrites au casier judiciaire – n’empêchent pas ceux qui en ont fait l’objet d’accéder à des postes de pouvoir.

Diké

Lu Kabylie.net

A l’heure où l’homme est à nouveau candidat et use de tous les artifices pour sa survie à l’Elysée, voici une liste, qui s’allongera encore d’ici le 6 mai 2012, de ces affaires qui polluent la Sarkofrance depuis plus de 4 ans.

Certaines affaires ne datent pas d’hier (cf. 23, 24 et 27), mais leurs auteurs ont été promus sous Nicolas Sarkozy pour des raisons de politique interne à l’UMP.

Depuis 2007, les médias nous informent régulièrement d’affaires ou de possibles scandales impliquant des ministres des gouvernements Fillon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Bien sûr, la plupart de ces informations n’ont pas été suivies de condamnations judiciaires et pourraient faire l’objet d’attaques en diffamation si nous n’étions pas prudents quant aux termes employés pour les rappeler.

Cependant, à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, il importe de garder à l’esprit tous ces scandales de la « République irréprochable » prônée par Nicolas Sarkozy, qu’ils soient avérés ou simplement dénoncés par les médias.

1. En pleine révolution tunisienne, Michèle Alliot-Marie propose le 11 janvier 2011 à l’Assemblée nationale que « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ». La livraison de grenades lacrymogènes aurait finalement été annulée par la ministre le 18 janvier 2011, soit quatre jours après la fuite de Ben Ali.

2. Mais Le Canard enchaîné révèle aussi que Michèle Alliot-Marie a passé ses vacances de fin d’année en Tunisie, alors que les Tunisiens avaient déjà commencé leur révolution. Michèle Alliot-Marie, son compagnon Patrick Ollier, et ses parents auraient effectué deux trajets dans le jet privé d’ Aziz Miled, un homme d’affaires qui aurait été proche de la famille Ben Ali-Trabelsi. Il aurait même été question d’une transaction immobilière en Tunisie. Mediapart a ajouté que Michèle Alliot-Marie se serait également entretenue au téléphone avec « le président en fuite » pendant ses vacances. Elle a finalement démissionné.

3. L’affaire Visionex concerne une société qui aurait proposé à des cafetiers l’achat de bornes internet qui, selon l’accusation, seraient en fait des machines à sous permettant des paris clandestins. Une enquête pour infraction à la législation sur les jeux de hasard a été ouverte. Mais le 6 octobre dernier, Le Canard enchaîné a révélé que lors d’une perquisition effectuée chez David Sénat (mis en examen le 1er octobre 2010) les policiers de la brigade de répression du banditisme auraient trouvé une lettre écrite en juillet 2008 par Michèle Alliot-Marie, annotée par Rachida Dati, alors ministre de la Justice, pour demander de « clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée ». Or, l’enquête impliquait le fils de l’ancien garde des Sceaux Albin Chalandon, Fabien Chalandon, mis en examen le 20 mai 2010. Rachida Dati a dit qu’il s’agissait d’une déclaration mensongère et qu’elle envisageait de porter plainte.

4. D’après Le Canard Enchaîné, deux frères de Fadela Amara auraient occupé son logement de fonction de 120 m² (trois pièces, un bureau, deux salles de bains et un cuisinier à disposition) à Paris pendant plusieurs semaines, un hébergement de ses proches aux frais de la République.

5 . Le Canard enchaîné a révélé que Christian Blanc a fait acheter sur le budget de son secrétariat d’État pour 12.000 € de cigares en dix mois. Il aurait remboursé 3.500 euros correspondant, selon ses dires, à sa « consommation personnelle », avant de rembourser la totalité de la dépense…

6. Le Canard enchaîné a révélé en juin 2010 que Jeannette Bougrab avait fait doubler son indemnité de présidente de la HALDE (de 6.900 à 14.000 euros mensuels). Après qu’elle ait déposé plainte pour diffamation, le tribunal correctionnel de Paris l’a déboutée soulignant que l’enquête du Canard enchaîné était sérieuse et que les chiffres déclarés étaient « tout sauf fantaisistes ».

7. La mission sur la mondialisation confiée à Christine Boutin par l’Élysée. L’ex-ministre était rémunérée 9.500 euros par mois pour cette mission (dont certains professionnels jugeaient qu’elle ne présentait qu’un intérêt mesuré), auxquels elle a ensuite renoncé, et qu’elle cumulait avec sa retraite mensuelle de députée et de conseillère générale.

8. Nous connaissons les positions de Christine Boutin sur l’homosexualité, dans son livre Le Mariage des homosexuels (paru en 1998), Christine Boutin pose la question : « où placera-t-on la frontière, pour un enfant adopté, entre l’homosexualité et la pédophilie ? ». Mais n’oublions pas l’opposition de Luc Châtel à la diffusion du court-métrage d’animation « Le Baiser de la lune » dans les écoles, destiné à la prévention contre l’homophobie, et la manière dont Valérie Pécresse aurait poussé Roger Karoutchi à faire son « coming-out » lors de l’investiture UMP pour les élections régionales en Ile-de-France, en sous-entendant qu’un chef de région était d’abord un chef de famille, ce que M. Karoutchi ne pouvait pas être… Enfin, notons que l’actuel ministre de la Défense et des anciens combattants, Gérard Longuet, aurait fait un rapprochement entre homosexualité et pédophilie, en juillet 2008, au Sénat. Il ne souvient pas avoir tenu ces propos.

9. Marc Robert, procureur de la République de Riom depuis 2000, a été muté (en 2009) car il aurait critiqué la réforme de la carte judiciaire conduite par Rachida Dati, un procédé appelé « promotion-sanction ». Or, le 30 décembre 2010 le Conseil d ?État a annulé le décret de mutation de Marc Robert (qui avait déjà été muté à Paris) au motif qu’elle était irrégulière. Il est à nouveau Procureur de la République de Riom depuis le 30 mars 2011.

10. Le Canard enchaîné a révélé que Christian Estrosi aurait annulé les réservations d’un vol régulier d’Air France qui aurait dû le conduire , lui et une délégation d’élus et de journalistes, à Washington. Il aurait fait louer à la place un Falcon 900 car les horaires du vol d’Air France ne lui auraient pas permis d’assister à un cocktail organisé à l’Élysée. Le Canard enchaîné a indiqué que ce changement de programme a coûté la somme de 138.000 euros à l’État. Christian Estrosi a présenté ses excuses.

11. Le Canard enchaîné a également révélé que Christian Estrosi aurait occupé deux logements de fonction : un appartement à Bercy et un un hôtel particulier parisien de 2.900 m² (avec cuisinier) appartenant à la République, et que sa fille aurait occupé. Il a invité la presse à se rendre dans ce logement, pour s’expliquer sur cette information…

12. Le Canard enchaîné a pointé du doigt l’économe Pénélope Fillon qui aurait utilisé un jet privé pour se rendre à Roscoff (Manche) où avait lieu le baptême d’un navire de la flottille des Britanny Ferries qui fait le lien entre la France et l’Angleterre. Coût du vol : 10.000 euros. Elle n’aurait pas voulu prendre le TGV, dont le coût n’aurait été que de 130 euros aller-retour.

13. Fin septembre 2008, François Fillon et sa famille étaient sur le trajet retour d’un « week-end privé » dans la Sarthe quand un avion de tourisme aurait frôlé l’avion du Premier ministre. Problème : les coûteux avions de la République doivent être utilisés dans un cadre strictement professionnel… Le Premier ministre semble avoir pour habitude de se rendre dans son château de la Sarthe en Falcon, alors que cette résidence est à 1h20 de Paris en TGV.

14. Le Canard enchaîné a révélé que le Premier ministre et sa famille auraient séjourné à titre privé, lors des fêtes de fin d’année 2010, en Égypte dans des hôtels luxueux d’Assouan. Ils auraient été invités par Hosni Moubarak, président déchu suite à la révolution égyptienne.

15. Lors de ses vacances italiennes (en Toscane), François Fillon aurait obtenu le prêt d’une Ferrari bleue pour la journée, et ce gratuitement, auprès du patron de la marque (Charlie Hebdo).

16. Une femme qui se trouvait à moto sur la rocade de Rennes, le 19 mai 2009, a été doublée par un 4×4 avec quatre jeunes à bord, dont le conducteur était le fils de François Fillon, Edouard Fillon. Ceux-ci se sont amusés « à la coller », suffisamment pour que la moto soit rayée à l’arrière, puis ont pris la fuite. Elle a indiqué : « J’ai vraiment eu la trouille de ma vie, Il y avait deux jeunes hommes à l’avant. Ils m’ont collée. Moi, je roulais en appui contre la voiture. Un moment, ils ont ralenti. J’ai accéléré. Ils sont restés derrière moi quelques instants avant de me dépasser à nouveau. Là, j’ai eu droit à diverses insultes. » (JDD) Le lendemain, elle a déposé plainte au commissariat de Rennes avec le numéro d’immatriculation du véhicule qu’elle avait relevé. Le fils de François Fillon mis en cause n’a fait l’objet que d’un rappel à la loi, le 16 septembre, par un délégué du procureur.

17. Le 28 février 2011, le site internet Lesinrocks.com révèle que Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a passé les fêtes de fin d’année en Libye.

18. Brice Hortefeux est condamné le 4 juin 2010 par le tribunal correctionnel de Paris à 750 euros d’amende pour injure non publique envers un groupe de personnes à raison de leur origine, à 2.000 euros de dommages-intérêts à payer au MRAP, et à la publication d’un communiqué de presse compte tenu de « l’effet délétère sur le lien social d’un tel propos, quand il est tenu par un responsable de si haut niveau ». La phrase incriminée, visant un jeune homme d’origine maghrébine, était la suivante : « Quand y’en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. ».

19. Brice Hortefeux a également été condamné le 17 décembre 2010 par le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte à la présomption d’innocence de David Sénat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie, devant lui verser un euro de dommages-intérêts. Il avait laissé entendre que David Sénat était à l’origine de fuites au journal Le Monde dans l’affaire Woerth-Bettencourt. Il a fait appel des deux condamnations.

20. Alain Joyandet a fait louer un jet privé pour 116.500 € afin de se rendre en Martinique, où il devait participer à une conférence internationale.

21. Le Canard enchaîné a par ailleurs révélé que le même Alain Joyandet aurait bénéficié d’un permis de construire illégal pour l’agrandissement de sa villa dans le Var. Le ministre a ensuite renoncé à ce permis de construire…

22. Le Canard enchaîné, en 1995, a révélé un document interne de la Ville de Paris, signé de la main d’Alain Juppé, donnant ordre à ses services de diminuer le loyer de son fils Laurent Juppé qui habitait un appartement de 189 m² appartenant à la Ville de Paris (rue Jacob, dans le 6ème arrondissement, commune la plus chère de France). Des travaux, pour un montant de plusieurs millions de francs, effectués aux frais des contribuables, y ont par ailleurs été effectués. Une plainte pour « prise illégale d’intérêts » a été déposée par l’Association des contribuables parisiens créée ad hoc par Arnaud Montebourg. Une information judiciaire a été ouverte par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui a considéré que le délit de « prise illégale d’intérêts » était établi. Il a annoncé cependant son intention de classer le dossier si Alain Juppé quittait cet appartement. Le procureur général près la cour d’appel de Paris, Jean-François Burgelin, a publié alors un communiqué, approuvé par le ministère de la Justice, affirmant que l’infraction n’était pas constituée et qu’elle était de toute façon prescrite. Cependant, la décision de classement a imposé à Alain Juppé de déménager. Le 28 août 1995, le Garde des Sceaux, Jacques Toubon, a ordonné à Bruno Cotte de quitter le parquet de Paris (Blog de Laurent Remise)…

23. Dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Alain Juppé a été le 1er décembre 2004 condamné à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité par la cour d’appel de Paris. Il avait été d’abord condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre, le 30 janvier 2004, à dix-huit mois de prison avec sursis et dix ans d’inéligibilité.

24. Scandale sur fond de Françafrique et de conflits d’intérêts. En 2009, Pierre Péan, dans son livreLe Monde selon K a révélé que Bernard Kouchner avait eu des activités de conseil auprès des autorités du Gabon (république où l’alternance politique est inexistante) et de la République du Congo (où les élections sont marquées par nombre d’irrégularités) dans le cadre de la réforme du secteur de la santé de ces deux pays. Bernard Kouchner serait aussi intervenu dans le recouvrement de factures pour deux sociétés de conseil, Africa Steps et Imeda, alors même qu’il était ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy.

25. Le 10 mai 2011, le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a demandé une enquête pour « abus d’autorité » contre Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage privé ayant débouché sur l’attribution de plusieurs centaines de millions d’euros à Bernard Tapie en 2008. Mais le procureur ferait une erreur factuelle en affirmant que Christine Lagarde aurait décidé d’un arbitrage en mai 2007, puisqu’elle était à l’époque ministre de l’Agriculture et non des Finances, poste qu’elle occupera à partir du 19 juin 2007. Ce serait Jean-Louis Borloo, ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi du 18 mai au 19 juin 2007 qui devrait donc être visé. Nous précisons que Jean-Louis Borloo a été l’avocat de Bernard Tapie mais qu’il serait aussi un ami très proche. Une enquête préliminaire sur d’éventuels « abus de pouvoirs sociaux » dans l’affaire Lagarde-Tapie vient d’être ouverte. Elle vise les décisions prises par des hauts fonctionnaires (Jean-François Rocchi et Bernard Scemana), qui auraient dissimulé des éléments de la procédure d’arbitrage et ajouté dans le projet d’arbitrage la notion de préjudice moral (chiffrée à 45 millions d’euros pour les époux Tapie). La Cour de justice de la République a mis en délibéré au 8 juillet sa décision sur une éventuelle ouverture d ?enquête contre Christine Lagarde.

26. Très récemment, Mme Lagarde a déclaré sa candidature à la direction du Fonds Monétaire International (FMI), pour succéder à Dominique Strauss-Kahn, inculpé par la justice américaine. Obtenir ce poste nécessite de mener une campagne d’auto-publicité dans le monde entier. Or, comme l’ont pointé de nombreux journaux, non seulement Christine Lagarde consacre du temps (théoriquement dédié à son poste de ministre de l’Économie) mais aussi de l’argent public à cette cause. Le 16 juin 2011, l’Expansion avançait le chiffre de 150.000 euros pour le coût en argent public de cette campagne pour un poste pourtant privé. Mme Lagarde, qui touchera 35.000 euros par mois si elle devient directrice générale du FMI, continue de percevoir pendant sa campagne son salaire de ministre : plus de 20.000 euros par mois.

27. Gérard Longuet est connu pour différentes affaires judiciaires pour lesquelles il n’a jamais été condamné. Ainsi, il a été mis en examen en 1995 dans l’enquête sur le financement occulte du Parti républicain mais il a bénéficié d’un non-lieu le 8 mars 2010, en partie grâce à la loi d’amnistie de 1990 sur les financements politiques. Dans une affaire concernant la construction de sa villa de Saint-Tropez où il est accusé de « recel d’abus de crédit », le ministre est relaxé en première instance, puis par la cour d’appel de Paris en 1998. Il a également été mis en garde à vue en mai 2001, pour recel de corruption dans l’affaire des marchés publics d’Île-de-France mais il est relaxé en 2005.

28. En 2010, Gérard Longuet s’oppose à la nomination de Malek Boutih à la tête de la HALDE car il considère qu’« il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l’accueil de tous nos compatriotes », excluant ainsi M. Boutih d’un « corps français traditionnel » supposé.

29. Le quotidien La République du centre a révélé qu’Olivier Marleix, conseiller technique du président de la République et fils de l’ancien ministre Alain Marleix, circulait à bord d’une voiture du parc automobile de l’Élysée lorsqu’il a été arrêté par les gendarmes pour avoir circulé à 119 km/h au lieu des 70 autorisés. Il aurait fait valoir ses relations auprès des militaires et leur aurait comprendre qu’il serait « préférable de classer l’incident ». M. Marleix a démenti ; il a affirmé que le gendarme l’ayant reconnu en tant que Maire d’Anet, aurait spontanément renoncé à le verbaliser.

30. Le site Rue89 nous a informé qu’une employée de 36 ans du Printemps de Nancy aurait été licenciée suite à une altercation avec Nadine Morano. Dans un communiqué, Nadine Morano a réfuté être à l’origine de ce licenciement, qui aurait relevé selon elle de la seule appréciation de l’employeur… Mme Morano avait fait venir le directeur du magasin pour l’informer du comportement de cette employée… ce qui aurait entraîné son licenciement.

31. Patrick Ollier, compagnon de Michèle Alliot-Marie, ancien président de l’Assemblée nationale, ministre des relations avec le Parlement depuis le 14 novembre 2010 est aussi un ami de Mouammar Khadafi, et est à la tête du groupe d’amitié France-Libye à l’Assemblée nationale.

32. Le 22 juin 2011, Georges Tron est mis en examen pour « viols et agressions sexuelles en réunion » sur deux employées de sa Mairie de Draveil. Il est placé sous contrôle judiciaire.

33. La presse a en outre relayé les doutes des élus d’opposition de la ville de Draveil concernant la provenance des fonds qui auraient financé l’installation d’un cabinet de réflexologie de Georges Tron attenant à la mairie.

34. L’épouse d’Éric Woerth, ministre du Budget, aurait, selon les dires de Patrice de Maistre enregistrés par un majordome de Liliane Bettencourt, été engagée pour faire plaisir au ministre, au sein de la société Clymène chargée de gérer le patrimoine de la milliardaire héritière de L’Oréal. Florence Woerth a démissionné le 25 juin 2010 après des accusations de conflits d’intérêt concernant son mari. Le site internet de l’Express a de plus révélé qu’Éric Woerth avait remis la Légion d’honneur à Patrice de Maistre.

35. Éric Woerth a également été critiqué pour le cumul de ses fonctions ministérielles avec celle de trésorier de l’UMP. Or, selon l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claie Thibout, 150.000 euros d’argent liquide, dépassant le plafond légal de 7.500 euros, auraient été remis à Éric Woerth par l’intermédiaire de Patrice de Maistre pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le ministre a annoncé sa démission du poste de trésorier de l’UMP le 13 juillet 2010.

La presse s’est aussi étonnée du fait que bien que la 2e fortune de France ait admis elle-même avoir fraudé le fisc (elle a dit avoir remis de l’ordre dans ses comptes depuis), les services fiscaux, de leur côté, n’ont jamais posé aucune question à Mme Bettencourt sur le sujet…

36. Le Canard enchaîné et Marianne ont révélé qu’Éric Woerth avait autorisé, en mars 2010, la vente de gré à gré d’une parcelle de la forêt domaniale de Compiègne à un prix largement inférieur à celui du marché, à l’association privée Société des courses de Compiègne. Saisi par le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République a donné le 13 janvier 2011 un avis favorable à l’ouverture d’une enquête pour « prise illégale d’intérêts ».

À la lecture de cette liste on constate d’une part que les condamnations judiciaires restent relativement rares (les ministres qui n’ont pas été condamnés restent donc officiellement innocents des faits évoqués par la presse) ; par ailleurs, on note que les rares condamnations ? inscrites au casier judiciaire – n’empêchent pas ceux qui en ont fait l’objet d’accéder à des postes de pouvoir. »

Cet article, signé Diké, est un terrifiant bilan de l’une des promesses phare du candidat Sarkozy de 2007…

Diké

27/06/2011

Borloo parle déjà d’alliance anti-FN…

Ce type est un extraterrestre. Habituellement, dans toutes les élections, « on » attend que la date arrive pour envisager des alliances et toujours contre le Front National. Borloo, lui, prend les devants. Il sait très bien qu’il ne sera pas élu aux présidentielles 2012. On se demande alors pourquoi il a quitté l’UMP? Il veut une alliance des centres dès maintenant. Et si il y parvient, à l’approche de l’échéance, il rejoindra l’UMP. Et lors du second tour, L’UMP s’alliera avec le Parti Socialiste (UMPS…) pour tenter de battre le FN… Comme toujours. C’est ainsi que l’on se rend compte que chez ces gens là, l’identité politique n’est de vigueur que durant les périodes hors élections. Ensuite, sentant le danger, ceux qui se battent bec et ongles entre eux toute le reste du temps, n’hésitent pas à trahir leurs idées premières pour pactiser avec l’ennemi (un UMP votera PS et inversement), et tout cela pour barrer la route au seul mouvement politique qui pourra rétablir la fierté d’être Français.

Le FN ne veut pas d’alliance. Et les dernières cantonales ont prouvé qu’il n’en n’avait pas besoin.

J’ai vécu ça cette année, lors du dépouillement à la mairie de la ville où je vote. Le candidat FN ayant éliminé l’UMP au PREMIER tour, et talonnant le candidat PS, j’ai entendu de mes oreilles le député UMP du coin brailler: « c’est comme ça? Je vote PS au second tour! ». Quelle foi en son identité politique! Ecoeurant ! Ca en dit long sur sur cette alter-gouvernance qui a mis la France dans le piteux état où elle est aujourd’hui.

Marine, vite !

FDF

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Pour Borloo, l’Alliance des centres est «la force anti-FN»…

 
Hervé Morin et Jean-Louis Borloo ont rassemblé, dimanche, 3 000 sympathisants à Épinay-sur-seine.
Hervé Morin et Jean-Louis Borloo ont rassemblé, dimanche, 3 000 sympathisants à Épinay-sur-seine.

Un «pique-nique festif» a réuni dimanche à Épinay-sur-Seine les membres de la future confédération centriste. Sans Bayrou, attaqué par Morin.

Au départ, ce devait être «un petit banquet républicain», parole de Borloo. À l’arrivée, le «pique-nique festif» des membres de la future Alliance centriste a réuni dimanche à Épinay-sur-Seine près de 3000 supporteurs inconditionnels de la candidature à la présidentielle de l’ex-ministre de l’Écologie. Ils ont accueilli leur héros au son de Qu’on me donne l’envie, de Johnny Hallyday.

Jean-Louis Borloo a saisi le message et s’est mis au diapason de ses partisans : «L’Alliance est fondée ici, à Épinay, pour les décennies qui viennent, a-t-il assuré. C’est une force politique alternative entre un PS dépassé par les enjeux du XXIe siècle et une UMP qui s’est rétrécie sur la peur de l’autre, incapable d’entrer dans l’action mais très capable de rentrer dans la dénonciation.» Accusé par l’UMP de faire courir à la majorité le risque d’un «21 avril à l’envers», il a proclamé : «C’est nous la force anti-21 avril, parce qu’on répond aux Français par l’action. Si on laisse s’affronter le vainqueur de la primaire entre énarques socialistes et l’UMP actuelle, je vous garantis qu’on aura un FN au second tour.»

La symbolique d’Épinay, où François Mitterrand remporta le congrès fondateur du PS en 1971, a aussi inspiré les autres orateurs. Hervé de Charette, président de la Convention démocrate, a senti «le souffle d’Épinay, 40 ans après Mitterrand et par 40 °C à l’ombre». Pour lui, «ce souffle a un nom, Jean-Louis Borloo». «Il aura fallu dix ans à François Mitterrand pour aller d’Épinay à la victoire, nous, nous avons dix mois», a renchéri Jean-Marie Bockel, le chef de la Gauche moderne.

Ricanements 

Son homologue du Nouveau Centre, Hervé Morin, a surtout parlé d’un grand absent : François Bayrou. «On me dit de manière assez insistante que les belles sirènes de l’Élysée chantent de plus en plus fort à l’oreille de notre Ulysse du Béarn, que la douce Marielle lui aurait délié la corde qui l’attachait au mât de sa petite embarcation», a-t-il glissé. L’allusion a fait ricaner les initiés présents dans le public, ces ex-UDF qui rendent l’eurodéputée Marielle de Sarnez responsable de la «gauchisation» du président du MoDem. «Voir François Bayrou se rapprocher de Nicolas Sarkozy et, me dit-on, pourquoi pas, appeler à voter pour lui, serait tout de même un grand moment de patinage artistique politique, qui resterait à coup sûr dans l’histoire», a ajouté Hervé Morin, avant de conclure : «Affaire à suivre».

En attendant, ce sont les proches de Jean-Louis Borloo qui défilent à l’Élysée à l’invitation de Nicolas Sarkozy. Son lieutenant Laurent Hénart, député de Meurthe-et-Moselle, a déjà été reçu. Le député maire NC de Drancy Jean-Christophe Lagarde le sera cette semaine.

Source: http://www.lefigaro.fr/

03/04/2011

2012: bizarrement « on » oublie Marine Le Pen…

Arrêtez de  faire croire tout et n’importe quoi avec ces sondages rococos.
Bizarrement vous ne parlez plus de Marine !!!  Arrêtez de prendre les gens pour des oies sauvages !
Manipulation des masses par les médias, la télé, ect… on connaît !!! Cela fait plus de 40 ans qu’on a les mêmes navets dans le couscous. On en est gavé  !  Tout cela a pris un très mauvais arrière goût plus que douteux que ce soit la Gauche ou la Droite !  Rien de neuf, pas de programme ! On plonge un peu plus chaque jour !
Après la diabolisation qui ne fonctionne plus très bien (résultats cantonales 2011…), « on » pratique la politique de l’oubli. Mais le Front National n’oubliera pas ses résultats plus qu’encourageants l’an prochain…

Marine; vite !!!

Les électeurs de droite préfèrent Fillon à Sarkozy pour 2012…


Selon un sondage, 57 % d’entre eux souhaitent que le Premier ministre soit candidat.

Les électeurs de droite placent François Fillon en tête de leurs préférences, devant Nicolas Sarkozy, pour concourir à la présidentielle de 2012, selon un sondage Harris Interactive publié dimanche. Selon cette enquête réalisée pour le quotidien Le Parisien, le chef de l’État conserve toutefois la faveur des sympathisants UMP.

Les électeurs se déclarant de droite sont 57 % à souhaiter que le Premier ministre soit candidat et 54 % à préférer Nicolas Sarkozy. Tous deux devancent largement Alain Juppé (41 %), Jean-Louis Borloo (33 %), Dominique de Villepin (29 %) ou Jean-François Copé (22 %). Pour les seuls sympathisants UMP, Nicolas Sarkozy (78 %) devance François Fillon (70 %)…

Suite et source: http://tinyurl.com/3apvbzx

Merci à Babette pour le com…

22/03/2011

Cantonales: Fillon prend ses distances avec la règle fixée par l’UMP pour le second tour du scrutin – ni « front républicain » ni vote PS.

Ils sont « mal »; ils sont « mal »…

FDF

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Élections cantonales 2011 : cacophonie à droite sur l’attitude à adopter face au FN


Quelle attitude adopter face au Front national ? Présent dans 394 cantons au second tour, le parti de Marine Le Pen contraint la majorité présidentielle à se positionner. Et comme attendu, la question d’un front anti-FN divise à droite. Le patron de l’UMP Jean-François Copé a répété, dimanche, la ligne de conduite à suivre : ni alliance avec le FN, ni retrait d’un candidat UMP pouvant se maintenir, ni appel à un « front républicain », c’est-à-dire au vote socialiste en cas de duel FN-PS. « La gauche et la droite, ce n’est pas pareil (…). Je ne vois pas pourquoi on appellerait à voter de façon systématique pour le PS », a-t-il justifié, lundi matin, au micro de RTL. Et de préciser aussitôt : « Je n’ai jamais dit j’interdis de voter pour le PS ; là aussi, j’ai bien expliqué qu’il y avait une liberté de choix, mais pas question de voter pour le FN. » Une stratégie de nouveau confirmée par Nicolas Sarkozy lundi matin lors d’une réunion avec l’état-major de l’UMP.

Mais pour le parti majoritaire, la débâcle est telle que cette ligne de conduite élaborée avant les cantonales semble difficile à tenir. Avec 15,18 % des voix au premier tour du scrutin, le FN talonne l’UMP (17,07 %) et se prépare à affronter en duel le PS dans 204 cantons au second tour, dimanche 27 mars. Tout en laissant les électeurs libres de leur choix, l’UMP joue les équilibristes. « On appelle à faire barrage au Front national », a exhorté le porte-parole du gouvernement François Baroin, tout en refusant la moindre « union » avec le PS. Quant à Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, il n’y va pas par quatre chemins. « Il y a ce que moi je ferais et il y a ce que j’appellerais à faire. Moi, je voterais pour le candidat qui n’est pas FN (…), mais je suis tout à fait opposé à ce que l’on appelle le front républicain », a-t-il précisé sur RMC. Entre ligne de conduite officielle et posture personnelle, tout est dans la nuance.

Fillon se démarque

Mais dans les rangs du parti majoritaire, certains ne s’embarrassent pas de formules. À commencer par François Fillon. Lors du bureau politique extraordinaire qui s’est tenu lundi après-midi, le Premier ministre a pris ses distances avec la ligne dictée par Nicolas Sarkozy. « Aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l’extrême droite. Là où il y a un duel entre le Parti socialiste et le Front national, nous devons d’abord rappeler nos valeurs et nos valeurs ne sont pas celles du Front national », a estimé François Fillon. Et d’enfoncer le clou : « Nous devons appeler nos électeurs à faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Tout cela conduit à voter contre le Front national. »

Des arguments développés dès dimanche soir par la ministre de l’Enseignement Valérie Pécresse, qui a clamé haut et fort qu’elle voterait pour la gauche en cas de duel avec le FN. La semaine dernière, le président du Sénat Gérard Larcher et la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet avaient été dans le même sens.

Les centristes, eux aussi, font entendre leur petite musique dans le débat. Jean-Louis Borloo a relayé la consigne approuvée à l’unanimité par le bureau politique du Parti radical. « Il est exclu qu’il y ait une voix de notre famille pour le Front national. Il faut absolument faire barrage au FN et voter pour le PS », a insisté le chef de file des radicaux valoisiens. Même son de cloche du côté du parti d’Hervé Morin. Le président exécutif du Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde a ainsi demandé aux électeurs « attachés aux valeurs de la République » de voter pour « le candidat démocrate restant en lice » dans les duels face au FN.

Sur toutes les lèvres, la question du « front républicain » risque de monopoliser le débat jusqu’à dimanche, à droite comme à gauche. Une querelle qui sera suivie de près au FN. Dans les rangs frontistes, on veut croire que la « vague bleu Marine » peut s’amplifier au second tour. Quoi qu’il en soit, le report des voix de gauche et de droite sur le candidat FN sera examiné à la loupe.

Source: http://www.lepoint.fr/