Une règle clé stipule que tous les enfants de musulmans sont automatiquement musulmans. Cela signifie qu’aucun musulman (sauf les convertis) n’a son mot à dire quand à sa propre participation à l’islam. Cela veut dire aussi qu’aucun parent n’a son mot à dire sur le fait que ses enfants soient ou non musulmans. Cela garantit une relève continue de nouveaux croyants pieux, de fidèles dévots potentiels – la nouvelle génération de tueurs de l’Islam.
Une autre règle importante énonce que « l’Islam est plus important que la famille ». Et comme les familles élargies islamiques sont généralement plutôt grandes, on n’imagine difficilement qu’elles ne comportent pas en leur sein soit un croyant très très pieux (un fidèle dévot, un tueur potentiel), soit un sympathisant. Cela veut dire que dans chaque famille au sens large, les croyants les plus investis, les plus dévots s’assurent que le reste de la famille est bien islamique. Cela veut dire aussi que les parents sont soumis aux pressions des autres membres de la famille qui veulent s’assurer que tous les enfants sont bien élevés dans le dogme islamique. Et donc en conséquence, tous les enfants reçoivent une formation en islam dès la naissance.
Lorsqu’un enfant est assez grand pour aller à l’école, sa formation s’institutionnalise. Cela commence dès les petites classes, et se poursuit tout au long du parcours de l’enfant à l’école. Et bien que toutes les écoles ne soient pas des écoles islamiques au sens strict, toutes les écoles dans une société musulmane exigent de leurs élèves qu’ils étudient l’islam.
Dans les pays musulmans les plus pauvres, où il peut ne pas y avoir d’écoles publiques ou gratuites, on trouve généralement des écoles islamiques. La plupart de ces écoles islamiques sont gratuites, elles. Le programme d’enseignement de l’islam y est autrement plus copieux.

Et en outre, on trouve également des milliers de madrasas (plus de 20 000 rien qu’au Pakistan) dans tout le monde musulman, qui forment des millions d’élèves. On y enseigne une forme draconienne de l’islam. Avec par exemple l’apprentissage du coran par cœur et l’enseignement des textes appelant les croyants pieux, les fidèles dévots, à la violence au nom de l’islam.
Et au sein des structures conventionnelles d’éducation, les pieux croyants et leurs sympathisants savent se faire entendre. Quiconque cherche à modérer l’enseignement des idées islamiques risque de subir la colère d’un tueur invisible.
Et lorsque les enfants deviennent adultes, certains, une petite part, deviennent les fidèles les plus dévots de leur génération, et environ 20% deviennent des sympathisants [à voir sur l’échelle de la foi explicitée précédemment]. Et comme on retrouve ce même système éducatif dans tout le monde musulman, ces croyants pieux et ces sympathisants se retrouvent disséminés un peu partout, comme nous le notions plus haut. Et le cycle de la peur et de la violence de continuer de plus belle.
(Nota bene : la situation est déjà grave, à voir les musulmans enseigner ainsi la haine dans leurs propres pays, mais elle l’est d’autant plus que les immigrés musulmans enseignent cette même haine sous le nez même de leurs hôtes occidentaux, si naïfs. Les attentats de Londres en 2005 en sont un parfait exemple. Je ne pense pas que les jeunes tueurs de l’islam qui les ont perpétrés en aient trouvé les raisons au sein de ce système éducatif anglais si politiquement correct. On peut dire la même chose à propos du complot terroriste de juin 2006 déjoué au Canada. Ce n’est pas au sein du système scolaire canadien qu’on leur a enseigné cette haine du Canada, ce que confirment de nombreux rapports d’enquêtes.)
Hélas, l’éducation des enfants n’est que le début d’un processus continu qui assure la bonne islamisation de chacun. Au sein du monde musulman, tout est matière à davantage de formation religieuse pour renforcer sans cesse le dogme islamique.
Le bourrage de crâne
Examinons quelques croyances et pratiques simples, tous sujets qui contribuent à ce système cyclique. Retenons bien que 1) tous ces sujets sont des sujets brûlants, susceptibles d’alerter nos tueurs invisibles, et que 2) personne n’ose contester ces sujets par peur des tueurs invisibles.
Les musulmans doivent prier cinq fois par jour. Pour les plus dévots, ces injonctions à la prière agissent comme un rappel constant à leur responsabilité de veiller à la pureté de l’islam. Pour les moins dévots, elles sont aussi un rappel constant qu’il ne faut pas discuter de l’islam, que les tueurs potentiels sont partout. Ces appels à la prière contribuent à maintenir un niveau élevé de peur.

Dans le monde musulman, comme chacun a intégré la menace des tueurs invisibles, presque personne ne se hasarde à discuter de ce qui pourrait déplaire à l’islam. Et cela est vrai pour tous les échelons de la société. Dans les marchés comme au bureau, dans les épiceries comme dans les magasins de chaussures, aux courses de chameaux comme aux courses de voitures, dans les librairies comme dans les jardineries, on ne critique jamais rien d’islamique.
Les journaux, les radios, les télévisions du monde musulman ne cessent de mettre en avant les histoires qui véhiculent la perspective islamique de bon ton. En raison de leur audience large, les journalistes risquent fort d’avoir affaire à de nombreux tueurs invisibles potentiels pour la moindre erreur de jugement. C’est pourquoi personne ne court ce risque, ou même n’ose lancer le moindre débat sur tout ce qui concerne l’islam.
Et pour aggraver le tout, les media sont parties prenantes dans la promotion du dogme islamique. De nombreuses organisations indépendantes qui surveillent les media islamiques mettent en avant les articles qui incitent les musulmans à la violence et distillent la haine envers les non-musulmans.
Et voici ci-dessous une liste de ces croyances et pratiques simples, tous sujets qui sont constamment, quotidiennement réaffirmés dans le monde musulman, et tous sujets que personne ne s’aventure à contester :
- Le coran est la « parole parfaite de Dieu » – cela signifie qu’il ne peut être ni discuté, ni modifié.
- Mahomet est le modèle de l’humanité – on passe sous silence les meurtres, les agressions, les viols, la pédophilie et les vols. Et l’on voit bien que le fait que les musulmans soient incapables d’en parler de façon rationnelle est la cause des comportements déréglés voire déviants dont ils font parfois preuve.
- Tous les hommes doivent s’efforcer de ressembler à Mahomet – cela conduit les musulmans pieux à adopter ces comportements fanatiques, déréglés, déviants.
- Il n’y a pas de problème à mentir pour promouvoir l’islam – une raison de plus qui pousse à ces comportements déréglés et déviants.
- L’islam est la seule vraie religion. Toutes les autres ne sont « pas vraies » – cette croyance est ancrée si profondément dans la conscience collective musulmane que même les croyants de peu de foi sont d’accord.
- L’islam utilise une sorte de double langage, comme dans 1984 – l’islam c’est la liberté de Dieu. La démocratie, c’est la tyrannie de l’Homme.
- Les musulmans sont des êtres supérieurs. Les musulmans ont droit à leur juste place devant tous les autres – une grande part des musulmans y croit. Et même les musulmans peu croyants.
- Les non-musulmans sont des êtres inférieurs – une grande part des musulmans y croit (et bien entendu, les non-musulmans peuvent devenir supérieurs à leur tour en se convertissant à l’islam).
- Le monde entier doit devenir musulman – Dieu l’a dit, ça doit être vrai.
- Tout abaissement de l’islam, de Mahomet ou du coran est passible de la mort – la mort de la main d’un tueur invisible.
- L’islam est parfait. Rien à redire, rien à changer, impossible de le quitter – le faire, comme tout un chacun en est averti, c’est risquer la mort.
- L’islam est plus important que la famille – on se tue au sein d’une même famille pour avoir dévié de l’islam. Les membres non-musulmans de la famille n’ont rien en commun avec elle, et doivent être abandonnés ou ignorés.
- Le meurtre et les crimes commis au nom de l’islam ne sont généralement pas punis
- Seuls les musulmans peuvent être de vrais amis – ceci suffit à expliquer pourquoi les musulmans ne s’intègrent pas lorsqu’ils émigrent dans des pays non musulmans.
- Tous les musulmans ont l’obligation de propager ou d’aider à propager l’islam – si un musulman ne peut combattre dans le djihad, la loi islamique stipule qu’il doit contribuer au djihad d’une autre manière.
- L’islam est une entité politique – L’islam, c’est l’Etat.
Ce système met la religion – l’islam – au dessus de tout, jusqu’à en devenir l’ultime apogée de la conscience musulmane.
Mosquées et mollah
Et puis il y a aussi l’infrastructure des mosquées et des mollahs [et oulémas chez les Arabes, c’est-à-dire les théologiens ; l’auteur semble inclure dans cette catégorie des « mollahs » l’ensemble des théologiens, des imams et des autorités religieuses].

Les mosquées et les mollahs jouent un rôle important dans ce système cyclique. Avec les appels à la prière cinq fois par jour, les mosquées servent à rappeler constamment la présence de l’islam. Les mollahs sont fondamentaux pour les croyants les plus pieux et les sympathisants. Les mollahs ont pour fonction de renforcer le dogme islamique (y compris les sujets listés ci-dessus), et d’encourager les croyants pieux à s’assurer qu’il est respecté.
Et voici l’un des phénomènes les plus étranges de l’islam : ces mosquées deviennent des sortes de dangereux marigots intellectuels où s’enlise la pensée de l’Islam. Seuls les croyants les plus fervents parviennent à s’y frayer un chemin à des fonctions de direction. Ils sont les plus susceptibles de se conformer aux appels de l’islam à la violence. Et donc c’est au sein des mosquées que l’islam arrive le moins à développer une pensée et une action rationnelle. Il y a par exemple de nombreux cas de mollahs assassinés par leurs coreligionnaires pour n’avoir pas été assez conservateurs.
Examinons maintenant comment ce système de terreur, de tueurs et de règles se combine de façon cyclique.
Pris au piège de l’islam
Tous les éléments dont nous avons parlé se conjuguent de manière aléatoire. Il n’y a pas nécessité d’ordre en la matière. En Islam, tous sont endoctrinés dès l’enfance. L’endoctrinement continue à l’âge adulte. L’islam est révéré par tous. Personne ne critique l’islam. On prêche continuellement sur les défauts du monde non-musulman. La perfection islamique est constamment célébrée.
Les membres des familles surveillent les familles. Les amis surveillent les amis. Les mollahs entretiennent le cycle, attisent le système. Les plus dévots de tous – et les sympathisants avec eux – s’assurent qu’aucun musulman ne dépasse les limites de la norme. On ne raisonne jamais. On conforte des croyances irrationnelles. Et une armée invisible de tueurs dévots s’assure en permanence que tout se passe comme cela.
Et voilà le cycle qui s’auto-perpétue : la terreur empêche quiconque de remettre en question le système. L’absence de remise en question entraîne de facto l’acceptation de tout ce qu’implique l’islam. Et comme tout le monde accepte le système, c’est que le système doit être bon. Et comme les croyants chantent les louanges de l’islam, tout le monde n’entend que les louanges de l’islam. Personne n’entend jamais rien de mal à propos d’islam. Personne ne quitte l’islam. Personne ne se pose de questions. Personne ne critique. Tous les enfants prennent part au système.
Et ça recommence encore, et encore, et encore, comme un disque rayé. Le système se répète encore et encore. Comme un ordinateur qui bogue et se coince dans une boucle sans fin de son programme. L’islam, comme société, s’est piégé dans un cycle de violence et de peur qui s’auto-perpétue.
Pourquoi cela nous arrive-t-il maintenant ?
Ce système cyclique tel que nous l’avons décrit fonctionne au sein de l’islam depuis l’époque de Mahomet [en fait, il s’est mis en place un peu plus tard, voir ci dessous]. Et comme la plupart des systèmes, il dispose d’un mécanisme de contrôle. Cette peur, cette terreur qui assujettit l’islam est fonction directe des masses d’argents disponibles pour le développement de l’infrastructure des mosquées et des mollahs. Depuis le premier embargo sur le pétrole des années 1970, l’argent pompé par les producteurs de pétrole musulmans s’est accru de manière considérable. Les riches pays pétroliers musulmans ont pu ainsi déverser d’innombrables milliards pour l’infrastructure des mosquées et des mollahs dans le monde entier.
Ces fonds ont été utilisés dans une vaste expansion des mosquées dans tout le monde musulman. Et en particulier pour la construction de milliers de nouvelles mosquées dans les sociétés occidentales. Ces fonds ont aussi servi à former des mollahs conservateurs et à les envoyer dans le monde entier prêcher l’islam le plus conservateur qui soit.
Lorsque vous appuyez sur la pédale d’accélérateur d’une voiture, il y a un petit temps d’inertie – environ un quart de seconde -, et la voiture accélère. Lorsque les riches pays pétroliers musulmans injectent des fonds dans l’infrastructure des mosquées et des mollahs, il y a un petit temps d’inertie – environ 20 à 30 ans -, et vous obtenez de plus en plus de super-dévots.
Et donc, voilà 30 années que sont plantées des graines de haine et de peur, et nous moissonnons aujourd’hui une récolte de violence.
D’après Bob Smith – 2009
Source : Islam is Fear, Part III, par Bob Smith, via Gates of Vienna, 6 novembre 2011. Traduction par Olaf pour Poste de veille
Ci-dessous, le commentaire d’Olaf de Paris

Chers lecteurs
Comme vous j’imagine, j’ai été frappé par l’analyse de Bob Smith, raison pour laquelle j’ai entrepris de la traduire en français. Avec ce travail, cette « thèse » comme il l’appelle, sur les mécanismes internes de l’islam, il assemble les morceaux du puzzle avec facilité. Il nous fait comprendre simplement que l’islam, comme il est aujourd’hui, constitue une prison pour ses fidèles, une prison dont tous sont à la fois les gardiens et les prisonniers, une prison dont les croyants les plus pieux sont les petits chefs, les caïds, les kapos, et une prison dont ils sont surtout les bourreaux.
Vraiment, ce travail est remarquable. Je vous invite à consulter ses sources très nombreuses – livres, interviews, articles, en nombre considérable – qu’il détaille sur le blog qu’il a dédié à la présentation de son travail. A noter qu’il analyse de la même manière l’impact de la violence dans les autres mouvements religieux, exemples à l’appui des « chrétiens » fondamentalistes américains et de leurs actions violentes contre les médecins et cliniques pratiquant l’avortement.
Remarquable, vraiment, ce travail, et pour qu’il ne soit pas attaqué injustement, il conviendra d’y réparer quelques approximations à cause desquelles un détracteur serait tenté de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Tout d’abord, Bob Smith présente le cycle de la violence et de la peur comme intrinsèque à l’islam, comme fonctionnant depuis ses débuts, depuis Mahomet. Il lui est intrinsèque aujourd’hui, certes oui, et depuis bien longtemps. Mais il ne procède pas entièrement de ses origines. L’islam des origines était assez différent de celui d’aujourd’hui, même si la violence semble lui avoir été consubstantielle. L’islam des origines n’était pas constitué en corpus religieux, ses dogmes (notamment ceux que liste Bob Smith ci-dessus) n’étaient pas encore gravés dans le marbre, il n’était pas question de parole parfaite de Dieu descendue dans le coran. Il ne s’agissait que de l’ensemble plus ou moins disparate des croyances des conquérants arabes, pétris de judaïsme et de judéo-nazaréisme, partis à la conquête de Jérusalem et à l’assaut du monde. C’est plus tard, lorsqu’il s’est agi d’unifier l’empire arabe, que l’islam que nous connaissons aujourd’hui a été inventé, qu’il a été distingué comme religion à part entière, que le prophète a été quasi sanctifié (et certainement inventé aussi), que le coran et les dogmes ont été institués (voir à ce sujet les chroniques d’Hélios d’Alexandrie et ma première chronique). C’est à cette époque que la recherche de la vérité sur les origines de l’islam a été criminalisée (interdiction du doute, méfiance voire interdiction vis-à-vis des représentations de Mahomet, mépris des recherches et des reliques historiques, spécialement préislamiques). Cela s’est fait dans le contexte de l’affrontement des moutazilites et des asharites, et le triomphe du dogme et de l’obscurantisme sur la raison. C’est parce que la raison a été interdite en religion, parce que sa mémoire a été effacée, que l’islam a abandonné toute idée de progrès et s’est condamné à répéter éternellement ce qu’il a été, ce qu’il croit avoir été. Qu’il est rentré dans ce cycle terrible de violence et de peur dont il ne pourra sortir seul.
Alors oui, l’Islam a pu être aux débuts de son existence une civilisation brillante, et qui peut certainement remercier les populations qu’il a conquises pour ce qu’elles lui ont apporté. L’Islam n’est plus cette civilisation brillante. Les premières victimes en sont les musulmans eux-mêmes, pauvres, pauvres frères humains, prisonniers et bourreaux de la prison-islam. Le meilleur service à leur rendre serait de parvenir à les extirper de leur système, de la pression du groupe. Cela a un peu fonctionné avec les premières générations immigrées, qu’on a pu faire entrer dans la modernité. Mais à notre époque d’immigration de masse et de ghettos religieux, les musulmans sont suffisamment nombreux en occident pour y avoir reconstitué leur système de violence et de peur, comme le fait remarquer Bob Smith (le test du T-shirt !). C’est pour cela par ailleurs que les tentatives de modération de l’islam, de réforme, existantes, semblent vouées à l’échec du fait de la résistance intrinsèque de ce système. C’est le constat involontaire et très amer que fait Abdennour Pierre Bidar, musulman français « de souche », très intéressant dans sa démarche de conciliation de l’individualisme moderne et de l’Islam (son livre « Self Islam », sa mise en avant d’une certaine spiritualité qui peut répondre aux besoins de l’âme – l’islam n’est pas qu’obscurantisme, et c’est là une de ses forces que Bob Smith occulte totalement). Interrogé par le site oumma.com (qu’on ne taxera certes pas d’islamophobie), il y déclare, à propos des musulmans modérés en occident que si « ils [y] ont inventé une nouvelle façon de vivre leur islam, parfaitement « soluble dans la démocratie », parfaitement compatible avec les droits de l’homme, (…), cela ne suffit pas. Car à côté de ces musulmans ouverts on trouve aussi beaucoup de foyers de conservatisme, voire de régression ». Et si les musulmans les plus éclairés se révèlent ainsi incapables de réformer l’islam eux-mêmes, de le modérer de l’intérieur de leur communauté, l’islam refusera d’autant plus une réforme venue de l’extérieur, imposée par la modernité des nouveaux pays d’accueil des musulmans – une réforme valorisant les principes de laïcité, d’égalité homme-femme, de tolérance des minorités religieuses et sexuelles, de pluralisme et surtout de rationalisme, tous principes dont nous voyons hélas les musulmans modérés prendre si peu la défense …
Deuxième approximation à relever et corriger dans le travail de Bob Smith, son analyse un peu rapide de l’argent du pétrole comme levier de l’islamisation de nos pays. La première raison de l’islamisation, ce n’est pas l’argent des islamistes ou l’ardeur de leur foi, la raison première de ce phénomène, c’est que nous le voulons bien. Nous le tolérons, nous y consentons, et donc dans l’esprit des islamistes, nous capitulons, nous avons capitulé comme l’empire romain d’orient aux premiers temps de la conquête islamique. Nous sommes à prendre. Voyez donc comme les pays qui refusent l’islamisation ne se font pas islamiser, comme Israël, comme le Japon, voire comme les Etats-Unis, par exemple. Voyez comme les pays qui se battent, comme la Suisse, gardent l’espoir. Ces pays, et surtout leurs citoyens, ne renoncent pas à l’affirmation, à la promotion de leur identité, ne cèdent pas au relativisme, ne s’adonnent pas à la haine d’eux-mêmes, à cette xénophilie si politiquement correcte. Ces pays sont comme par hasard ceux où la greffe islamique ne prend pas.
Alors oui, l’argent du pétrole est un des mécanismes de contrôle de l’islamisation et Bob Smith a raison de le dénoncer (et à ce titre, on ne peut qu’être perplexe sur le rôle des Etats-Unis en la matière, eux qui ont choisi les Saoud comme dynastie régnante contre tout alternative laïque ou modérée, eux qui ont créé et entretenu Al Quaeda pour contrer les Soviétiques, eux qui jouent un jeu trouble avec les Frères Musulmans). Et non, il n’en est pas le carburant principal, mais agir sur ce levier, sur le nerf de la guerre semble constituer une piste d’action intéressante, complémentaire de celles que j’avançais dernièrement.
Voilà, nous en avons beaucoup, beaucoup appris avec Bob Smith, remercions-le, et faisons bon usage de tout cela ! Je conclurai sur cette citation d’Ernest Renan, relevée à l’occasion de sa polémique avec Al Afghani, et que les travaux de Bob Smith illustrent très pertinemment : « [l’islam] est la chaîne la plus lourde que l’humanité ait jamais portée ».
À Olaf de Paris,
Un grand Merci pour cette étude en profondeur sur la place centrale qu’occupe la peur (en fait la terreur) dans la perpétuation de l’islam (de l’islam tout court et pas seulement de l’islamisme).
Cette série doit d’être lue et relue, il convient en effet de bien connaître à qui nous avons affaire, nous découvrirons par la même occasion la peur profonde et refoulée qui anime les musulmans les plus observants, la peur ou plutôt la certitude qu’à notre époque l’islam a perdu toute pertinence, qu’il n’est rien d’autre qu’une idéologie stérile, obsolète, ossifiée, le « pot de terre » en somme.
Merci également pour vos commentaires, je suis d’accord avec vous pour ce qui est du rôle de l’argent du pétrole. C’est un élément important mais ce n’est pas le facteur principal dans l’islamisation de l’Europe. Sa place est autrement plus importante dans la radicalisation des masses musulmanes dans les pays islamiques.
Les élites occidentales détiennent une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Ceux qui conçoivent et appliquent les politiques au Département d’État à Washington, au Quai d’Orsay à Paris, au Foreign Office à Londres ont suivi et continuent de suivre la même ligne de pensée: permettre aux islamistes d’obtenir une place au soleil dans l’espoir de les transformer en partenaires. On ne tardera pas à constater la faillite de cette politique et ses conséquences désastreuses, et il ne sera pas trop tard pour redresser la situation, du moins je l’espère.
Hélios d’Alexandrie