Ca, c’est à lire.
FDF
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SOCIALISME ET CORRUPTION
C’est curieux, les députés socialistes représentent 32 % de l’effectif des députés de la nation, mais 67 % de l’effectif des députés poursuivis ou condamnés pour des crimes et délits divers, si j’en crois la liste publiée récemment par ddata.overblog.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/08/60/68/Doc-HTML/Elus-2.html#
http://minurne.blog4ever.com/blog/lirarticle-431391-8545883.html
Ddata donnant les motifs de condamnation et les peines prononcées, on voit que les élus socialistes sont peu portés sur le sexe, à l’exception du très médiatisé Strauss-Kahn à nouveau en garde à vue pour proxénétisme et abus de biens sociaux. Ils sont par contre très impliqués dans les délits financiers touchant l’argent public : « trafic d’influence sur marché public frauduleux », « soustraction de fonds publics », « corruption », « emplois fictifs », « prise illégale d’intérêts dans les marchés publics », etc.
Ce n’est guère rassurant pour les cochons de payants que nous sommes.
Je suis surpris parce que la moindre peccadille d’un député, ministre ou sénateur de droite donne lieu à une marée médiatique formidable donnant à croire que le crime est de droite et la morale socialiste, alors que l’on n’entend rien ou presque (toujours avec l’exception DSK) sur les cinq inculpations prononcées, rien que depuis le début de l’année 2012, à l’encontre d’élus socialistes.
Ddata donnant également le montant détaillé des revenus des élus, et notamment de ceux qui occupent de hautes fonctions dans les appareils des partis, on voit que les gens qui vitupèrent la richesse et les hauts revenus sont bien mal placés pour en parler. C’est encore plus choquant quand il s’agit d’élus d’extrême gauche comme J.L. Mélanchon. S’il se contente de son salaire et de ses indemnités non imposées de député européen il gagne actuellement 12 256 € par mois, plus de 30 000 € s’il a demandé à toucher ses pensions de retraite de salarié du privé (enseignant et journaliste) de député, de sénateur et d’ancien ministre, sans compter les avantages en nature (voyages, prêts à zéro %, etc.) qui vont avec. Il protestera peut-être, mais s’il veut démontrer que ce n’est pas vrai, il y a un moyen très simple : la publication de sa déclaration fiscale complète sur ses revenus de 2011 (incluant les revenus financiers et immobiliers s’il y en a).
Sans entrer dans les détails, deux choses m’ont frappé : le goût pour l’argent semble consubstantiel du socialisme malgré les déclarations fracassantes sur « l’argent qui corrompt », et les socialistes aiment à le chasser en meute, les actuelles poursuites pour « association de malfaiteurs » en témoignent.
Il y a dans l’entourage proche du candidat socialiste deux anciens condamnés (Harlem Désir : recel d’abus de biens sociaux, Jean-Paul Huchon : prise illégale d’intérêts dans des marchés publics) et des plus récents (comme R. Navarro, sénateur PS de l’Héraut : emplois fictifs et abus de confiance).
Il me revient à l’esprit que François Mitterrand fut dans la même situation. Son entourage était largement constitué de fripouilles notoires qu’il fréquentait avec le plus grand plaisir, comme le milliardaire Roger-Patrice Pelat qui s’enrichit outrageusement grâce à des tuyaux glanés à l’Elysée (affaires Péchiney-Triangle et Vibrachoc) avec lequel il faisait une promenade quotidienne, et dans le château solognot duquel il se rendait fréquemment en week-end. Pelat finit par tomber pour recel de délit d’initié.
Ceux qui tentèrent de moraliser la pratique socialiste, comme Pierre Bérégovoy, furent pris dans des pièges savants et le payèrent très cher.
Là non plus je ne vais pas rentrer dans les détails, Jean Montaldo, Libération, Antoine Gaudino et quelques autres ont raconté tout cela.
Je voudrais cependant rappeler comment la France fut soumise à une véritable entreprise de racket par Urba dont l’objet principal était de financer le PS, mais surtout par le réseau recruté et payé par le Parti Socialiste que Josua Gustiniani, qui en fut la cheville ouvrière, dénonça en 1990 dans un livre, Le Racket politique. Ce réseau-là avait pour but d’enrichir le parti, mais aussi des responsables socialistes.
Ce livre s’appuie sur plus de douze mille fausses factures, des carnets de souches bancaires, des lettres d’accréditation signées Claude Estier, des noms de personnalités socialistes par centaines, des détournements de fonds privés et publics dont certains se chiffrent en dizaines de millions de nouveaux francs, les traces comptables et bancaires de sommes encaissées par les dirigeants du PS, parfois sur leurs comptes personnels. Certains de ces comptes étant situés dans des paradis fiscaux : Basel Kantonal Bank, Iles Vierges (où Pelat avait une banque virtuelle qui facilitait bien les choses)…
Il faut lire le livre de Josua Gustiniani. Il l’écrivit par vengeance parce qu’il fut poursuivi en justice alors que le PS faisait voter une loi d’amnistie blanchissant tous ceux qui avaient en son sein bénéficié de l’argent sale collecté par Gustiniani.
Il avait été recruté à Marseille par Gaston Defferre pour devenir le financier « officiel » du PS. Il avait été recruté parce que les fausses factures et le trafic d’influence étaient sa spécialité dans le milieu marseillais.
Avec une quarantaine de personnes il rackettait les entreprises partout en France et dans les départements et territoires d’outre-mer, jusqu’à Nevers et Châtellerault, les villes de Pierre Bérégovoy et Edith Cresson, les premiers ministres d’alors.
Le livre permet de comprendre, de l’intérieur et de la bouche même d’un de ses acteurs principaux, comment et sans que nul ne l’ignore dans les plus hautes sphères du PS, ce parti a érigé la rapine en instrument de pouvoir.
Gustiniani montre aussi qu’à côté de la tentaculaire « pompe à phynance » Urba, chaque roitelet
socialiste dans sa province avait organisé sa propre pompe à fric.
Gaston Defferre mit d’abord Gustiniani sous l’autorité de Michel Pezet (PS Marseille), avant qu’il soit récupéré par Claude Estier, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et directeur de l’Unité, l’hebdo national du PS auquel les entreprises et les établissements publics et nationalisés étaient sommés d’acheter de pleines pages de pub.
L’organisation de racket mise sur pied par Gustiniani succédait en fait à celle de l’OFFRES, dirigée par Hubert Haddad, pionnier du racket socialiste puisqu’il l’avait mise au point dès 1972 alors qu’il dirigeait la régie publicitaire du Courrier de la Nièvre.
C’est Mitterrand lui-même qui avait recommandé Haddad à ses nouveaux amis socialistes.
Lui, puis Gustiniani repéraient leurs victimes en consultant les appels d’offres publiés par les mairies socialistes. Les entreprises pour gagner l’appel d’offres devaient payer cash. Si elles pouvaient le faire en espèces, tant mieux, si c’était par chèques, ceux-ci transitaient par le service de pub de l’Unité.
Pour financer la campagne de Mitterrand en 1988, Gustiniani fonda un nouvel hebdo de circonstance : Jonction. Le 4 mai 1988, Pierre Béréglovoy félicita Gustiniani pour son « travail ». Le 5 mai Mitterrand en fit autant. Le 26 mai, Laurent Fabius le félicita par courrier.
Plus tard, tous trois prétendirent qu’ils ne savaient pas qui il était.
Maurice D.