Francaisdefrance's Blog

17/10/2010

L’enfer du mariage forcé…

Des choses dont on entend parler, parfois, mais bof… Là, c’est déjà plus précis. C’est du vécu… Ca fait réfléchir. Mais du moment que c’est écrit dans le coran…

FDF

Sandrine Moulères, seconde compagne du « Nantais » Lies Hebbadj, vante dans un livre la « polygamie choisie ». Une Guinéenne, réfugiée en France, raconte, elle, l’enfer d’un mariage forcé comme quatrième épouse.

Témoignage

« J’ai 25 ans. Je suis arrivée de Guinée Conakry, voilà plus d’un an et demi, comme demandeuse d’asile. Mes trois filles, 8, 6 et 5 ans, ont pu me rejoindre. Je me bats pour elles. Je veux leur éviter le double fléau de l’excision et de la polygamie dont j’ai été victime.

« En Guinée, il y a d’abord eu la vie avec mon père, ses quatre femmes et vingt-deux enfants sous le même toit. Il était enseignant, mais il ne gagnait pas grand-chose. Les loyers n’ont plus été payés. Le propriétaire, un homme de 60 ans, m’a demandée comme quatrième épouse. J’avais 17 ans. Je venais de décrocher mon bac et je voulais poursuivre des études supérieures de mathématiques. Mon père m’a annoncé ce mariage. J’ai eu le sentiment d’être vendue et j’ai tenté de résister. Je n’aimais pas cet homme. Mais tout s’est fait très vite, sous l’autorité toute puissante de mon père. Je n’ai pas eu le droit de sortir. J’ai été préparée pour aller chez le mari. »

Humiliations

« Ma nuit de noces s’est soldée par un viol. Je refusais la relation. Les vieilles, comme on les appelle chez nous, venues constater que j’étais bien vierge comme le veut la tradition, sont venues à la rescousse et m’ont tenue. Pendant les années qui ont suivi, l’homme me battait quand je refusais ses avances. La vie avec ses coépouses s’est souvent mal passée. Nous devions nous occuper du mari à tour de rôle pendant une semaine. Il nous appartenait alors de faire à manger pour toute la famille. Nous n’avions pas de contact avec lui en dehors de cela.

« La polygamie, ce n’est pas bon du tout. Je ne connais pas de Guinéenne qui puisse dire le contraire, même s’il n’existe pas d’association de femmes pour protester. Nous ne sommes pas d’accord; nous subissons la loi des hommes. Ils nous affirment que c’est écrit dans le coran. Ils disent suivre l’exemple de nos propres pères, mais partager un homme est humiliant. Encore plus dans les familles pauvres, où tout se passe parfois dans une pièce unique.

« La polygamie va de pair avec l’excision, cette mutilation pour nous empêcher d’avoir du plaisir. On nous ‘garantit’ contre toute tentation en dehors du foyer. On nous soumet. J’ai moi-même été excisée à l’âge de 10 ans. Selon une méthode traditionnelle, avec un couteau, sans précaution sanitaire. C’est une souffrance terrible dont je garde le souvenir à tout jamais. L’excision est en principe interdite en Guinée, mais cela continue. J’ai fui et me suis réfugiée en France parce que je ne veux pas que mes filles vivent ce que j’ai vécu. »

Source: http://tinyurl.com/3yfkoph