12/05/2015 – 08H00 Rennes (Breizh-info.com) – Jusqu’au 13 mai se tient à Rennes l’exposition « Rennes au pluriel », nouvelle manifestation mettant en avant « la diversité culturelle », mantra chère à la municipalité socialiste. Assez peu concernés par cette manifestation et tout l’écho qui en est fait autour, jusqu’à présent les Rennais ne se sont pas mobilisés en masse.
L’exposition, pilotée par l’équipe municipale de Nathalie Appéré (PS), se révèle au final assez peu « diverse » dans sa composition, l’Afrique étant à nouveau le centre de toutes les attentions. « À l’image de la France, Rennes se conjugue au pluriel car notre ville est métissée et riche de sa diversité. » écrivent Nathalie Appéré et Geneviève Letourneux, son adjointe, avant de marteler – sans aucune arrière pensée politicienne bien entendu – « dans un contexte où les peurs et les logiques de replis alimentent le rejet et les stigmatisations, nous nous devons de réaffirmer que chacun(e) doit être reconnu(e) dans sa singularité et être partie prenante de notre histoire commune. ».
En plein cœur du Parlement de Bretagne, les promeneurs sont donc invités à découvrir deux expositions intitulées « L’Histoire des présences arabo-orientales en France » et « L’Histoire des Afro-Antillais en France ». Un programme inspiré par les travaux de l’historien et idéologue Pascal Blanchard, proche de Christiane Taubira, mais aussi de l’ancien footballeur et désormais donneur de leçon post-coloniales Lilian Thuram, spécialiste autoproclamé des « Noirs de France ».
Outre ces deux expositions la programmation fait la part belle aux « ateliers innovants » et autre « thé citoyen ». Sans oublier les conférences et débats comme « J’aime vs. Je kiffe : les jeunes, assassins ou créateurs de la langue? (sic) » ou encore « Rencontre autour de l’Encyclopédie des migrants ».
Samedi 9 mai, la MO Compagnie organisait un atelier intitulé « Tentative d’hybridation ». Utilisant un vocabulaire abscons, à l’instar de celui utilisé pédagogues chers à Madame Vallaud Belkacem, la mairie présentait ainsi l’affaire: « ce projet naît d’un besoin brûlant et urgent face à l’état critique du monde de puiser dans la relation la part encore introuvée de soi. Accueillir l’apparence et l’appartenance culturelle et religieuse qui semble nous séparer de l’autre, oser se laisser pénétrer par une identité fragmentée et hybride où l’opposition et l’altérité ne sont plus destruction, mais infinité de combinaisons et de négociations».
Le 18 mai, Rennes au pluriel se poursuivra, comme l’indique le dépliant de la manifestation, avec une conférence organisée dans les locaux de l’Université de Rennes 2 par l’association Mosaique Bretagne Maroc, sur le thème « Comprendre et agir contre le racisme ». Enfin le 22 mai à 17h une table ronde intitulée «Pourquoi les migrants sont-ils les meilleurs ambassadeurs de la Région Bretagne à l’étranger ? » se tiendra à l’espace social et culturel Aimé Césaire.
De la diversité culturelle à l’accueil de l’autre en passant bien sûr par le métissage obligatoire et généralisé, Rennes au pluriel témoigne, sans surprise, de la doxa socialiste actuelle, très sociétale à défaut d’être sociale. Ce qui n’est pas vraiment une surprise.
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