JCJC
De Pierre Parrillo, Blogueur http://pierre.parrillo.over-blog.fr/
La France avait-elle besoin vraiment besoin d’un trouillard à la tête de son Gouvernement et d’une âme un peu trop sensible à la Justice ? J’en doute.
Voilà plusieurs décennies que les français voient successivement défiler nombreux Présidents et Chefs de Gouvernements, promettant à chaque fois d’être l’homme ou la femme providentielle tant espéré(e) par nos compatriotes, mais qui à chaque fois ont fini par décevoir les français, au moins autant qu’ils avaient réussi à faire naître en eux l’espoir de lendemains meilleurs.
Une situation qui a creusé, au fil des années, le lit de l’extrême droite qui aujourd’hui se retrouve à être l’une des forces politiques les plus importantes du pays. Au moins dans les scrutins à un seul tour.
En mai 2012 et même bien avant d’ailleurs, la gauche déversait un flot de haines inédit jusqu’à lors sur la majorité sortante, l’accusant presque de porter à elle-seule la responsabilité de toute la misère du monde. Y compris de la montée de l’extrême droite. J’exagère à peine. Depuis, le son de cloche a étrangement changé. Etrangement ? Non… Rien de bien étonnant quand on sait l’amateurisme avec lequel la gauche a mené cette dernière campagne des Présidentielles, la calquant en opposition directe, de principe, à tout ce que pouvait bien faire la majorité sortante. Rajoutez à cela une forte dose de dogmes et d’idéologie has-been… Et vous obtenez un Front National au plus haut.
Droite et gauche certes, les torts sont partagés ; je n’ai jamais prétendu le contraire. Nul ne peut pourtant nier cette évidence qui veut qu’à chaque fois que la gauche est aux affaires, l’extrême droite progresse de manière inquiétante et aujourd’hui d’ailleurs plus que jamais. Pourtant, en opposition totale avec ce qui devrait être de la pure logique, la France s’est dotée d’un Premier Ministre qui régulièrement s’improvise en V.R.P du FN.
Comment ?
D’une part en le plaçant au centre de toutes les attentions mais également en incitant indirectement ses électeurs à voter pour lui, rendant l’idée d’une victoire de Marine Le Pen en 2017 comme de l’ordre du probable, (je vous en parlais d’ailleurs ici-même la semaine dernière) mais également en adoptant une posture pour le moins préoccupante, qui est celle de l’homme découragé, apeuré… L’homme qui, conscient de ses échecs, a généré un monstre qu’il est aujourd’hui incapable d’arrêter.
S’il s’en sentait capable, le Premier Ministre axerait l’actuelle campagne des départementales, scrutin qu’il souhaite nationaliser, sur la lutte contre les causes qui font grimper le FN et non sur le seul FN… Qui est la conséquence d’une politique de manquements récurrente.
Et l’on a d’un autre côté une Ministre de la Justice visiblement trop fragile pour supporter le poids, les vacheries, les mesquineries et autres débilités que lui impose parfois son métier. Comme symbole de la fermeté face à la délinquance, on a connu plus convaincant.
En 2012 les français espéraient l’homme providentiel. Aujourd’hui, dégouttés par celui qui avait pourtant promis d’en endosser le rôle, ils se détournent en masse des urnes pour certains et se tournent, pour d’autres, vers les extrêmes, rompant d’ailleurs parfois les frontières naturelles qui pouvaient exister entre la gauche et l’extrême droite… Preuve que tôt ou tard les extrêmes finissent par se rejoindre.
La majorité gagnerait à endosser le rôle d’une l’alternance crédible. A la place, les français assistent médusés à un spectacle de désolation avec d’un côté un Premier Ministre qui préfère avoir peur plutôt que de faire face avec courage à une situation que lui-même entretient et de l’autre, une Ministre de la Justice visiblement submergée par ses émotions, révélant ainsi la difficulté avec laquelle elle semble faire face à une responsabilité qui est pourtant la sienne…
http://lagauchematuer.fr/2015/03/16/valls-a-peur-taubira-pleure-un-gouvernement-resigne-et-desempare-face-a-ses-propres-echecs/