Ce texte, paru dans le numéro de février de Nations Presse Magazine, a été rédigé bien avant les derniers événements de Kiev, alors que le coup d’Etat euro-atlantiste, qui était en préparation depuis des mois, n’avait pas encore réussi à renverser un gouvernement et son président qui, quoique très mauvais, n’en étaient pas moins légitimes car élus démocratiquement et reconnus internationalement.
Cet article ne perd pourtant pas de son intérêt et montre a posteriori, s’il en était besoin, combien nous avions raison de nous méfier depuis le début de ces soi-disant « nationalistes » galiciens, nostalgiques dans le mauvais sens du terme, souvent apologistes des collaborateurs du IIIe Reich, et adeptes d’un ethnonationalisme de détestation particulièrement contestable, capables de vendre leur mère pour obtenir quelques places. Des « nationalistes » qui, aujourd’hui, font régner la terreur et le chaos dans les rues de Kiev, et ailleurs dans l’ouest, pratiquent la chasse au faciès, pillent les magasins, humilient les policiers (après en avoir tué un bon nombre), brutalisent les élus à la Rada, violent tant et plus les lois de leur propre pays, menacent de mort tous ceux qui ne sont pas d’accords avec eux, s’en prennent aux églises chrétiennes du patriarcat de Moscou, aux synagogues, et vont même jusqu’à vouloir arrêter des enfants dans les écoles maternelles, comme ils ont tenté de le faire avec un des petit-fils de Viktor Ianoukovytch âgé de 5 ans. Et tout ça, finalement, pour satisfaire un appétit géopolitique euro-atlantiste en offrant leur pays à la prédation mondialiste, préjudiciable à la paix, à la liberté, à la sauvegarde et à l’identité des peuples.

« Démocratie » mondialiste : les activistes du Praviy Sektor surveillent attentivement les députés de la Rada en pleine session… Comment dans ces conditions imaginer que l’Assemblée ukrainienne puisse ne pas aller dans le sens des directives du nouveau pouvoir imposé par Washington et Bruxelles par la violence ?
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Face à une opposition jugée trop tiède contre un gouvernent ukrainien intransigeant quant aux menaces émises par Washington et les capitales de l’UE, les officines euro-atlantistes, qui opèrent derrière la seconde révolution orange, ont décidé de lancer leurs hyènes afin de faire plier le régime en démultipliant les provocations, les émeutes, les destructions, les blessés, et même les morts. Ce qui se joue en Ukraine en ce début d’année 2014, c’est l’avenir de notre Europe qui a le choix entre une vassalisation à l’hyperpuissance US ou un avenir continental résolument prometteur. Aussi tout le monde aura compris que cette instrumentalisation de la violence néonazie par les euromondialistes, juste avant le lancement des JO d’hiver à Sotchi, n’était bien évidemment qu’une simple coïncidence…
«Les tentatives pour régler la crise politique en Ukraine de manière pacifique sont vaines», a déclaré le 25 janvier le ministre de l’Intérieur, Vitali Zakhartchenko, en accusant à juste titre les émeutiers de la place Maïdan de stocker des armes. L’annonce par Viktor Ianoukovytch, le président du pays, d’un remaniement ministériel d’importance (des places de ministres ont été proposées à l’opposition, y compris à l’extrême droite) et d’amendements aux nouvelles lois sur les manifestations n’a pas convaincu une opposition qui s’est radicalisée depuis plus de deux mois, en jouant la carte jusqu’au-boutiste des euromondialistes qui n’ont pas hésité une seconde à instrumentaliser des mouvements extrémistes et des groupuscules parfois ouvertement néonazis. Après l’échec de l’opposition de bloquer la Rada (Parlement), il a été décidé d’intensifier les protestations et c’est là que les groupes radicaux sont entrés en scène.
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