Le chanteur de rap et acteur Joey Starr vient d’entrer à l’hôpital militaire du Val de Grâceà la suite d’un malaise lié semble-t-il à une consommation excessive d’alcool et/ou de drogue (voir article du 27 octobre de « 24 matins »).
Allez Joey, on rigole un peu ? On montre à ton médecin, au personnel qui t’a pris en charge, à tous les pauvres bidasses qui ont dû se pousser pour que tu rentres en urgence dans le quartier VIP, la jolie petite chanson que tu leur as dédiée après ton service militaire, «dix-neuf mois d’enfer» as-tu dit, et toutes les gentilles choses que tu penses d’eux ? Par exemple, par «les couilles dans le béret ?» tu voulais dire quoi exactement, je ne vois pas trop l’image ? Note que «pédés de militaires», c’était peut-être un compliment, de nos jours on ne sait plus. Mais enfin, ça PEUT les mettre en forme.
Sans rancune Joey, quand la santé est en jeu… On ne voudrait pas quand même que tu ailles te faire soigner, comme le prolo moyen, à l’hôpital Lariboisière ?
« Quelle gratitude devrais-je avoir pour la France ? » – Paroles de Joey Starr.
> > moi Joey Starr qu’on considère comme un barbare
> > donc j’encule tous ces moutons de fonctionnaires
> > tous ces pédés de militaires
> > qui pendant oui presque plus d’une année
> > m’ont séquestré, malmené
> > sous prétexte de faire de moi
> > un homme, un vrai
> > avec les couilles dans le béret,
> > avec le cerveau dans le paletot
> > et à la place du cœur
> > une saloperie de drapeau.
> > Quelle gratitude devrais-je avoir pour la France ?
> > me demandant ma vie
> > en cas de conflit
> > alors qu’aucunement je ne partage
> > leurs idéologies
> > qui ont fait de moi
> > qu’un jeune aigri paranoïaque
> > donc pour tous ces désirs
> > inassouvis pour chacun d’eux
> > pas un bras assez ingrat
> > je ne donnerais
> > pas une goutte de mon sang
> > ne sera versée pour rejoindre leurs rangs
> > car au-dessus de leurs lois
> > j’ai bâti mon toit
> > a mon crew 93 NICK TA MERE
> > j’ai donné ma foi
> > fraternité dans laquelle
> > tout le monde est roi
> > fraternité dans laquelle
> > les business illicites
> > sont habituels et nécessaires
> > car nos lois de survie
> > ne sont pas les mêmes
> > et perpétuel est l’appui
> > que nous apporte la flicaille
> > dans notre haine
(Refrain:)
> > Quelle gratitude devrais-je avoir pour la France ?
> > encore moi, Joey Starr,
> > révolté, renégat de cette enculerie
> > qu’on appelle le système
> > pour lequel je n’ai aucune gratitude
> > et pourtant de temps en temps
> > je retourne dans leur troupeau
> > mais fonctionnaires et prolétaire
> > me ramènent vite fait sur terre
> > voilà pourquoi NICK TA MERE
> > voilà pourquoi cette pluie de mots
> > adressée à ma nation se veut forte
> > car je n’oublie pas tous ces gens
> > qui un jour ont pu fermer leur porte
> > jugeant mes capacités
> > sur ma couleur et mon ethnie
> > voilà pourquoi mon entourage
> > vit dans l’ennui et a choisi le mépris