Les vraies raisons de l’ascension et de la chute de Rome : le libéralisme et le socialisme… et les leçons à en tirer pour aujourd’hui.
Par Wenceslas Balyre
L’Empire s’effondre. Le pouvoir central s’écroule et se dissout. Le territoire impérial se démembre sous l’effet de l’appropriation des structures du pouvoir par la classe dominant le système corrompu des derniers temps de l’ordre impérial et la résurgence sous son vernis craquelé des anciens particularismes locaux et spécificités culturelles et ethniques.
Parlons-nous ici de Rome ? Oui et non. Oui parce que c’est ce qui est arrivé au plus grand empire de l’Antiquité. Non parce qu’en rédigeant ces quelques lignes, c’est la chute de l’URSS que nous avons à l’esprit. Rome s’est effondrée de la même façon que l’URSS parce que son effondrement avait les mêmes causes. Oubliez les invasions barbares, oubliez l’idée de Gibbon sur le christianisme ramollissant les Romains, oubliez les discours compliqués. La cause centrale de la chute de Rome, ce fut le socialisme. Parce que l’Empire, intrinsèquement, était un régime socialiste totalitarisant.
Comment Rome, qui avait conquis le monde, avait pu en arriver là, et comment, avant cela, avait-elle étendu son hégémonie sur le monde ?
Comment Rome a subjugué le monde antique : le libéralisme romain
La République romaine, si elle n’était pas tout à fait une démocratie, était un régime profondément libéral. La société romaine était régulée par la rule of law depuis cet événement fondateur qu’était la rédaction de la loi des Douze Tables, par laquelle le peuple de Rome obtenait la mise par écrit, c’est-à-dire la publicité, des lois, qui devenaient ainsi certaines, connues de tous, et mettaient fin à l’arbitraire des rois et de la classe dominante des patriciens. Exemple type de liberté par la loi, de garantie des droits individuels par fixation de procédures et de règles préétablies, la rédaction de la loi des Douze Tables était un début de Bill of Rights de la Rome antique, motivé par le même idéal d’isonomie que celui qui triomphait en Grèce à la même époque.
Certes la loi des Douze Tables ne régla pas tous les problèmes, et n’instaura pas réellement l’isonomie : la « guerre des ordres », véritable combat pour les droits civiques, se poursuivit longtemps entre patriciens et plébéiens, mais l’apparition d’une vraie forme de sécurité juridique favorisa le développement de la cité et l’attrait de son modèle. Le dynamisme économique de la jeune Rome, en particulier, doit sans nul doute beaucoup à cette liberté garantie : la citoyenneté romaine donnait l’accès au droit de propriété (jus census), à la liberté d’entreprendre (jus commercii) et de faire valoir ses droits en justice (ius legis actionis).
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