11/05/2012
Racisme anti-Blanc : « Ils ont été tués par des noirs et des arabes » – par Hervé RYSSEN
Les Identitaires font Bloc contre la venue du rappeur Kerry James à Grenoble
Communiqué de presse du 11 mai 2012
Depuis maintenant trois semaines, les Identitaires du Dauphiné se mobilisent contre le concert de « Kerry James » prévu les 15 et 16 Mai prochain à Grenoble.
Grand chantre de la repentance postcoloniale, le rappeur doit en effet venir présenter sur la scène de la Maison de la Culture sa vision bien à lui de la France, pays de « racistes à la tolérance hypocrite, qui ont bâti leur nation sur le sang» (1) , de « colonisateurs » et de « tortionnaires». Dans sa « lettre à la république » il précise :
« Ce passé colonial, c’est le votre […] maintenant vous devez assumer […].
Je suis noir, musulman, banlieusard et fier de l’être, […]
Que personne ne s’étonne si demain ça finit par péter ».
Le Bloc Identitaire dénonce la nature provocante de ces propos – de surcroit erronés – qui constituent un véritable appel à la haine à l’égard de notre peuple et de son histoire, et déplore qu’un tel concert soit programmé dans une salle de concert financée par la municipalité, le conseil Général et le ministère de la culture.
Face à tant d’inexactitudes dans les propos du rappeur, les Identitaires se voient forcés de remettre les pendules à l’heure ! En effet, dénonçant à bon compte la colonisation et l’esclavage, Kery James se garde bien de rappeler, par exemple, que plusieurs millions d’européens ont été déportés des côtes du nord de la Méditerranée dans le cadre de la traite musulmane (2), ou que les derniers pays à avoir aboli l’esclavage se trouvent sur le sol Africain (3 millions d’esclaves y sont encore dénombrés) (3) .
Le Bloc Identitaire, mouvement à l’origine de l’annulation de nombreux concert du groupe « Sniper » (4), appelle les organisateurs à l’annulation de ce concert, et vous invite à faire entendre votre voix, avec courtoisie et fermeté, auprès des différentes responsables concernés :
NOS ARMES : LE TÉLÉPHONE, LE FAX, LE COURRIER ÉLECTRONIQUE !
– Astérios Spectacles
01 53 36 04 70 begin_of_the_skype_highlighting 01 53 36 04 70 end_of_the_skype_highlighting
asterios@wanadoo.fr
– Maison de la Culture de Grenoble
04 76 00 79 79 begin_of_the_skype_highlighting 04 76 00 79 79 end_of_the_skype_highlighting
elodie.jean@mc2grenoble.fr
– Préfecture Isère
internet@isere.pref.gouv.fr
04 76 60 34 00 begin_of_the_skype_highlighting 04 76 60 34 00 end_of_the_skype_highlighting
– Le Dauphiné libéré
jean-pierre.souchon@ledauphine.com
redaction@ledauphine.com
– Mairie Grenoble
04 76 76 36 36
– M Gildas Laeron (PS)
04 76 76 38 57 begin_of_the_skype_highlighting 04 76 76 38 57 end_of_the_skype_highlighting
glaeron@hotmail.com
(1) Paroles du titre de Kery James « Lettre à la République »
(2) Robert C. Davis, « Esclaves chrétiens, maîtres musulmans », Ed. Jacqueline Chambon
(3) Malik Chebel. « L’esclavage en terre d’islam ». Ed. Fayard // Christian Delacampagne, « Histoire de l’esclavage. De l’Antiquité à nos jours », Le livre de poche.
(4) http://www.bloc-identitaire.com/actualite/53/victoire-identitaires-sniper-annule-20-dates-2004
Non à l’intronisation de l’Islam en France Article de Jacques Ellul
Merci à jpghb
Toute sa vie, Jacques Ellul, disparu en 1994, aura professé l’anticonformisme. Juriste, historien, théologien, ce protestant peu sensible aux honneurs s’est rarement trompé. Allergique dès les années 1930 au marxisme, qu’il connaissait bien, persécuté sous Vichy, « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé des familles juives, il fut, dès les années 1950, l’un des critiques les plus pénétrants du progrès technique et l’un des inspirateurs de la préoccupation écologique Il nous montre qu’on peut être de gauche, et démasquer l’imposture de l’islam.
http://livres.lexpress.fr/critique.
Non à l’intronisation de l’Islam en France Article de Jacques Ellul
« Ce n’est pas une marque d’intolérance religieuse : je dirais « oui », aisément, au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme…, mais l’islam, c’est autre chose. C’est la seule religion au monde qui prétende imposer par la violence sa foi au monde entier.
Je sais qu’aussitôt on me répondra : » Le christianisme aussi ! » Et l’on citera les croisades, les conquistadors, les Saxons de Charlemagne, etc. Eh bien il y a une différence radicale.
Lorsque les chrétiens agissaient par la violence et convertissaient par force, ils allaient à l’inverse de toute la Bible, et particulièrement des Evangiles. Ils faisaient le contraire des commandements de Jésus, alors que lorsque les musulmans conquièrent par la guerre des peuples qu’ils contraignent à l’Islam sous peine de mort, ils obéissent à l’ordre de Mahomet.
Le djihad est la première obligation du croyant. Et le monde entier doit entrer, par tous les moyens, dans la communauté islamique. Je sais que l’on objectera : « Mais ce ne sont que les ’intégristes’ qui veulent cette guerre. »
Malheureusement, au cours de l’histoire complexe de l’Islam, ce sont toujours les « intégristes », c’est-à-dire les fidèles à la lettre du Coran, qui l’ont emporté sur les courants modérés, sur les mystiques, etc. Déclarer sérieusement qu’en France l’adhésion de « certains musulmans » à l’intégrisme est le résultat d’une crise d’identité est une désastreuse interprétation.
L’intégrisme en Iran, en Syrie, au Soudan, en Arabie Saoudite, maintenant en Algérie est-il une réaction à une crise d’identité ? Non, l’intégrisme est seulement le réveil de la conscience religieuse musulmane chez des hommes qui sont musulmans mais devenus plus ou moins « tièdes ».
Maintenant, le réveil farouche et orthodoxe est un phénomène mondial. Il faut vivre dans la lune pour croire que l’on pourra « intégrer » des musulmans pacifiques et non conquérants. Il faut oublier ce qu’est la rémanence du sentiment religieux (ce que je ne puis développer ici). Il faut oublier la référence obligée au Coran. Il faut oublier que jamais pour un musulman l’Etat ne peut être laïque et la société sécularisée : c’est impensable.
Il faut enfin oublier comment s’est faite l’expansion de l’Islam du VIe au IXe siècle. Une étude des historiens arabes des VIIe et IXe siècles, que l’on commence à connaître, est très instructive : elle apprend que l’islam s’est répandu en trois étapes dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin.
– Dans une première étape, une infiltration pacifique de groupes arabes isolés, s’installant en paix.
– Puis une sorte d’acclimatation religieuse : on faisait pacifiquement admettre la validité de la religion coranique. Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion soeur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre,
– et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique — et qui aussitôt éliminait les Eglises chrétiennes en employant la violence pour convertir.
Nous commençons à assister à ce processus en France (les autres pays européens se défendent mieux). Mais c’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant : la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle — terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays. »
Article paru dans l’hebdomadaire Réforme le 15 juillet 1989.
Jacques Ellul, juriste, historien, théologien, sociologue, est décédé en 1994. De son vivant, il a publié plus de 600 articles et 48 livres, traduits dans une douzaine de langues, dont plus de la moitié en anglais. De 1953 à 1970 il fut un membre du Conseil National de l’Eglise Protestante Réformée de France. Professeur d’Histoire et de Sociologie des Institutions, à l’Université de Bordeaux, son oeuvre inclut des études sur les institutions médiévales d’Europe, l’effet de la technologie moderne sur la société contemporaine, ainsi que la théologie morale. Il fut reconnu par des cercles académiques américains comme l’un des plus importants penseurs contemporains.
22 mai 2009
« Nous nous sommes déguisés, pour que personne ne puisse reconnaître ce que furent les vertus des hommes de notre monde, nous nous sommes barbouillés de peinture et de sang pour manifester notre mépris envers tout ce qui a fait la grandeur qui nous a faits. Nous assistons avec joie, enthousiasme uniquement à ce qui nie, détruit, dénature, ce qui fut l’œuvre de l’Occident.
Nous trépignons sur son corps et crachons à son visage. Si le XIXe siècle a trahi par la conne conscience (ce qui ne fut jamais la vérité de l’Occident), nous, nous trahissons par la mauvaise conscience, qui devient à la limite pur délire. Quand on voit le cinéma des vingt dernières années, on est confondu de se rendre compte que seuls les films qui ont diffusé le mépris, l’ordure, la flagellation ont réussi. Et nul argument ne peut servir en face de ces évidences, de ces lieux communs totalement acceptés (…)
Je vois l’Europe marcher à grands pas vers sa fin. Non pour des raisons économiques ni techniques ni politiques, non qu’elle soit submergée par un tiers monde, en réalité impuissant, non qu’elle soit aussi mise en question par la Chine, mais parce qu’elle est partie pour son suicide. Toutes les conduites (je dis bien toutes) des Techniciens, des Bureaucrates, des Politiciens, et en plein accord fondamental, malgré la contradiction apparente, les discours des philosophes, des cinéastes, des scientifiques sont toutes des conduites suicidaires. Tout facteur positif qui peut apparaître est aussitôt retourné, déformé, inverti, pour devenir un nouveau chef d’accusation ou un moyen de destruction.
La Gauche a triomphalement rejoint la Droite dans cette course à la mort, et le christianisme célèbre ses noces avec le marxisme pour procéder à la mise à mort de la vieille carne impuissante qui fut la gloire du monde. »
Jacques Ellul, Trahison de l’Occident, 1975
Bientôt la Turquie dans l’Europe, Monsieur Hollande ?
Nous le pressentions depuis quelques temps, et je l’ai déjà indiqué ici sur Dreuz : François Hollande ouvrira les portes de l’Union Européenne à la Turquie islamisée.
Le quotidien Hürriyet, en langue turque, a publié hier 5 mai des extraits d’un courrier signé François Hollande, envoyé la veille à la représentation des Turcs de France.
« Soyez certains que moi et les socialistes nous sommes fort attachés aux liens Franco-Turcs », explique François Hollande.
« C’est triste de voir que nos deux pays se soient éloignés. Nous partageons une histoire commune et les mêmes valeurs avec vous (JPG : la charia ?). Si les Français me choisissent, je vais travailler au rapprochement de nos liens (JPG : UE ?). Je veux préciser également que la loi (JPG : sur la pénalisation de la négation du génocide arménien) sera appropriée aux engagements internationaux et aux contrats européens (JPG: plus opaque tu meurs). Depuis 2004 mon point de vue n’a pas changé (JPG: c’est un scoop. Hollande a changé deux fois d’avis sur l’imposition à 75% des très hauts revenus, en moins d’un an). L’Europe, qui a accepté d’entamer les négociations d’adhésion à part entière de la Turquie, reste fidèle à ses principes “réunir les différents peuples, cultures et croyances“ (JPG: nous y sommes). Si la Turquie veut faire partie de l’Europe, cela prouve en effet qu’elle veut se moderniser » (JPG: et vlan. Hollande ne disait-il pas, il y a deux ans, être opposé à l’entrée de la Turquie dans l’UE ?).
Qui François Hollande va-t-il trahir ? Ses électeurs turcs, ou ses électeurs français largement opposés à l’entrée de la Turquie dans l’UE ?
Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Ben ça alors! : 60% des Français ne font pas confiance à François Hollande
Le sondage réalisé par Médiaprism (1) pour Atlantico est édifiant.
On pourrait penser, à la lecture des résultats, que les Français regrettent leur décision d’avoir envoyé à l’Elysée un personnage qu’ils considèrent comme incapable de tenir ses promesses, et incapable d’améliorer leur vie quotidienne.
La moitié des personnes (49%) – qui ont voté pour – François Hollande sont convaincus que sous le nouveau président, leur vie quotidienne ne changera pas en bien.
Tous votes confondus, 32% pensent que leur vie va changer en mal, 29% pensent que rien ne va changer, et seulement 23% pensent que leur vie va changer en bien.
51% pensent que Hollande donnera une bonne image de la France, mais 50% pensent qu’il ne défendra pas bien les intérêts de la France dans le monde.
Plus de la moitié (51%) des Français ne lui font pas confiance sur l’idée qu’il appliquera les mesures annoncées lors de la campagne !
56% ne lui accordent pas leur confiance non plus sur sa capacité à prendre des décisions qui s’imposent même si elles sont impopulaires.
60% pensent qu’il ne réduira pas le chômage, qu’il ne sera pas capable d’améliorer le pouvoir d’achat, et 62% pensent qu’il ne réduira pas le déficit public.
Ce qui se résume ainsi : 59% des Français interrogés ne font pas confiance à François Hollande pour redresser la France.
Ce terrible constat immédiatement après l’élection pose selon moi les questions suivantes :
1- Est-ce que François Hollande a été élu, ou est-ce que Sarkozy a été éjecté ?
2- Faut-il changer de peuple pour imposer les idées socialistes ?
3- le vote arabe et islamo-gauchiste a-t-il envoyé sur le trône ploutocratique un homme dont la majorité des Français, musulmans exceptés, ne voulaient pas ?
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
C’est l’histoire d’un mec…
Merci à DG
mercredi 9 mai 2012
Un électeur FN, normalement, c’est une personne âgée assez aisée, qui aimerait interdire le rock, la techno et toutes les musiques de « jeunes », qui vit dans un village paumé à la campagne et qui n’a jamais vu un Arabe de sa vie, une personne xénophobe pleine de préjugés qui regarde trop TF1. Ou bien c’est un pauvre gars inculte faisant partie de la frange la moins éduquée de la population, qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit.
J’ai la vingtaine et quelques années, je vis avec à peine 500 euros par mois, j’écoute du métal et de l’électro en passant par du rap, j’ai passé tout mon secondaire dans une ZEP et j’ai habité dans une banlieue encore après mon bac, j’ai été élevé dans une gauche Canal plus et chez nous le bouton 1 de la télécommande est resté à l’état neuf. J’ai toujours eu d’excellentes notes au cours de ma scolarité, avec notamment un 20 sur 20 en histoire/géo pour mon bac blanc, et je suis des études supérieures en étant à quelques semaines d’un diplôme d’ingénieur avec mention Bien.
Moi, raciste ? Il y a une quinzaine d’années encore lorsque j’allais à un repas avec mes parents, et que j’entendais des convives dire qu’ils n’aimaient pas les Arabes et qu’ils votaient Le Pen, je sortais discrètement de la pièce pour aller dehors cracher sur leur bagnole. Moi, raciste ? Mes potes au collège s’appelaient Abdelkader et Saïd et je vomissais avec eux les « fachos ». Moi, raciste ? Au lycée j’ai dénoncé à la direction des élèves néonazis qui se pointaient avec « Mein Kampf » au bahut.
Moi, je ne suis pas dans le « champ républicain » ? Je vous emmerde, la gauche. Je vous ai appartenu corps et âme assez longtemps pour avoir le droit de le dire, haut et fort. Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous. Entre les deux tours de 2002 j’avais 15 ans et j’ai défilé contre Jean-Marie Le Pen. Qu’est-ce qui selon vous m’a rapproché de lui un peu plus tard ? Les paroles de « division » de Nicolas Sarkozy ? Il n’existait pas à l’époque. C’est la réalité qui m’a fait voter FN quand tout dans mon éducation, mes valeurs, mes préjugés me destinait au contraire. Ce qui crée la « division » dans ce pays ce ne sont pas les paroles des politiques, ces dernières ne sont que le reflet des aspirations qui viennent de la base, ce qui crée la « division » c’est la présence de plusieurs peuples distincts sur un même territoire, à force d’immigration massive sur des dizaines d’années, démarche irresponsable dans le meilleur des cas, diabolique dans le pire des cas. Sarkozy n’a fait que récupérer la colère qui couvait, il ne l’a en rien créée.
Le mot « racailles » Nicolas Sarkozy ne l’a pas inventé, il l’a repris de la bouche de cette dame qui lui parlait à la fenêtre, parce qu’elle vit là-bas, elle. Ça vient d’en bas, c’est clair, la gauche ? C’est un « jeune » qui vous parle, vous aimez tellement ce mot, un jeune qui constate que la « division » c’est vous qui l’avez provoquée, encouragée, en important ici des populations qui nous étaient hostiles, par souvenir de la guerre d’Algérie, en les rendant encore plus hostiles avec le mouvement « antiraciste », avec votre « marche des beurs », en les appelant à revendiquer leurs origines tout en nous contraignant à avoir honte des nôtres, en apprenant à tous que tout ce qui était « de souche » était nazi, colon, ignoble à tout point de vue, en nous effaçant littéralement de votre « diversité », vous avez créé ce racisme dont vous ne parlez jamais, pourtant largement majoritaire dans les faits : le racisme de ceux qui nous appellent « les faces de craies ».
Moi, raciste ? Je vous emmerde, tellement profondément, vous ne pouvez même pas l’imaginer. Vous m’avez fait croire qu’ils étaient français, ceux-là même qui m’insultaient de « sale Français » quand c’était pas « sale Blanc ». Plus jeune je recevais des stylos blancos au visage, et les insultes qui allaient avec. Je ne comprenais même pas ce que ça voulait dire. Je continuais à me prendre la tête avec des potes qui connaissaient le terrain encore mieux que moi et qui me disaient « Ils nous emmerdent les Arabes », je leur répondais « Attendez on les a colonisés quand-même ! C’est normal ! ». Je me souviens de cette petite blonde aux yeux bleus, en 4ème, qui vivait dans la cité entourant notre collège. Je l’aimais bien et elle aussi, mais un jour elle m’avait avoué, les larmes aux yeux, qu’elle ne pourrait pas sortir avec moi, que ça serait trop mal vu ici d’être avec un Blanc. Trop risqué pour elle.
Plus tard j’ai vécu dans un de ces quartiers, dans une autre ville. Je n’avais pas encore de voiture ni de permis, trop cher pour moi, alors je devais rentrer chez moi en bus le soir, sur cette ligne hautement fréquentée les racailles. Une nuit je rentrais avec ma petite amie et un pote, nous nous sommes faits encerclés dans ce bus, ils étaient une bonne quinzaine, ils ont commencé à toucher les cheveux de ma copine en rigolant, elle bouillonnait autant que moi, mais que faire, ils étaient trop nombreux, comme toujours. Elle s’est retournée et a bougé leurs mains violemment, « hey mais tiens ta femme toi » m’a dit un des gars, le ton est monté d’un cran et ils se rapprochaient, le chauffeur voyait mais n’a rien fait, on a réussi à descendre à l’arrêt suivant, sous les insultes, forcément. Quand les portes se refermaient j’ai dit « Vous étonnez pas après qu’on vote Sarkozy ! », avant que mon pote n’ajoute « Ou pire. », et je me souviens lui avoir dit « Oh arrête, faut pas exagérer non plus… ». « Faut pas exagérer », putain, même après ça je ne voulais pas « exagérer ».
Ma copine ne disait rien mais pleurait de colère. Quelques mois après, cette fois je n’étais pas avec elle, elle s’était fait arracher son Ipod à un arrêt de bus. Et deux ou trois jours plus tard, alors qu’on était en ville, on a croisé le voleur avec des potes à lui, une dizaine, ils sont passés devant nous et ma copine m’a dit « C’est lui » en le fixant d’un regard noir malgré ses yeux bleus. Et lui a dit à ses potes « Wesh les cousins c’est elle ! » en pointant du doigt ma copine, et en riant. Ils sont passés devant nous en prenant soin de bien ralentir pour nous montrer comme ils étaient fiers de leur impunité, de notre impuissance. Encore une fois, que faire, à un contre dix, et avec sa copine. Elle été déjà allée voir les flics avant, qui avaient « noté » sa plainte, bien sûr. Elle a encore pleuré des larmes de rage, en disant entre deux sanglots « Mais bon Dieu c’est pas possible que ça existe ça, pourquoi ça existe », alors que je la prenais dans mes bras.
Je vous emmerde, la gauche. Grâce à vous j’ai dû passer ma jeunesse à accepter les agressions au faciès, à admettre les humiliations quotidiennes, à subir des situations qui font penser à certains récits de braves gens pendant l’occupation. Devoir gérer les rues que l’on va emprunter pour éviter leurs bandes, établir des diversions, être sur le qui-vive à chaque instant, se priver de sortir parfois, élaborer des parcours dans l’espoir de rentrer vivants, baisser les yeux et fermer la bouche, est-ce que ça parle à l’un d’entre vous ?
Moi, raciste ? Je vous emmerde de tout mon être. Je n’ai jamais eu de peurs irrationnelles, j’ai tout pesé et jugé sur le terrain. Je n’ai pas de préjugés, je n’ai que des post-jugés. Tout votre vocabulaire est à foutre aux ordures, toute votre artillerie lourde et votre chantage permanent n’ont plus aucun effet sur moi, comme sur des millions d’autres, c’est de la pluie sur un imperméable. Tout ce qui me définit aujourd’hui c’est la réalité qui me l’a appris. Je ne suis pas le fils d’Hitler mais celui des jeunesses antiracistes. Je suis le fils de votre matrice. Je suis le fruit de l’éducation nationale et de la FCPE, des cours d’éducation civique qui finissaient tard le soir, il faisait déjà nuit, et qu’on n’était plus que 4 dans la classe car c’était ramadan. Je suis Libé et le Canard Enchaîné. Je suis de Caunes et Garcia, Nulle Part Ailleurs, Siné et le professeur Choron, Polac et Ardisson, CNN International et Jules-Édouard Moustic. Je suis une rédaction du brevet des collèges dans laquelle j’incendiais l’Etat autoritaire français qui selon moi avait tué Coluche. Je suis l’enfant de Desproges et Nina Hagen, de Robespierre et Ras l’Front. Je suis le rejeton de la culture. Je suis les Sex Pistols et The Clash, je suis Alliance Ethnik et NTM, j’ai appris à marcher dans le salon près de statues africaines, mon univers est coloré, je suis le mélange, fruit d’un Breton et d’une Italienne, je suis le hip hop celtique à la con de Manau. Je suis tout sauf la Tradition moisie, je suis le résultat des nouvelles technologies et de Katsumi, je suis aussi l’art et je joue de la guitare depuis mes cinq printemps, je suis le zapping, Karl Zero et les Guignols de l’Info, Jack Lang et Mitterrand.
Vous m’avez fait, je suis votre propre créature qui vous a échappée. Je suis le stéréotype du garçon vif et intelligent, hostile d’instinct au réactionnaire, je suis à mille lieues des conservateurs de tout bord et c’est précisément pour ça que je suis à mille lieues de vous, de vos slogans éculés et de vos poncifs périmés. Et je ne suis pas seul, il y a une autre jeunesse en France qui ne vous intéresse pas, une jeunesse que vous n’excusez jamais, que vous n’écoutez jamais, que vous méprisez toujours, une jeunesse pleine d’énergie et de talent, d’envie et d’amour, une jeunesse qui ne brûle rien sinon de désir de changement, de vrai changement, elle est là dans la rue et dans les concerts, elle n’est pas honteuse elle veut simplement vivre, et vous ne la ferez plus taire avec vos mensonges et votre haine. Je suis le seul palestinien colonisé dont vous vous foutez. Je suis le seul type de Français qui n’a pas droit à votre « tolérance ». Je suis celui qui fait s’effondrer toute votre propagande, vos réflexes usagés, comme le World Trade Center ou l’immeuble à la fin de Fight Club. C’est votre monde qui m’a fait, qui m’a conçu, je suis immunisé contre la culpabilité, vos anathèmes ne marchent plus. Je ne suis que la dernière conséquence de votre racisme contre tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un Européen. Je suis une erreur dans votre système, je suis votre électeur FN.
source http://lhorreurduchateau.blogspot.fr/2012/05/cest-lhistoire-dun-mec.html
Une agence de la Poste à Nantes (Loire Atlantique – France)
Merci à DG
09 mai 2012
Et le maire de Nantes est…
Posté le 9 mai 2012 à 20h18 par Lahire | Catégorie(s): France : Politique en France