
L’historien du communisme, Stéphane Courtois, décrit la face cachée du résistant, décédé aujourd’hui.
Directeur de recherches au CNRS, l’historien Stéphane Courtois est un spécialiste du communisme. Elève d’Annie Kriegel, il a été le maître d’œuvre du Livre noir du communisme. Ses derniers livres sont “le Bolchevisme à la française” (Fayard) et, sous sa direction, “Sortir du communisme, changer d’époque” (PUF). Historien engagé, mais grand connaisseur des archives, il nous décrit la face cachée d’un personnage aujourd’hui encensé.
Qui était vraiment Raymond Aubrac ?
Un agent soviétique, mais pas au sens où il aurait travaillé pour les services d’espionnage de l’Union soviétique. Il était plutôt un membre important du réseau communiste international, un sous-marin communiste si l’on veut ; en tout cas, beaucoup plus qu’un agent d’influence. Un homme comme lui avait évidemment un correspondant à Moscou.
En a-t-on des preuves ?
Nous n’avons pas de documents, comme par exemple dans le cas de l’ancien ministre radical Pierre Cot. Toutefois, l’ancien dissident tchèque Karol Bartosek avait découvert dans les archives du PC à Prague des documents qui montrent qu’Aubrac y était reçu par Klement Gottwald, le chef historique du PC tchécoslovaque, qui fut aussi un agent du Komintern.
Mais Aubrac a toujours expliqué qu’il n’avait jamais été membre du PCF ?
(Rire). C’est exact, formellement, mais tout cela est cousu de fil rouge. Il faisait partie de ce qu’on appelle les “hors-cadres”, des gens de haut niveau dont le PCF n’avait pas besoin qu’ils prennent leur carte. Ils leur étaient plus utile à l’extérieur. Aubrac était un ingénieur, sorti de l’Ecole des Ponts et Chaussées, et le PCF ne voulait pas le mettre en avant. Ce qui ne l’empêchait pas de participer à des réunions de cellules comme “observateur”. Avant guerre, sa future épouse Lucie était elle-même communiste, proche d’André Marty – qui fut représentant du PCF au Komintern. […]
Tiens tiens tiens … c’est maintenant qu’il est DCD qu’on se permet de lui cracher dessus… maintenant qu’il ne peut plus se défendre…
Comique non ? (Bon, ok, si c’était vraiment un rouge, je n’en suis que plus heureux de ce que le « sort » lui a réservé…. ) mais, parallèlement, les réactions me débectent au niveau de leur « je savais mais je ne disais rien ».
Commentaire par BVK — 13/04/2012 @ 09:37 |
Procès d’intention BVK! Aubrac a été mis en cause bien avant son décès et ici nous ne tirons pas sur l’ambulance mais désirons
simplement rappeler son engagement chez les « rouges » à l’heure du grand cirage de pompes du cirque merdiatique de gauche.
Commentaire par francaisdefrance — 13/04/2012 @ 10:14 |