Le même que les autres; le même… Et c’est encore un pote à:

Le dirigeant syrien, qui s’attend à ce que la communauté internationale «fasse monter la pression» même si aucun projet d’intervention n’est pour l’heure évoqué, considère que la protestation en Syrie n’a rien à voir avec le printemps arabe. «Notre histoire est différente de l’Egypte, la Tunisie, le Yémen ou la Libye». «Nous n’avons pas suivi la voie de l’entêtement. Six jours après le début des manifestations, j’ai lancé des réformes. Dès qu’elles ont été annoncées, la tendance s’est inversée, les gens ont commencé à soutenir le gouvernement», assure Bachar el-Assad, qui a passé une loi «autorisant» les manifestations et le multipartisme.
«Le rythme des réformes n’est pas trop lent. Envisager l’avenir exige de la réflexion» se défend celui dont les manifestants réclament le départ pur et simple. Assad estime d’ailleurs que la crise n’est pas que politique. «Le défi est le développement de la société. Nous avons adopté une économie libérale, cela a créé des disparités entre les classes». «Gouverner un pays occidental et la Syrie, c’est comme travailler avec un PC et un Mac, les deux ordinateurs font le même travail mais n’ont pas le même système d’exploitation et ne se comprennent pas», analyse le président. «On ne peut pas analyser ce qui se passe en Syrie à travers les références culturelles occidentales».
«L’armée a fait des erreurs»
Sur la question de la répression qui a fait depuis mars plus de 3000 morts, Bachar el-Assad concède que ses forces de sécurité ont commis «de nombreuses erreurs» au commencement des troubles, mais assure que désormais seuls les «terroristes» et non les civils sont visés.
Ses confidences au Daily Télégraph, entre avertissement et détente – le journaliste note, étonné, qu’Assad l’a reçu en jean -, surviennent alors que la pression de la rue s’intensifie. La chute du colonel Kadhafi en Libye a redynamisé la rébellion. Vendredi, à Homs, 20.000 manifestants ont répondu à un appel lancé sur Facebook pour que «la communauté internationale impose une zone d’exclusion aérienne, afin de permettre à l’Armée syrienne libre (ASL) d’œuvrer avec plus de liberté». Les affrontements entre armée régulière et déserteurs ont redoublé d’intensité samedi, faisant 47 morts en 24 heures dans les rangs des forces du régime.
Sur le front diplomatique, le ton monte également. D’après un influent quotidien koweïtien, la Ligue arabe a averti Assad qu’une intervention internationale et un embargo seraient inévitables si sa médiation échouait. Une réunion s’est tenue ce dimanche au Qatar entre une délégation ministérielle de la Ligue arabe et des responsables syriens, venus apporter la réponse de Damas à des demandes formulées par cette délégation lors d’une réunion mercredi à Damas avec Assad. La Ligue arabe a proposé un plan pour mettre fin aux violences dans le pays, et presse Assad de prendre des mesures concrètes loin de «toute tergiversation». La délégation syrienne apportera sa réponse lundi. »
Source: http://www.lefigaro.fr/
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