Quotas discriminatoires : indignation à sens unique chez Mediapart comme pour le reste de la presse française.
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M6 s’illustre concernant les magazines d’information avec 24 % de personnes perçues comme non-blanches.
CSA
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Chacun a classé les intervenants dans des catégories qu’on a appelées «perçus comme blanc» et «perçus comme non blanc».
Rachid Arhab, membre du CSA
Le journal en ligne « indépendant » Mediapart s’émeut du recensement de joueurs binationaux dans la formation de jeunes footballeurs. Étayant sa thèse d’un racisme institutionnalisé dans le football français, Mediapart vient de publier un graphique rédigé par François Blaquart (DTN de la Fédération française de football) qui recense le nombre de joueurs, joueurs ni noirs ni arabes ni blancs, mais…binationaux.
Pourtant, d’autres statistiques, ethniques cette fois, sont utilisées par les plus grandes institutions françaises comme le CSA. Mais elles ont cette fois un objectif considéré comme respectable par notre presse nationale : compter les Blancs et limiter leur visibilité dans les médias afin de favoriser celle des personnes dites « non-blanches » sous couvert d’ « égalité des chances ». Discriminer les Blancs pour promouvoir les « non-Blancs » semble donc acceptable pour les journalistes indépendants.
Depuis sa création il y a plus d’un an, Défrancisation a publié à plusieurs reprises les résultats de ces politiques discriminatoires utilisées par les CSA. Les « indignations » de Mediapart sont pour nous l’occasion de dénoncer une nouvelle fois cette discrimination institutionnelle devenue légale selon laquelle il y aurait trop de Blancs dans les médias français.
Bien que les statistiques ethniques soient interdites, le CSA comptabilise les personnes visibles à la télévision française en les considérant comme « Blanches » ou comme « non-Blanches » .
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a ainsi émis deux rapports intitulés « Baromètre de la diversité » vague 1 et vague 2 qui témoignent de l’évolution de la « diversité » sur une période de 5 mois.
Toutes les données et illustrations affichées dans cet article sont directement issues du dernier rapport vague 2 publié le 16 décembre 2010 par le CSA.
Légende (selon les termes employés par le CSA) :
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En blanc : vus comme Blanc
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En violet : vus comme non-Blanc
Vous noterez donc que toutes les minorités ethniques ont été regroupées et mise en comparaison avec les Blancs.
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M6 s’illustre concernant les magazines d’information avec 24 % de personnes perçues comme non-blanches.
La diversité des origines
Rappel : la comparaison entre la vague 1 et la vague 2 a été effectuée au bout de 5 mois.
Fiction française :
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France 2 : -22 % de blancs
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France 3 : -11 % de blancs
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Données globales :
France 2 et Canal + présentent des résultats en très nette amélioration dans leurs programmes.
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France 2 : -6 % de blancs
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Canal + : -6 % de blancs
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Divertissements, documentaires, magazines d’information :
Canal + enregistre de très bons résultats dans ces domaines.
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Divertissement : -7 % de blancs
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Documentaires : -7 % de blancs
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Information : -14 % de blancs
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Information :
M6 s’illustre concernant les magazines d’information avec 24 % de personnes perçues comme non-blanches.
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Information : -13 % de blancs
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Amirouche Laïdi président du Club Averroes mercredi 19/01/11 sur Itélé :
Extraits de Toutes les France le 14 janvier 2011 :
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La télévision et les médias en général jouent un rôle moteur dans le fait de façonner l’esprit et les mentalités des Français.
Source : CSA
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Chacun a classé les intervenants dans des catégories qu’on a appelées « perçus comme blanc » et « perçus comme non blanc » .
Lu sur MetroFrance. Rania Hoballah interroge Rachid Arhab.
« La diversité est une vraie chance pour les chaînes »
La parole à Rachid Arhab, membre du CSA et Président de l’Observatoire de la diversité depuis 2008.
Comment mesure-t-on la diversité à la télévision ?
Pour qualifier une situation, il faut la quantifier un minimum. La Constitution française interdit heureusement de quantifier les Français en fonction de leur origine. L’exercice est difficile, nous avons mis l’accent sur la notion de perception. Nous n’avons pas comptabilisé des gens, mais on a mis nos enquêteurs en situation de téléspectateurs. On leur a donné une semaine de programmes à regarder et chacun a classé les intervenants dans des catégories qu’on a appelées « perçus comme blanc » et « perçus comme non-blanc. Notre observation a porté aussi bien sur les animateurs que sur les héros de fiction ou encore les intervenants sollicités dans les journaux télévisés.
Le premier baromètre de la diversité a été créé en 2009 par le CSA. Quelles étaient les premières constatations ?
Les résultats du premier baromètre étaient très négatifs. On a constaté que la société française telle que vous et moi la percevons dans la rue n’était pas réellement représentée à la télévision. Et quand il y avait une exposition de la diversité, celle-ci était qualitativement assez négative. On avait tendance à voir souvent les Noirs et les Arabes dans des rôles de trafiquants ou de délinquants. Entre les déclarations d’intentions des chaînes et la réalité, il y avait un gouffre.
Et depuis, les choses ont-elles évolué ?
Tout le travail de conviction que nous avons fait commence à porter ses fruits.
On constate qu’il y a une vraie prise de conscience des chaînes. Certaines commencent à avoir une politique active pour faire évoluer les choses car elles se sont rendues compte qu’il y avait beaucoup de retard. Le deuxième baromètre est en cours de réalisation et il devrait sortir en septembre 2010. Nous attendons donc les résultats, mais ce que je peux vous dire d’ores et déjà c’est qu’aujourd’hui, il n’y a aucune chaîne qui estime que la diversité est un dossier mineur. Tout le travail de conviction que nous avons fait commence à porter ses fruits.
Concrètement que fait le CSA pour faire bouger les choses ?
Moi je suis contre la contrainte et l’idée de quotas car j’estime que les chaînes sont responsables. Notre rôle est de leur donner des pistes de réflexion dans un domaine où nous savons qu’elles peuvent faire d’importants progrès. C’est le cas des journaux télévisés par exemple, et plus particulièrement dans le choix que les rédactions font pour faire appel à des intervenants ou des spécialistes.
Comment les chaînes ont-elles réagi ?
J’ai trouvé dans chacune d’elles des interlocuteurs vraiment engagés. Grâce au baromètre, chacun s’est rendu compte de ses propres faiblesses. D’ailleurs, de nombreuses initiatives ont vu le jour : le comité permanent pour la diversité à France Télévisions, la Fondation d’entreprise de TF1, les initiatives prises chez M6 ou encore dans les chaînes du groupe Next qui ont aussi lancé des accords de partenariat avec des lycées et des écoles. C’est tout un système qui s’est mis en route grâce à l’impulsion du Conseil.
Pour que la diversité existe à l’écran, elle doit aussi exister dans les équipes, non ?
Il y a encore du travail mais les choses avancent.
C’est même essentiel. On a vécu trop longtemps à la télévision avec des responsables qui n’étaient pas en phase avec la réalité de la société française. Il y a encore cinq ans, on disait aux producteurs de fiction de ne pas prendre de héros noir. Aujourd’hui, ça a changé car les décideurs ont pris conscience du problème. Et aussi parce qu’un certain nombre de personnes, dont je fais partie, qui sont dans les cercles de décision, font le relais. Même si cela était compliqué au départ car un certains ne voyaient que le côté contraignant, au final, les chaînes se sont rendues compte que la diversité était une vraie chance pour elles.
Le prochain chantier du CSA est la radio. Comment fait-on pour rendre la diversité audible ?
C’est encore plus compliqué que pour la télévision car il n’y a pas d’image. Nous sommes en train d’y travailler et nous discutons étroitement avec les responsables des radios pour trouver comment quantifier et améliorer la situation. Il y a encore du travail mais les choses avancent.
Source : MetroFrance
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Extraits de Toutes les France le 14 janvier 2011 avec :
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Amirouche Laïdi, président du club Averroès.
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Edouard Boccon-Gibod, président du Comité Diversité de TF1, développe les méthodes utilisées pour favoriser la « diversité » sur sa chaîne.
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Rachid Arhab, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel et président de l’Observatoire de la diversité.
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La télévision et les médias en général jouent un rôle moteur dans le fait de façonner l’esprit et les mentalités des Français.
Ton public là derrière, il n’y a que des Blancs, tu me mets un peu de…
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Vidéos sur http://www.defrancisation.com/ces-statistiques-ethniques-dont-mediapart-ne-parle-pas/