On est mal, on est mal… Et on s’est bien tous fait………… niquer (excusez-moi du terme).
FDF
07/03/2010
L’interdiction générale du voile intégral serait « une mesure bien mal inspirée », estime le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg.
L’interdiction générale du voile intégral serait « une mesure bien mal inspirée », sans doute incompatible avec la Convention européenne des droits de l’homme, selon le commissaire suédois. Selon lui, les partisans de l’interdiction générale de la burqa et du niqab « n’ont pas réussi à démontrer que ces vêtements portaient atteinte d’une manière ou d’une autre à la démocratie et à la sécurité, à l’ordre ou à la morale ». Il estime leurs thèses « d’autant moins convaincantes que le nombre de femmes qui portent ces tenues est très faible ».
« Une aussi mauvaise chose » que les caricatures danoises de Mahomet
Selon lui, il est impossible de prouver que, globalement, ces femmes sont davantage que d’autres victimes d’une répression tenant à leur condition de femme même si certaines sont peut-être soumises à des pressions. « À juste raison, nuance-t-il, nous réagissons fortement contre les régimes qui imposent aux femmes le port du voile intégral. C’est une mesure foncièrement répressive et inacceptable, mais on ne la combattra pas en interdisant cette tenue dans d’autres pays. »
De manière générale, par principe, l’État devrait éviter de légiférer sur la façon dont les gens s’habillent, ajoute le commissaire. Selon Thomas Hammarberg, « l’interdiction de la burqa et du niqab serait une aussi mauvaise chose que l’aurait été la condamnation des caricaturistes danois ». Le 30 septembre 2005, le quotidien Jyllands-Posten avait publié sous le titre « Les visages de Mahomet » des caricatures, dont l’une montrait la tête du Prophète surmontée d’un turban en forme de bombe à la mèche allumée.
Ce point de vue est diffusé alors que la France envisage justement de légiférer sur ce sujet. Fin janvier, le Premier ministre François Fillon a demandé au Conseil d’État d’étudier des « solutions juridiques » permettant l’interdiction « la plus large et la plus effective possible » du port du voile intégral islamique en France.