21.01.2010
islam : Sommes-nous paranos ??

L’islamophobie selon Chahdortt Djavann :
« Les islamistes ont opéré un tour de passe-passe qui est un véritable exploit : ce sont ceux qui critiquent dans la religion ses aspects les plus totalitaires qui, sous le nom « d’islamophobes », se voient traités de racistes et de xénophobes au même titre que des militants d’extrême droite. Quand les mots perdent leur sens, la déraison triomphe.
Le terme d’islamophobie fut inventé – on ne le dit jamais – par des mollahs iraniens juste après la révolution islamique. L’islamophobie fut l’anathème jeté sur les quelques centaines de milliers d’opposants que le régime islamiste a exécutés. Tous ceux qui n’adhérèrent pas au régime islamiste furent considérés comme islamophobes, ennemis de l’islam, et furent mis à mort sans avoir droit à un procès.
L’islamophobie résume l’idéal totalitaire d’un régime islamiste pour qui tout opposition est considérée comme une atteinte à l’islam et à ce titre justiciable de la peine de mort. Parler d’islamophobie, à propos de ceux qui critiquent les dogmes de l’islam, c’est évidemment entrer dans le jeu des islamistes. On peut s’étonner qu’un certain nombre d’intellectuels et de politiques, et à leur tête le MRAP, aient entériné sans sourciller, en France et en Europe, l’usage d’un terme qui a tout d’une machine de guerre idéologique. »
Chadortt Djavann, extrait de « Que pense Allah de l’Europe ? « , Gallimard, 2004
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Sommes-nous paranoïaques ??
Avons-nous peur, de quoi, de qui, où, quand, comment, pourquoi ??
Il règne depuis quelques temps un renforcement de l’atmosphère de méfiance, de crainte envers l’étranger, envers ceux qui ont des apparences, des coutumes, des langues, des croyances, des couleurs de peaux différentes… on appelle ce syndrôme la xénophobie.
Étymologie :
Phobie a une étymologie grecque, φόβος (phobos) qui indique une peur intense, irrationnelle.
En médecine, la phobie désigne la crainte angoissante d’un objet donné. Cette angoisse est irraisonnée, incontrôlable ou difficilement, et disproportionnée face à la dangerosité réelle de l’objet. Cet état d’angoisse se manifeste en présence de l’objet ou de la peur de rencontrer l’objet.
L’intensité des manifestations anxieuses en présence de l’objet varie selon le contexte et l’état mental.
L’objet phobogène – qui génère l’angoisse phobique- peut être très variable d’un malade à l’autre. Ce peut être un objet précis (couteau, plume, etc.), un animal, ou une situation particulière (agoraphobie, claustrophobie, etc.).
Le sujet phobique a conscience du caractère pathologique de son trouble (caractéristique générale des troubles névrotiques en opposition aux troubles psychotiques).
La clinique décrit les conduites d’évitement où le malade évite dans la mesure de ses possibilités la rencontre avec l’objet et des mesures contra-phobiques moins rationnelles d’allure magique ou superstitieuse qui aident le sujet à affronter l’objet.
Le terme phobie désigne aussi dans le langage courant un sentiment individuel ou collectif d’hostilité, de rejet et de crainte vis-à-vis d’une catégorie de personnes, ou parfois d’une activité ou d’un phénomène. Quelques exemples :
Xénophobie, homophobie, judeophobie, francophobie, islamophobie…
Si l’on se place d’un point de vue psychiatrique et juridique, la phobie n’est pas un délit ni un crime. Le délit, c’est la discrimination et l’incitation à la haine que la peur peut entrainer.
De nombreux Français et Européens ressentent depuis quelques mois une inquiétude et une crainte de plus en plus forte, face à un phénomène qui alimente les conversations, les débats télévisés, les programmes politiques, les scrutins électoraux, l’actualité nationale et internationale :
la montée de l’islam dans le monde et dans nos démocraties, et les revendications des musulmans qui imposent leur loi religieuse dans notre société laïque.
Cette manifestation de l’omniprésence de l’islam dans le monde, en Europe, en France, dans l’actualité nationale, régionale, communale, dans les banlieues, les espaces administratifs, scolaires, professionnels, les lieux publiques, de loisirs, de commerce… génère un autre phénomène appelé « islamophobie », du mot inventé par les mollah iraniens pour désigner les ennemis de l’islam en Iran et dans le monde.
L’islam est ressenti comme une menace par de plus en plus de gens, en France, en Europe, et dans le monde.
On pourrait faire une comparaison (simpliste) entre l’islamophobie, la xénophobie et la phobie sociale : angoisse de la rencontre, peur de l’autre, de l’inconnu, peur de voir et d’être vu par l’inconnu, conduite d’évitement, inquiétude permanente, comportement hostile…
Mais cette phobie sociale est réciproque, et espérons que la névrose sociale ne va pas muter en psychose sociale.
Je pense que la xénophobie et l’islamophobie sont reliées la plupart du temps. L’islam m’effraie : je suis « islamo-phobe »… mais je ne suis pas xénophobe pour autant, ni raciste.
L’islam fait-il peur, et pourquoi ??
Je vais tenter d’analyser ma représention mentale du phénomène islamique, mon ressenti, le ressenti des gens que je croise au quotidien, le ressenti des lecteurs de mes blogs, athées, chrétiens, musulmans, bouddhistes, socialistes, communistes, fascistes, anarchistes, j’menfoutistes, islamophobes, judeophobes, christianophobes, conophobes, démocratophobes, républicophobes…
Chacun est invité à participer, et j’utiliserai certains commentaires en les reprenant dans mes notes, pour rendre le blog interactif, mais je préviens que je supprimerai tout commentaire excessif, débile ou insultant…
A suivre…
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Que peut-on constater depuis quelques années : les pratiquants de l’islam revendiquent de plus en plus leur identité de musulmans et tentent d’imposer progressivement leur loi religieuse dans notre république laïque, au nom de la liberté de culte autorisée par notre constitution, et au nom de la « diversité culturelle ».
Mais la liberté de culte, qu’est-ce c’est ?
Est-ce que c’est imposer à un pays républicain laïc une loi religieuse, dont nous voyons de plus en plus de symbôles dans les lieux publics, administrations, entreprises et lieux de travails divers, commerces, cinémas, piscines, parcs de loisirs, clubs de sports, hopitaux, dispensaires… :
-le port du voile chez la majorité des musulmanes, allant du simple foulard à la tenue couvrant totalement la femme.
-des hommes, civils non-religieux de métier, en tenue religieuse volontairement voyante, témoignage ostensible de leur foi.
-des rues bloquées par des milliers de musulmans en prière, chaque vendredi, dans plusieurs villes de France.
-des femmes en tenue de bain intégrale dans les piscines.
-des horaires réservés aux musulmans dans certaines piscines de France.
-des revendications de locaux réservés à la prière dans les entreprises.
-apparition de syndicats musulmans dans certaines entreprises.
-des interdictions et des obligations alimentaires islamiques dans les écoles, les entreprises et des restaurants populaires.
-des interdictions pour les medecins hommes d’ausculter les femmes musulmanes, et des medecins agressés par leurs maris.
-des refus de la part de musulmans d’être consulter par des médecins femmes, et des medecins insultées.
-des revendications de temps de prières dans les entreprises.
-des contructions de mosquées dans toutes les villes de France, avec aides financières communales ou régionales, et l’appui de la tolérance socialiste.
-des ouvertures d’écoles islamiques, « centres coraniques », avec aides financières étrangères (Arabie Saoudite, Turquie…) et parfois locales.
…etc. Je me suis cantonné aux signes ostensibles de l’islam en France. J’aborderai les pays voisins plus tard…
Tous ces « évènements » génèrent dans notre république laïque des débats, conflits, discussions violentes et divisions entre les Français et entre Français et musulmans.
Un nouveau type de conflit apparait : Le conflit opposant deux civilisations, deux cultures, n’est plus seulement localisé entre diverses régions du globe, mais il prend forme à l’intérieur de nos démocraties, à l’intérieur des nations.
à suivre…
Je rappelle aux défenseurs des valeurs de l’islam que je les invite à témoigner et à prouver l’action des musulmans progressistes en France et ailleurs, musulmans dont les valeurs seraient en accord avec nos valeurs républicaines démocratiques et laïques, dont vous trouverez la liste dans la constitution française.