Lu sur: http://heresie.hautetfort.com
« Bon billet que celui d’Echo politique à propos de la sécurité. Sarkozy et sa droite prétendûment décomplexée se foutent de notre gueule. On a en effet le sentiment que l’ordre public est le dernier de leurs soucis. En réalité, Sarkozy ne brandit la sécurité qu’à des fins électorales. Une fois le soufflet retombé, il réduit les effectifs de police et fait voter des lois qu’on sait par avance inapplicables faute des moyens nécessaires pour les mettre en oeuvre. L’affaire mailorama est exemplaire : la racaille peut désormais se pavaner en plein coeur de Paris et massacrer des victimes innocentes au nez et à la barbe des CRS pourtant présents. A Marseille, on saccage tout parce que le match a été annulé ou que l’équipe de football d’Algérie a été caillassée en Égypte. La gauche dégoûlinante trouve cela normal, et la droite se cantonne aux discours convenus sur le sujet. Bientôt, on va faire une grande chaîne de l’amitié et défiler dans les rues avec la flamme d’un briquet allumée pour protester contre la délinquance.
Contre la délinquance, la réponse principale, c’est le coup de matraque, aussi fort que possible, la prison, aussi longtemps que nécessaire, et les mesures éducatives quand elles peuvent s’appliquer avec les moyens ad hoc.
Les hochements de menton de Nicolas Sarkozy ont fait long feu. Le sentiment d’impunité est général. Je le pressens, la colère grondera à nouveau, parmi les petites gens, et les incantations des belles âmes ne sauront plus les calmer.
J’avais trouvé intéressantes les propositions de Bayrou en 2007. Voici ce qu’il disait alors, et, à mon avis, cela demeure à peu près valable :
« Aux grands maux, les grands remèdes ! La sécurité est le premier devoir de l’État à l’égard des citoyens. L’échec à assurer la sécurité des Français est l’échec majeur de la période récente.»
On a appris que les policiers avaient pour consigne de ne pas entrer dans la cité des Tarterêts ! On est loin de la ‘tolérance zéro’ ! Il faut inverser notre politique : réimplanter l’Etat au cœur de ces quartiers, pour y incarner la sécurité et le service public. Pas seulement la police de proximité, mais aussi l’Etat de proximité, l’Etat qui protège et qui aide.
La loi doit être la même pour tous. Il faut donner l’exemple, au plus haut : je suis contre le principe d’amnistie lié à l’élection présidentielle. »
Le problème, c’est qu’avec Sarkozy, on est très loin d’un tel programme, à même de rétablir la sécurité. J’ajouterai que face à la racaille, il doit être un principe établi qu’il ne faut pas mollir : quand je vois que des bandes viennent jusque dans les palais de Justice pour beugler et menacer les magistrats, j’estime que les lois contre les délits de complicité et bandes maffieuses sont bien trop douces.
On attend toujours l’homme énergique qui ne cèdera plus un seul pouce de terrain à la racaille, mais la matera définitivement… »
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