Il est vrai qu’une réforme de l’orthographe favoriserait aussi l' »intégration » des migrants sur notre sol. C’est sans doute fait pour… Quel rabaissement dans NOTRE niveau de culture! Notre langue nationale est en pleine mutation, avec des relents … orientaux. Vous l’avez remarqué, aussi?
FDF
Reuters19/09/2009
Une majorité de Français (56%) se déclarent contre une réforme de l’orthographe, plébiscitée par 43% d’entre eux, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche.
Une majorité de Français (56%) se déclarent contre une réforme de l’orthographe et quelque 43% d’entre eux la plébiscitent, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche. (Reuters/Charles Platiau)
A la question « êtes-vous favorable à une réforme de simplification de l’orthographe ?« , 43% des sondés répondent positivement (10% y sont « tout à fait favorables« ). Ils sont 56% à y être opposés (dont 29% « tout à fait opposés« ).
Les moins de 35 ans sont davantage disposés à une telle réforme (48%) que les personnes plus âgées (41%).
De même, les ouvriers sont plus enclins (54%) que les retraités (39%) à souhaiter cette simplification.
Le sondage Ifop a été réalisé par téléphone les 17 et 18 septembre auprès de 1004 personnes.
Et la suite, c’est NOTRE pensée qui va être… adaptée:
Fanny Capel, professeur de lettres modernes, auteur de Qui a eu cette idée folle un jour de casser l’école? (Ramsay)
«On risque de simplifier aussi la pensée»
Propos recueillis par Anne Vidalie,
« Notre orthographe a peu bougé depuis les XVIe et XVIIe siècles. Pourquoi ne serait-on plus capable à présent de l’apprendre et de la maîtriser? Le problème est ailleurs: entre 1976 et aujourd’hui, le nombre d’heures de français dispensées de l’école primaire à la classe de troisième est passé de 1 800 à 1 000. Résultat, les élèves sont handicapés par leur manque de maîtrise de la langue, d’autant que l’orthographe reste un facteur discriminant dans les hautes études et la vie active! Le plus grave, c’est que, dans ces conditions, je ne vois pas comment ils peuvent développer une pensée construite et cohérente.La volonté de simplification de l’orthographe a pour objectif de masquer ce drame: on a arrêté de l’enseigner, comme on a cessé d’inculquer la grammaire de manière systématique et cohérente. Par ailleurs, elle me semble dangereuse, car elle risque de simplifier aussi la pensée. L’orthographe, loin d’être la science des ânes, est l’apprentissage de la rigueur et de la nuance. C’est également un outil de réflexion sur la langue et son étymologie. Quant aux fameuses exceptions, elles permettent d’exercer la mémoire.
En Allemagne, une réforme de l’orthographe est en cours depuis 1996. Or que constate-t-on? Cette simplification conduit à une véritable dyslexie ordonnée par l’Etat. Elle a creusé un fossé entre les générations. Et les élèves qui apprennent la nouvelle graphie ne peuvent plus accéder au patrimoine littéraire. »
Une majorité de Français (56%) se déclarent contre une réforme de l’orthographe, plébiscitée par 43% d’entre eux, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche.
Une majorité de Français (56%) se déclarent contre une réforme de l’orthographe et quelque 43% d’entre eux la plébiscitent, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche. (Reuters/Charles Platiau)
A la question « êtes-vous favorable à une réforme de simplification de l’orthographe ?« , 43% des sondés répondent positivement (10% y sont « tout à fait favorables« ). Ils sont 56% à y être opposés (dont 29% « tout à fait opposés« ).
Les moins de 35 ans sont davantage disposés à une telle réforme (48%) que les personnes plus âgées (41%).
De même, les ouvriers sont plus enclins (54%) que les retraités (39%) à souhaiter cette simplification.
Le sondage Ifop a été réalisé par téléphone les 17 et 18 septembre auprès de 1004 personnes.
Et la suite, c’est NOTRE pensée qui va être… adaptée:
Fanny Capel, professeur de lettres modernes, auteur de Qui a eu cette idée folle un jour de casser l’école? (Ramsay)
«On risque de simplifier aussi la pensée»
Propos recueillis par Anne Vidalie,
« Notre orthographe a peu bougé depuis les XVIe et XVIIe siècles. Pourquoi ne serait-on plus capable à présent de l’apprendre et de la maîtriser? Le problème est ailleurs: entre 1976 et aujourd’hui, le nombre d’heures de français dispensées de l’école primaire à la classe de troisième est passé de 1 800 à 1 000. Résultat, les élèves sont handicapés par leur manque de maîtrise de la langue, d’autant que l’orthographe reste un facteur discriminant dans les hautes études et la vie active! Le plus grave, c’est que, dans ces conditions, je ne vois pas comment ils peuvent développer une pensée construite et cohérente.La volonté de simplification de l’orthographe a pour objectif de masquer ce drame: on a arrêté de l’enseigner, comme on a cessé d’inculquer la grammaire de manière systématique et cohérente. Par ailleurs, elle me semble dangereuse, car elle risque de simplifier aussi la pensée. L’orthographe, loin d’être la science des ânes, est l’apprentissage de la rigueur et de la nuance. C’est également un outil de réflexion sur la langue et son étymologie. Quant aux fameuses exceptions, elles permettent d’exercer la mémoire.
En Allemagne, une réforme de l’orthographe est en cours depuis 1996. Or que constate-t-on? Cette simplification conduit à une véritable dyslexie ordonnée par l’Etat. Elle a creusé un fossé entre les générations. Et les élèves qui apprennent la nouvelle graphie ne peuvent plus accéder au patrimoine littéraire. »
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