Francaisdefrance's Blog

13/09/2009

Querelles religieuses : avec de tels amis, l’islam n’a pas besoin d’ennemis

Filed under: Uncategorized — francaisdefrance @ 19:59

12 septembre 2009

Quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, un ami libraire me confiait qu’il n’avait jamais autant vendu d’exemplaires du Coran. De nombreux jeunes musulmans, sans doute troublés par les événements, venaient chercher dans le texte de la Révélation des réponses qu’ils n’y ont sans doute pas trouvées, surtout ceux qui exigeaient une édition arabe et refusaient avec mépris les versions bilingues disponibles sur le marché. Leur volonté de se réapproprier leur culture doit être saluée, mais il faut également s’interroger sur ses conséquences.

Financés par de grands donateurs du Golfe, les ouvrages purement et simplement révisionnistes sur l’islam sont largement distribués dans certaines de nos banlieues, quand ils ne sont téléchargeables sur Internet. On y lit n’importe quoi, et on y découvre avec stupeur qu’y sont affirmées des vérités comparables aux idioties de sectes protestantes américaines. Pour ceux que cela amuse – même si ça n’est pas drôle : http://www.islam-guide.com/fr/ch1-1.htm.

Le fait est qu’il est devenu impossible de discuter de façon rigoureuse et apaisée de l’islam, comme ce fut le cas en Europe à propos du christianisme à la fin du Moyen-Age.

Dans un livre remarquable publié en 2008, Sylvain Gouguenheim, probablement en forçant le trait, a fait le point sur un certain nombre de thèmes traitant de l’épineuse question de la transmission du savoir grec à l’Europe chrétienne par l’intermédiaire de l’empire arabo-musulman.

Comme de juste, ce livre, d’une fascinante érudition, a provoqué une intense polémique dans laquelle les arguments les plus vils et les plus absurdes côtoient quelques – rares – remarques intelligentes. Accusé d’islamophobie, Sylvain Gouguenheim a fermement répondu dans le numéro n°378 du mensuel “Lire” : “[l’islamophobie] est un concept utilisé sans avoir été soumis à un examen critique. Au sens propre, il désigne la peur de l’islam, qu’il assimile à une phobie, donc à une réaction maladive, dépourvue de fondement rationnel : l’islamophobe est un déséquilibré. L’accusation discrédite d’emblée celui contre qui elle est lancée et permet de biaiser à l’avance ou d’esquiver le débat sur le contenu des thèses incriminées. Elle suggère également que les critiques sont le produit d’arrière-pensées racistes. L’islamophobe passe donc pour un malade mental et un individu infréquentable. A partir de là, plus aucune discussion n’est possible.”

Cette mise au point a été suscitée par la prochaine parution (le 23 septembre) de cette “réponse” au livre de Gouguenheim : “Les Grecs, les Arabes et nous”. Je ne l’ai évidemment pas lu, mais les critiques qui ont eu cette chance (!) s’accordent tous à la juger outrée, voire idiote. Taxer Fernand Braudel d’islamophobie relève, pour le coup, de la psychiatrie. D’ailleurs, le texte a été épluché par des avocats tant il flirtait parfois avec la simple insulte et l’antisémitisme si habituel dans ces polémiques.

Ces tensions et cette volonté de tuer le débat plutôt que de l’enrichir sont une drame pour nous qui tentons de voir clair dans cette crise profonde qui oppose nos mondes et qui cherchons à contruire des passerelles. Entre les délires de Bat Ye’Or et son Eurabia, pur délire raciste et paranoïaque :

et le soi-disant classique de Sigrid Hunke, “Le soleil d’Allah brille sur l’Occident” :

il reste peu d’espace aux hommes de bonne volonté…

Je rappelle en passant que Mme Hunke a été membre du parti nazi (NSDAP pour les initiés, cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigrid_Hunke) et qu’elle avait réussi à convaincre le général Gallois de la soutenir dans ses délires… Tous nos généraux ne sont pas des Lyautey.

Pourtant, des lettrés s’emploient à casser les mythes, comme Abdelwahab Meddeb (dont “Pari de civilisation” est sorti le 20 août dernier) ou Malek Chebel qui a osé, dans “L’esclavage en terre d’islam”, prendre la suite de la somme d’Olivier Pétré-Grenouilleau “Les traites négrières. Essai d’histoire globale.”

Source: http://tinyurl.com/q8jr9u

Diversité : rentrée des classes en Belgique. C’est aussi comme ça en France…

Filed under: islam,musulmans — francaisdefrance @ 11:04

Un enseignant belge, Marc, raconte sur son blog sa rentrée des classes et la difficulté de mémorisation du nom des élèves.

Moi ( le prof.) – Driss ?
L’élève : – Non, M’sieur moi c’est Mustapha.

Moi( le prof.) : – Mais hier, tu m’as dit t’appeler Driss
L’élève : – Non M’sieur vous n’avez pas capté mon nom, Driss c’est mon cousin

Moi ( le prof) : – Mais Driss il n’est pas dans cette classe ?
L’élève : – Alors, comprends pas ç’doit être une erreur administrative.

Moi ( le prof.) – On est donc bien d’accord, tu t’appelles Mustapha.
L’élève : – Oui M’sieur, y a pas de tracas c’est Mustapha. Et demain aussi
Moi (le prof.) : – Ayet ?
Une autre élève : – Non, M’sieur moi c’est Hayet

Moi ( le prof.) : – Oui, c’est bien ce que j’ai dit Ayet
Une autre élève : – Non M’sieur, on dirait un chinois qui prononce un nom arabe en français . Il faut dire le H, Hayet. (…)

Ce premier contrôle des présences m’a pris 15’ ! Ce fut la grosse activité de mes 50’ de cours ! Je les soupçonne de faire durer le plaisir. Ce soir c’est décidé je ne me couche que lorsque les 52 noms seront mémorisés. Merci au Jonathan de la classe qui m’a fait gagner de précieuses secondes de mémorisation. Merci aux Rabiha, Fadoua, Yousra, Hosein, Samia, Bilal et autres Mehdid ou Loubna pour m’ouvrir à votre diversité.
(Blog Salle des profs)

L’«opération déminage» de Brice Hortefeux à Vénissieux.

Filed under: Uncategorized — francaisdefrance @ 10:39

12.09.2009

  • Il est vrai, qu’en France et en ce moment, le déminage est une priorité…

Brice Hortefeux hier au centre de déminage de Vénissieux, accompagné du préfet de région Jacques Gérault et de la secrétaire d'Etat Nora Berra/Photo Philippe Juste

Brice Hortefeux hier au centre de déminage de Vénissieux, accompagné du préfet de région Jacques Gérault et de la secrétaire d’Etat Nora Berra/Photo Philippe Juste

Lors d’une visite inopinée au centre de… déminage de la banlieue lyonnaise, le ministre de l’Intérieur, flanqué de la secrétaire d’Etat Nora Berra, a refusé de s’exprimer sur la polémique
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Drôle de façon de déminer le terrain. Pris dans une tempête médiatique d’une rare ampleur depuis la diffusion par LeMonde.fr d’une vidéo où il tient des propos jugés racistes, le ministre de l’Intérieur a choisi de visiter hier un centre de… déminage à Vénissieux (Rhône). C’est par un mail adressé par le ministère à 10 h 25, qu’on apprenait dans les rédactions lyonnaises le déplacement de Brice Hortefeux prévu une heure et demi plus tard. « C’est aujourd’hui une journée particulière expliquera plus tard le ministre de l’Intérieur. Nous sommes le 11 septembre, j’ai voulu rendre hommage aux démineurs qui payent souvent d’un lourd tribut dans l’exercice de leur fonction ». Explication de la mission des démineurs par un de leurs responsables, arrêt quelques instants sur des bombes d’origines diverses déposées sur des étagères, moins d’une demi-heure plus tard Brice Hortefeux quittait le centre de Vénissieux. Lors d’une conférence de presse improvisée devant le bâtiment, il a catégoriquement refusé de répondre aux nombreuses questions concernant la fameuse vidéo… : « Tout a déjà été dit », a-t-il répondu, préférant se justifier sur un déplacement inopiné : « Un autre, programmé ce matin a été annulé au dernier moment. Voilà pourquoi j’ai décidé de venir ici ». Interrogé hier après-midi, le service de presse du ministère n’a toutefois pas su nous dire quel était ce déplacement disparu de son agenda.

L’onde de choc provoquée par la vidéo est telle qu’une visite d’à peine une demi-heure en province n’a pas suffi pas à déminer le terrain. Et aucun observateur n’a été dupe : Brice Hortefeux s’est pointé à Vénissieux flanqué de Nora Berra, secrétaire d’Etat aux aînés et élue d’opposition à Lyon, présentée en juin comme symbole de la diversité après le départ de Rachida Dati. Mais hier comme caution du ministre de l’Intérieur. Brice Hortefeux « est loin d’être quelqu’un de raciste », a dit Nora Berra, persuadée d’une « cabale médiatique ». « Ce qu’il faudrait se demander, c’est à qui ça sert tout ça, en plein mois du Ramadan ? », s’est interrogée la secrétaire d’Etat.

Au même moment à Paris, où toute la droite a évoqué un «procès en sorcellerie», Fadela Amara, autre ministre issue de l’immigration estime qu’Hortefeux «a de l’humour» Tandis qu’à Lyon, ce sont deux militants lyonnais UMP issus de l’immigration qui sont venus en soutien au ministre L’un d’eux, Mustapha Gouilha en fait des tonnes: Il affirme avoir été alerté la veille et dénonce «un complot» contre un ministre qui « a tant fait pour les gens issus de l’immigration ». Un déplacement ministériel surréaliste.

Jacques Boucaud

Internet piège les hommes politiques

La mésaventure de Brice Hortefeux illustre le piège tendu par internet aux responsables politiques, sous la menace permanente d’une oreille ou d’un œil indiscret, prompt à jeter en pâture un propos imprudent.

«Internet a complètement changé la donne pour l’image politique. Les personnalités les plus en vue ne peuvent plus, comme avan,t séparer la sphère privée de la sphère publique», explique le politologue Frédéric Dabi. La violente polémique incite d’ailleurs à la réflexion la classe politique, toujours plus invitée à donner une image décontractée. Les dirigeants «doivent maintenant rester sur leurs gardes et offrir un visage non plus naturel mais en cohérence avec leur position, afin de ne pas tomber dans le piège».

Diffusée sur le site Dailymotion, la vidéo d’Hortefeux a connu d’emblée un immense succès avec plus de 130 000 connexions enregistrées en à peine deux heures.

Source: http://tinyurl.com/qvlw54