Les chrétiens travaillant dans les pays islamistes ont’ils aussi des « arrangements » pendant leurs fêtes religieuses? ABSOLUMENT PAS! Au contraire, les musulmans font tout pour perturber leur croyance et ses pratiques (qui ne sont pas légions, en outre…). Alors, pourquoi, ces arrangements en France, pour les muzz???
FDF
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On est en plein ramadan. Ce mois de jeûne pour les musulmans, qui a débuté le 22 août, se terminera le 21 septembre. Comment les entreprises gèrent-elles le jeûne de leurs employés ? Chaque année, le début du ramadan se décale de 11 jours en moyenne. Quand ça tombe en été comme cette année, le jeûne met les organismes à rude épreuve. La chaleur n’aide pas et les journées sont longues pour ceux qui choisissent de ne pas manger, ni boire, de l’aube au crépuscule. 70% des 5 millions de musulmans vivant en France affirment qu’ils observent le jeûne du ramadan.
L’Oréal et EDF, bien organisés pour le ramadan
Dans la plupart des entreprises, rien n’est vraiment organisé pour faire face aux problèmes, notamment de sécurité, induits par le ramadan. C’est à chaque manager de gérer au mieux. Mais certaines grosses entreprises sont en pointe sur ces questions : L’Oréal, Vinci ou EDF… Dans les centrales nucléaires, on propose par exemple aux salariés qui font le ramadan de travailler la nuit, c’est moins dangereux et ça arrange leurs collègues.
Assez souvent, les managers acceptent également que les musulmans pratiquants terminent plus tôt ou prennent une pause plus longue pour rompre le jeûne. Mais cela reste malgré tout encore tabou dans beaucoup d’entreprises et pour certains patrons, le ramadan n’a rien à faire sur le lieu de travail.
« La pratique la plus tolérée dans les entreprises »
Dounia Bouzar est anthropologue du fait religieux, elle publie le mois prochain Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ? chez Albin Michel. Selon elle, « le ramadan est la pratique [de l’islam] la plus tolérée dans les entreprises. C’est d’ailleurs parfois surprenant de voir certains managers qui vont presque assigner au ramadan certains salariés qui ont des prénoms typés magrébins. En disant « si tu veux, tu peux finir plus tôt… » ; et l’ingénieur de répondre « je m’appelle Mohamed, mais je ne suis pas croyant ». Dans certains endroits on embête encore ceux qui veulent pratiquer, et dans d’autres on assigne à la pratique des citoyens qui ne sont pas croyants. »
« Des solutions à l’amiable, pour la sécurité »
En cette période de ramadan, la priorité des responsables dans les entreprises est « le respect de la sécurité », explique Dounia Bouzar : « un responsable machiniste qui s’endort sur sa machine, risque de se faire couper un bras. Alors on essaie de trouver des moyens de parer à ça : soit on échange certaines fonctions avec d’autres collègues à l’amiable, soit on échange les horaires. S’il n’y a pas de solution amiable, on peut aussi demander à poser des RTT ou des jours de congés. »
« Plus que du favoritisme, c’est un arrangement »
Karim, agent de maintenance à la RATP, fait le ramadan. Visiblement satisfait des conditions de travail réservées à ceux qui jeûnent, il raconte : « on a un petit traitement de faveur, mais le boulot reste le même. Le plus pénible nous est épargné. Pour moi, pendant ce mois-là, je ne fais pas de démontage, parce que c’est assez physique. On n’a pas le droit de manger, ni de boire, et en plus il fait un peu chaud en ce moment ; c’est ça le plus dur. Plus que du favoritisme, c’est un arrangement. Je démonterai moins de moteurs ce mois-ci, mais le mois prochain, j’en démonterai un peu plus… »
Un arrangement normal selon lui ? « Oui, humainement. Et non, pour l’égalité. »
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