
Le Commissaire européen à la Justice Jacques Barrot a mis en garde jeudi contre un « risque de déséquilibre de la démocratie en Grèce » à cause de l’afflux de migrants passés par la Turquie.
Tensions sociales et poussée de l’extrême droite (surtout ça, oui).
« Il y a un risque majeur de déséquilibre de la démocratie en Grèce à cause des migrations incontrôlées », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. L’afflux d’immigrés en situation irrégulière commence à provoquer de sérieuses tensions sociales en Grèce et est devenu un argument pour l’extrême droite, qui a surfé sur ce thème pour progresser à 7% des voix lors du scrutin européen.
« La Turquie doit aider à combattre » cet afflux
M. Barrot s’est rendu en Grèce fin juin et avait à cette occasion appelé la Turquie à combattre les filières d’immigration clandestines. « La Turquie doit aider à combattre les trafiquants qui poussent à des départs risqués », a-t-il répété jeudi. « Nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nous devons avoir des négociations plus strictes avec la Turquie », pays candidat à l’adhésion, a insisté M. Barrot.
Pour un meilleur suivi des départs depuis la Turquie
Ces négociations doivent porter sur « des accords de réadmission (des migrants) » et « permettre un meilleur suivi des départs de migrants en situation irrégulière depuis les côtes de ce pays » a-t-il expliqué. « Mais nous pouvons aussi aider la Turquie par des accords de réadmission avec le Pakistan et avec d’autres pays d’Asie » dont sont originaires nombre des candidats à l’immigration vers l’UE, a-t-il dit.
Grèce, Italie, Malte et Chypre concernés
Jacques Barrot a annoncé son intention de relancer ce débat lors de la réunion informelle des ministres de l’Intérieur et de la Justice, les 15 et 16 juillet à Stockholm. La Grèce, l’Italie, Malte et Chypre doivent gérer des arrivées massives de migrants venus par la mer et qui demandent l’asile dans l’UE. Les arrivées par la mer représentent moins de 10% de l’immigration illégale, selon Bruxelles.
Les autres pays de l’UE refusent d’être contraints d’accueillir ces demandeurs d’asile (même la France ???) pour soulager les quatre pays méditerranéens, arguant qu’ils doivent eux-même gérer des arrivées de migrants sans papiers venus des pays d’Europe de l’Est.
Source: (belga/th)